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Le Monde du Sud// Elsie news

Le Monde du Sud// Elsie news

Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


(Mis à jour) Une petite réflexion en ce jour du 18 Mai consacré "Fête du drapeau" en Haïti. J'en profite pour souhaiter aux Haïtiens de partout ...

Publié par siel sur 20 Mai 2024, 21:08pm

Catégories : #REFLEXIONS perso, #AYITI EXTREME DROITE, #AYITI ROSE RAKET, #AYITI ECONOMIE, #AYITI SEISME, #PEUPLE sans mémoire..., #DUVALIER

Portrait de  Mme Suzanne FLON, connue pour avoir créé le drapeau  haïtien, en cousant les deux morceaux de tissu rouge et bleu.

... qu'en ce jour ils prennent la mesure des énormes sacrifices  que cette création d'un drapeau national a représenté  pour leurs ancêtres dans un contexte où ils étaient les seuls Noirs au monde à avoir gagné une bataille contre l'esclavage et pour leur liberté.

Les querelles autour des couleurs du drapeau et de ses emblèmes sont aussi vaines que les intentions de ceux qui les animent, lesquels en général ne se préoccupent guère de la terre , des ses richesses, de l'environnement  du pays et de la santé de ses enfants. Toutes choses en relation les unes avec les autres. Le contraire du " spiralisme".

Ces querelles sont souvent utilisées comme distractions - de même que l'affaire de l'armée montée en épingle alors que les MARTELLY/JOVENEL auraient pu faire un deal avec les USA en demandant plus de matériel pour la police-  afin de détourner les gens des sujets préoccupants comme le chômage, l'éducation, la santé, le logement, la production agricole et industrielle, les infrastructures, la création d'énergies alternatives, d'une nouvelle capitale administrative à Dessalines-ville,  des sujets passionnants qui ne pourraient qu'intéresser la jeunesse, exciter leur créativité, dans la mesure où ils impliquent son avenir et sa participation à la gestion du pays. Au lieu de cela, elle est confrontée aux mêmes tintinnades, années après années, comme si le temps ne se déclinait qu'au présent. ÇA C'EST DU SPIRALISME.

Pour en venir aux enfants d'Haïti, j'écoutais les analyses et rapports  qui se sont multipliés ici sur l'éducation des enfants particulièrement des adolescentes  et leur mal-être - en même temps que comme remarqué avec la manifestation en plein Paris des organisations d'extrême-droite, le racisme et les idées fascistes se banalisent. L'un allant avec l'autre.

Comment des jeunes pourraient se sentir bien alors que des adultes dans le monde entier déconnent à ce point ?

Du sort des  enfants  réfugiés en Haïti  Rezonòdwès en parle ici, à partir d'un article paru dans Global Press dans lequel on peut lire ceci :

PORT-AU-PRINCE, HAÏTI : Début juin, Jean Ronald Duperval a été contraint de fuir sa maison en feu sous la menace d’une arme. Des gangs rivaux faisant du porte-à-porte en plein jour, son quartier de Port-au-Prince, capitale d’Haïti, s’est vidé de ses habitants.

« Ces moments reviennent souvent dans ma tête », confie Jean, 12 ans, en se remémorant les cadavres qu’il a vus joncher le sol. « C’est un peu dur d’en parler ».

En Haïti, la santé mentale est généralement mise sur la touche. En 2017, Haïti comptait moins d’un psychiatre ou d’un psychologue pour 100 000 personnes et on n’y enregistrait aucun pédopsychiatre, lit-on dans un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé.

2017 c'est 7 ans après le tremblement de terre qui a provoqué des milliers de morts et laissé quantité d'enfants orphelins. Mais bon,  de ceci nous n'aurons pas le décompte. Les dirigeants étant fâchés avec les statistiques et les chiffres qui sont des indicateurs de réalités auxquelles ils se refusent de se confronter. Ils préfèrent privilégier les ressentis, les "zen", les "prophéties à la "Ti Jean" les faux sondages à la 2 "Ti mesye micro Verite" qui autorisent de " bananer" la population". ( ce pourquoi secteur privé et politiciens investissent beaucoup dans les radio) 

On aurait pu croire que cette catastrophe aurait provoqué chez les dirigeants une prise de conscience de la nécessité de former des professionnels dans le domaine de la psychiatrie et notamment de la pédopsychiatrie. Parce que si l'avenir d'un pays réside dans ses enfants, on peut en conclure que l'avenir d'un pays dont un certain nombre d'enfants sont atteints de troubles psychologiques est fortement mis à mal.

D'ailleurs, on est en droit de se demander si dans la crise actuelle ce facteur, la maladie mentale, ne joue pas un rôle au même titre que la misère, la mauvaise éducation et la corruption répandue dans tous les corps de la société. Car, en admettant que la folie serait contagieuse, dans la mesure où des comportements déviants sont considérés comme la norme et donc imités, répliqués et diffusés dans l'ensemble de la société et notamment dans la jeunesse que nous savons être plus influençable et dont la fragilité peut trouver dans ces comportements déviants assumés par des adultes, une forme de licence à les reproduire. Quand, un président de la République, MARTELLY, déverse des torrents de propos orduriers sur une journaliste et qu'il ne se trouve quasiment personne parmi la gente intellectuelle locale et à l'étranger- celle qui s'auto-proclame l'intelligentsia du pays- pour apporter une critique constructive aux propos de l'ex-chef d'État,  vous pouvez comprendre quel type de message cette tolérance/complicité envoie à la jeunesse  et quelles peuvent être les conséquences à long terme sur leur mental.

À observer les comportements indécents,  le langage vulgaire, des personnages  proposés comme modèles appartenant  aussi bien aux media, au monde politique et à la société civile, il n'est pas difficile de juger de l'impact négatif  que ces "modèles" dont FOUFOUNE B.  avec ces :  " VIV MICHEL FRANÇOIS", VIV BOSS PENT"  peuvent avoir sur la jeunesse et comment ils encouragent non seulement une vision réactionnaire d'une société sans foi ni loi,  mais pire  comment  ils peuvent être considérés comme une reconnaissance du "banditisme legal".  Ces personnes en complets cravates ou en simple T-shirts n'offrent pas un paysage humain plus sain que celui des rues de Port-au-Prince croulant sous  des tombereaux d'ordures. L'un allant avec l'autre. L'un étant le reflet de l'autre.

Par ailleurs, on peut être frappé par le manque d'intérêt que cette société développe pour ses enfants.  Elle ne semble pas se préoccuper ni de sa santé, de son alimentation, de sa sécurité, de son éducation, de ses loisirs. Bref, de ses conditions de vie en général. On se rappelle de quelle manière le président assassiné avait tenu peu de cas des enfants brûlés dans un orphelinat. Alors qu'ici, un enfant tué dans un accident de voiture ou dans une rixe déclenche un branle-bas dans le gouvernement,  des Ministres, voire le Président en personne,  se déplacent  pour témoigner de leur sympathie envers les familles en deuil.

Vous trouverez rarement dans les media conventionnels des émissions consacrées à l'enfance et aux troubles de l'adolescence- sauf quand il s'agit de donner raison à ceux qui voient, comme  M. T. Thélus et consorts,  dans le koko makak un bon "zouti" d'éducation; ou bien ceux qui excusent  indirectement les violeurs  comme V. NUMA, considérant que les tenues des jeunes filles relèvent de la provocation- les pauvres garçons ne pouvant retenir leurs pulsions sexuelles -ce qui est parfaitement insensé, dans la mesure où en INDE où le taux de viol est important, les femmes généralement portent des "saris", un vêtement qu'on ne pourrait pas qualifier de "provocateur". Et puis, si on extrapole, pourquoi ne pas cautionner les viols perpétrés par les bandits ? Les pauvres garçons ne pouvant pas retenir leurs pulsions face à des enfants, femmes qu'ils ont sous la main pour les avoir kidnappés. Du genre du colon esclavagiste se servant des Africain.e.s déporté.e.s et kidnappé.e.s pour combler leur appétit sexuel.

De sorte que ce mépris affiché et concrétisé des dirigeants pour l'éducation favorise ce auquel nous assistons : une prolifération d'illettré.e.s, d'abruti.e.s, sur le Net qui se veulent analystes  politiques et guides spirituels d'une population dont ils exacerbèrent les frustrations, en fabriquant un consentement  adapté aux moins informés et éduqués. 

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