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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Un reportage effrayant de «Vice News» au cœur des suprémacistes à Charlottesville. En Haïti, les suprémacistes existent aussi et ils font la loi

Publié par siel sur 18 Août 2017, 10:51am

Catégories : #INTERNATIONAL, #AYITI ROSE RAKET, #AYITI EXTREME DROITE, #DUVALIER

Je sais, je sais, les mêmes  directeurs d'opinion, zentellectuels, Gnbistes, toujours prêts à défendre les abus des zotorité, des Gwo palto,  des Gwo zouzoun, des Gwo chefs, des zotobre, vont  répéter leur leçon apprise sur les bancs de l'école coloniale : " l'excès en tout nuit", "tout ce qui est excessif  devient insignifiant."

Mais, dîtes-moi, quand un Sénateur de la république, M. Zenny, crache au visage d'un juge et lui déclare : "je suis Blanc tu es Noir, tu me dois du respect", qu'est-ce que c'est d'autre que  du suprémacisme, l'affirmation violence à l'appui de la supériorité du Blanc ?

Le mépris contre les Noirs, accompagné d'insultes et de violences physiques - Coderre, le maire de Montréal, n'avait-il pas déclaré que les gens en Haïti sont moins bien traités que des chiens au Canada ? - fait partie de la "culture " haïtienne héritée de la société esclavagiste.

Zenny, bien entendu, avec sa gueule de métèque, serait considéré par ces suprémacistes enragés de Charlottesville comme aussi "nègre" que le juge sur lequel il a craché.

L'apartheid qui ne dit pas son nom mais qui dévoile toute sa hideur le long de l'itinéraire qui mène du bas de la ville à la Montagne Noire, entériné par l'idéologie duvaliériste ( merci M. Gilot) qui tout en s'en prenant à ceux des métis qui lui paraissaient comme opposants à son pouvoir, diffusait un concept de négritude emprunté à Price Mars et dévoyé.

Dévoyé parce que l'Homme immatériel - je n'ai pas dit l'Homme banane - prétendait que l'Haïtien était mal foutu et qu'il fallait le reformater en commençant par l'opprimer, le macouter afin de lui apprendre à "fermer sa djol" et à ne ne pas "foure sa djol"  dans "sa ki pa gade l". A se soumettre à l'ordre des suprémacistes défendus par les cohortes d'hommes en gros bleu et en kaki.

En Haïti, les avatars des suprémacistes Blancs appartenant au Ku Klux Klan, se retrouvent dans le mouvement macouto/militaro/duvaliériste. Avec une particularité propre à la société post-coloniale,  c'est que ce mouvement comprend et des Noirs et de métis ( Notez que Zenny a eu  pour copains Duvalier J-CL et Avril )

Idéologie suprémaciste militaro/macouto/duvaliériste qui promulgue l'idée d'une supériorité d'une minorité  "d'affranchis" sur ceux qu'ils appellent les Kongo - encore une intériorisation du récit colonial qui est arrivé à présenter la majorité de ceux qui ont participé aux luttes pour l'indépendance comme des inférieurs, des cons, des bons à dominer et à exploiter.

Ainsi, les dits Kongo, après les groupes de 1960 et de 1970-1980 qui les ont précédés dans la fuite, persécutés par ces suprémacistes macouto/militaro/duvaliéristes/Gnbistes/tètkaléistes, "maronnent" hors de l'espace haïtien; les montagnes n'offrant plus de refuge. Et comme il n'est pas possible de passer da vie dans une grotte, il faut donc se casser à tout prix.  Vaut mieux mille fois prendre le risque de mourir que de vivre dans cet état de déshumanisation.

C'est-à-dire que, faute de pouvoir s'opposer à ceux qui les "traitent plus mal que des chiens au Canada" et qui possèdent l'argent et les armes, les Kongo, ceux qui ont été à 90% à l'origine de l'indépendance d'Haïti, , les Marrons de la liberté, les héritiers des Taïnos, lèvent le camp pour éviter de se retrouver comme les autochtones des USA, d'Australie et du Canada emprisonnés dans des réserves.

Paradoxalement, ce sont dans ces pays, Canada, USA qui ont génocidé la population autochtone que les Kongo, les Marrons de la liberté se voient obligé d'aller se réfugier.

De même que Syriens et Irakiens demandent asile à des nations qui larguent des bombes sur leurs pays.

Christopher Cantwell, porte-parole de la manifestation et nationaliste blanc, s'exprime plusieurs fois dans ce documentaire à travers des interviews données à la journaliste de Vice. Pour lui, les États-Unis ont besoin d'un président «bien plus raciste» que Donald Trump, un homme qui, selon ses dires, a «donné sa fille à un juif».

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