Haïti n’a pas toujours été un pays pauvre. Sa terre recèle des minerais inexploités. Une terre fertile, une agriculture, certes maigre, mais encore dépourvue de traces de pesticides. L’économiste Fritz Alphonse Jean croit fermement au développement du pays en s’emparant des nouvelles technologies et les nouvelles manières de produire de l’énergie : « On peut suivre le mouvement de la planète qui veut tendre vers une agriculture saine, biologique, une énergie propre », précise-t-il.
Mais pour cela, l’île des Caraïbes se doit de se débarrasser des exploiteurs, des affameurs. En effet, Haïti souffre de la mainmise d’une poignée de firmes multinationales. « Ce sont cinq ou six opérateurs économiques qui contrôlent l’État », note Fritz Alphonse Jean. À partir de 2004, les rapports entre le politique et l’économique commencent à se transformer radicalement. Au point que, désormais, « ce sont les oligarques, les élites économiques qui dirigent les banques, la douane ou encore l’administration portuaire », poursuit-il. L’économiste affirme : « Plusieurs présidents, dont Jovenel Moïse, ont pu gagner l’élection grâce à leur soutien, surtout financier. » Aujourd’hui, on assiste à un a engraissement des oligarques, avec « l’accaparement des richesses ou des couloirs de création de richesses », note-t-il.
Dans la mémoire collective occidentale, Haïti évoque essentiellement la terre qui tremble. Une terre pauvre, fatalement. Haïti est aussi une terre de combat. Elle vit en ce moment la montée d'...
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