Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le Monde du Sud// Elsie news

Le Monde du Sud// Elsie news

Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


QUE SOMMES-NOUS PRÊTS À FAIRE POUR VIVRE MIEUX ? ParClaude-Bernard Celestin

Publié par Claude-Bernard Celestin sur 4 Août 2019, 21:18pm

Catégories : #AYITI ACTUALITES, #AYITI ROSE RAKET, #AYITI EXTREME DROITE, #PEUPLE sans mémoire...

QUE SOMMES-NOUS PRÊTS À FAIRE POUR VIVRE MIEUX ? ParClaude-Bernard Celestin

La dernière prestation sotte et  ordurière du bandi legal et ex-président conforte les réflexions  de M. Claude Bernard-Célestin sur le "phénomène de la bête traquée"


Au début de février 2019, quand s’annonçait la première opération “peyi lock”, beaucoup d’Haitiens s’attendaient à un départ imminent du président de la république. A des amis sur un groupe WhatsApp, j’avais dit :”Attachez vos ceintures, preparez-vous à des semaines voire des mois d’instabilité “.

Je savais que le président Moise ne partirait pas facilement. Pour au moins 2 raisons.

La première parce que celui qui connaît l’ampleur de ses infamies qui ne veut pas se retrouver en prison n’a pas d’autre choix que de tout tenter. Parfois, celui qui a peur attaque. C’est le phénomène de la bête traquée. Celui qui a tué doit encore tuer pour protéger son premier crime. Celui qui a volé doit corrompre, réduire au silence pour protéger son vol. Le vol appelle le vol, le crime appelle le crime. Il est vrai aussi que celui qui se sait innocent et qui est accusé à tort a aussi le devoir de se défendre de tout son poids et de rétablir son honneur.

La deuxième raison qui puisse expliquer la ténacité du président c’est qu’il n’est pas seul. Si les accusations contre lui sont fortes, celles qui pèsent sur d’autres anciens élus et haut cadres de l’Etat, sur d’autres actuels élus et hauts cadres de l’Etat, sur des barons du secteur privé des affaires, de commerces illicites, du crime organisé à l’échelle nationale et internationale entre autres sont encore plus fortes. Jovenel Moise est un petit dans la bande. Il est en train de faire ses classes à l’école. Ce réseau lui demande de tenir tête, de faire front parce qu’il est question de mettre fin au “système “. Cette clique baigne dans le sang. Si Jovenel Moise lâche, démissionne, il risque de les mettre en danger. 

Une chose est sûre, la clique est prête à tout pour ne pas perdre ses privilèges. Elle a l’argent, les armes, des instruments de manipulation des classes moyennes et populaires entre autres. Elle peut même infiltrer les mouvements revendicatifs et tenter de faire de l’actuel président l’âne de la fable de Lafontaine. Si Jovenel Moise devait partir avant la fin de son mandat et que leurs intérêts deviendraient menacés, ils seront prêts à se défendre. Qui est prêt à perdre son confort sans se battre? Encore moins, qui accepterait de tout perdre de bon gré?

Nous sommes exactement dans ces scénarios.

Si le camp des oppresseurs est prêt à tout pour ne rien perdre et garder le statu quo, les opprimés sont-ils prêts à tout pour vivre autrement?

Pas encore pourrais-je dire! Les classes populaires et les plus défavorisés des classes moyennes sont trop occupées à gérer le primum vivere, les nantis de la classe moyenne eux ne veulent pas perdre leur petit confort. Le résultat est ce que nous avons: le. statu quo.

Rien de grand ne s’accomplit sans difficultés. Pour faire une omelette , il faut casser des œufs. Pour gagner, il faut accepter de souffrir et cela chaque grand sportif peut nous le confirmer. Pour gagner un combat, il faut des combattants de qualité et en quantité.

À date, il me semble que beaucoup d’Haitiens ne sont pas conscients que s’ils veulent vivre mieux, il ne suffit pas de prier, de travailler fort ou d’entreprendre, il faut s’impliquer dans les affaires publiques pour construire un autre pays. Et s’impliquer demande de la volonté, du courage, une disposition à faire des sacrifices. Même quand Dieu nous fait des graces, il nous demande des sacrifices. 

Les oppresseurs sont déterminés à maintenir le statu quo. Quelle est la détermination des opprimés?

Ce qui se passe en Haïti est affreux, grave, gravement grave. Le niveau de volonté et de détermination de la population sera décisif dans la bataille en cours. Si elle n’existe pas, préparons-nous à partir en masse ou à mourir en masse de faim, de balles, de maladies chroniques ou d’indignation.

Claude-Bernard Celestin

 

Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents