EXTRAITS
Un «pouvoir en déroute»
En plus de la dénonciation des conditions de vie indigentes, la population accuse le gouvernement de gaspiller l’argent du pays et d’être coupable de corruption. Selon Mgr Quesnel, l’élément déclencheur du mouvement contestataire est la révélation du scandale du gaspillage des Fonds de Petrocaribe. Cette affaire s’est ajoutée à «l’incapacité du président actuel M. Jovenel Moïse à répondre aux besoins les plus élémentaires».
«Actuellement c’est un pouvoir en déroute. Depuis six mois, il n’y a pas de gouvernement, depuis 2 ans il n’y a de budget et l’aide internationale n’arrive plus. Les caisses de l’Etat sont pratiquement vides et il y a des professionnels de l’Etat qui depuis 18 mois n’ont pas reçu de salaire. À côté de tout cela il y a une inflation galopante, le pouvoir d’achat des gens diminue considérablement. En un mot, c’est le chaos total.»
Mgr Quesnel regrette que les autorités n’écoutent pas les plaintes et revendications du peuple, et qu’elles s’entêtent à mener leur politique à coup de promesses sans effet. «Il n’y a pas de respect de la population» déplore-t-il. «Les gens prennent le chemin de la rue parce qu’ils se sentent comme blessés dans leur être profond et ils demandent justice et réparation».
L'ARTiCLE DANS LE LIEN :
La population haïtienne au cœur d'une grave crise - Vatican News
Depuis plusieurs semaines, les Haïtiens occupent les rues pour manifester leur mécontentement face à des conditions de vie très difficiles et pour réclamer la démission du président Jovenel ...
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