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Le Monde du Sud// Elsie news

Le Monde du Sud// Elsie news

Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


HAITI. A quand le changement ?

Publié par siel sur 11 Janvier 2020, 23:11pm

Catégories : #AYITI ROSE RAKET, #AYITI EXTREME DROITE, #AYITI ECONOMIE, #PEUPLE sans mémoire..., #DUVALIER

Quand on lit des articles comme celui-ci paru dans le journal français Le Point et qu'on voit les auteurs de ce désastre non seulement se pavaner comme le bandi legal sur scène, mais de plus, s'employer à stigmatiser, à violenter, à tuer ceux qui militent pour une reddition des comptes et pour que justice soit faite.

L'obscénité dans la prédation est allée jusqu'à placer à la tête de l'Etat un homme lui-même impliqué dans la corruption afin d'en faire un matelas pour protéger ses complices plus puissant haïtiens et étrangers.

Quand on voit que des Haïtiens ont atteint un tel niveau de déshumanisation, ce qui implique l'absence de faculté de penser pour soi, qu'ils applaudissent à cette énième arnaque du menteur pathologique ( bien choisi vu ses talents pour squatter la place de président) qui se voit en une sorte de héros  biblique  en guerre contre un serpent à sept têtes. La mascarade est tellement grotesque qu'on ne sait s'il faut pleurer ou en rire.

La culture sadomasochiste se fonde sur l'amnésie. L'alzeihmer pour oublier tout et recommencer du pareil au même.

Du génocide des Taïnos, du commerce triangulaire, des siècles d'esclavage les Haïtiens n'ont strictement rien retenu. 

Des 29 années de la dictature, rien non plus. Ils ont enfoui dans leur mémoire,  les exactions, les assassinats perpétrés par les  militaro/macouto/duvaliéristes, la misère atroce régnant dans ce pays à cette époque ( les chiffres sont là) , les boat people et l'image horrible  donné par ce pays, dirigé par une bande de psychopathes criminels, au monde entier.

Personnellement, contrairement à eux, ma mémoire qui ne me fait pas défaut,  me rappelle, qu'ici, en France, ailleurs en Afrique ou en AM Latine au gré des continents et pays auxquels le boulot de mon père à l'OMS, nous conduisait, à peine avions nous dit être de Haïti, que fusait à notre grande honte : tonton macoutes, Papa doc. Voici à quoi était réduite notre identité. Pas à Toussaint Louverture, pas à Vertières, pas à 1804, pas à Anténor Firmin, pas à Jacques Roumain. Aux tonton macoutes. Point barre.

On aurait préféré se dire Cubains pour avoir droit à un minimum de respect. Ah oui, Castro, Che Guevara c'était autre chose. Cette image négative du pays connue dans le monde entier -sauf en Haïti où les nationaux étaient biberonnés par une propagande qui leur laissait croire que la dictature des Duvalier faisait la gloire d'Haïti dans le monde entier. Et, vu que le pays était fermé aux informations internationales, vu que 80% de la population était analphabète et ne maitrisait qu'une seule langue, le créole, les informations sur l'état du pays, uniquement en français, leur étaient de toutes les façons incompréhensibles.

Et puis, qui possédait dans ces temps de noirceur une radio, une télé ? Ceux-là même qui jouissaient de l'Etat de non droit, de la paupérisation des masses et de leur maintien dans un quasi-esclavage.

Il est pas seulement triste, mais carrément tragique, qu'en cette année 2020, les mêmes stratagèmes d'occultation de la réalité,  soient utilisés et fonctionnent; que les mêmes personnages qui ont fait carrière grâce à la mise en oeuvre de ces pratiques méchantes et criminelles soient en charge des affaires de l'Etat aides; que ce soit la même idéologie obscurantiste, sale, laide, dégradante, vicieuse qui anime les dirigeants actuels.

Le bandi legal a vendu l'indécence comme une soi-disant lutte contre l'hypocrisie.... Applaudissements. "kite peyi m mache", laissez mon pays avancé.

L'Homme banane a vendu le mensonge comme vérité... Applaudissements. "kite peyi m mache", laissez mon pays avancé.

Tous les deux, grâce  à la collaboration active de la société civile, des intellectuels, de l'Université, du secteur privé, des partis politiques, des parlementaires, des soi-disant journalistes .. et bien évidemment de la CI, ont pu mettre en place un réseau pour piller les ressources du pays et enfoncer dans le trou de M... la population.

C'est que disent les différents rapports, les informations dans la presse internationale sur la gestion des Fonds PetroCaribe.

La nouvelle parade de l'Homme banane comme on le voit ici dans un entretien avec Radio Canada, est de déclarer une nouvelle ineptie : à savoir que ses sur-facturations  entre autres, dans le contrat des panneaux solaires, l'apposition du mot ingénieur pour légitimer son droit à obtenir des  contrats, ne serait qu'un malentendu.

Malentendu en République bananière signifiant une fraude qui aurait dû rester cachée. 

Tant que les Haïtiens ne seront pas assez éduqués - et ils en sont très loin, malgré les voeux pieux de M. Jean Charles Moïse-  pour comprendre que les histoires de " serpents à sept têtes" ou celles faisant dévier le concept de négritude en " noirisme" ne sont que des oripeaux agités sous leurs yeux pour mieux les maintenir à l'extérieur de la réalité - de manière à leur interdire de participer en tant que citoyens à part entière à la vie de leur pays-, la société haïtienne continuera à produire des marchands de micro, des marchands de bondieuseries, des marchands de leurres, d'occultisme, des marchands de faux nationalisme, des marchands de pèpè, de borlèt( loteries), d'électricité, d'eau,  dont l'objectif, en tant que marchands,  reste de vendre leurs marchandises aussi bien aux illettrés qui n'y comprennent goutte,  qu'aux pseudo "save" opportunistes en quête d'enrichissement personnel rapide et d'ascension sociale.

 

EXTRAITS.

Après un simple conseil des ministres en juillet 2012, les programmes destinés aux sinistrés du séisme sont par exemple abandonnés. Après signature d'avenants aux contrats de 2010, les fonds ont été redirigés vers des constructions de ministères, des infrastructures touristiques dans la ville côtière de Jacmel ou encore pour la réhabilitation annoncée de cinémas abandonnés.

Ces réaffectations budgétaires sont d'autant plus critiquées par la Cour des comptes que, lors de leur travail d'audit, les juges n'ont pas pu retracer les contrats signés entre les ministères et les entreprises.

Chantiers à l'abandon

"Non-respect des normes, mauvaise qualité du matériel", "des travaux mentionnés comme réalisés ne l'ont pas vraiment été"... : les quelques rapports de supervision de chantier retrouvés par les magistrats démontrent une gestion lacunaire sinon même frauduleuse des fonds publics.

Faute de pouvoir analyser les documents administratifs, les juges de la Cour des comptes ont parfois effectué des visites des chantiers inachevés.

Entre autres scandales, l'ancien hôtel La Jacmélienne (situé à 90km au sud de Port-au-Prince) que le gouvernement a entrepris de rénover à partir de 2013, est aujourd'hui "dans un état de délabrement et d'abandon total", peut-on lire dans leur rapport, photos à l'appui.

L'investissement de 2,3 millions de dollars pour l'achat de cet hôtel est d'autant plus discutable que les juges annoncent qu'ils n'ont pas pu "trouver la preuve de cette acquisition" par l'État.

Le vaste projet immobilier pour les sinistrés du tremblement de terre, qui comptait plus d'une quarantaine de nouveaux bâtiments alliant appartements et commerces, n'a donc pas vu le jour. Si une dizaine de logements ont bien été inaugurés à Fort national via une agence des Nations unies, les 314 immeubles originellement prévus n'ont pas été construits.

Ce quartier situé à moins d'un kilomètre du palais présidentiel n'est aujourd'hui encore qu'un dédale de constructions anarchiques. Les dizaines de milliers d'habitants y vivent dans l'insalubrité.

Suite à la publication de cette longue liste de fraudes présumées, les juges de la Cour des comptes ont déclaré lundi qu'ils travaillaient désormais à éditer les documents permettant des poursuites en justice.

Pour les dérives liées aux projets de relogement des sinistrés du séisme, deux anciens premiers ministres haïtiens, Jean-Max Belleriveet Laurent Lamothe, sont désignés comme responsables, aux côtés de quatre autres ministres et deux secrétaires d'État.

La principale entreprise bénéficiaire des contrats, Rofi SA, est propriété de Félix Bautista, un sénateur dominicain sanctionné pour corruption par le Département du trésor américain en juin 2018.

03/06/2019 22:01:53 -          Port-au-Prince (AFP) -          © 2019 AFP

 

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