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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Haïti, 1804-2023 : un rêve de liberté et de dignité enfumé par 219 ans d’errance. - Par E. Renoncourt

Publié par siel sur 28 Décembre 2022, 14:19pm

Catégories : #E.Renoncourt chroniques

Les sanctionnés du CANADA
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Les sanctionnés du CANADA

Bonjour, Bonsoir,

 

Comme promis, je vous soumets la première partie d’une tribune qui se veut une contextualisation du bilan de 219 ans de célébration de l’indépendance d’Haïti au regard de l’impasse dans laquelle le pays agonise entre une impuissance collective tétanisante et une insignifiance académique et culturelle en panne d’imagination.

 

Le lien renvoie, comme d’habitude, à mon blogue sur Media Part,

 

https://blogs.mediapart.fr/erno-renoncourt/blog/241222/haiti-1804-2023-un-reve-de-liberte-et-de-dignite-enfume-par-219-ans-d-errance

 

Cependant, Le quotidien Le National, qui a reçu, par mes soins, une copie de la version papier, a publié sur son site la première partie , disponible sous ce lien :

 

http://www.lenational.org/post_article.php?tri=904

 

J’en profite remercier les rédacteurs et les éditorialistes de ce journal qui, sans doute, comprennent que la compétence d’un média citoyen ne se borne pas à publier les idées de ses propriétaires et de ses commanditaires ou celles qui font plaisir à ses rédacteurs, mais à faire vivre la pédagogie du débat et de la pensée critique, en offrant à ses lecteurs une gamme variée de réflexions pertinentes pour leur permettre de construire leur propre jugement à partir d’idées divergentes et raisonnantes. L’erreur est de croire que l’on peut construire un pays en ne donnant écho que des seules pensées qui flattent et confortent la vision de ceux qui sont puissants. Je me permets de revisiter la métaphore du phare que j’aime citer, car il m’a été donné de constater que ceux qui sont dans les médias et la culture, en Haïti, n’aiment pas trop qu’on conteste leur point de vue ou qu’on révèle leur enfumage. Et, oui, il m’a été donné de discuter avec de prétendus écrivains ou écrivaines qui me reprochent de nourrir la provocation par une pensée aigre, alors qu’ils ou qu’elles m’ont avoué n’avoir jamais lu un seul de mes textes : Si ceux qui tiennent les projecteurs, le long d’une route escarpée et densément fréquentée, se contentent d’éclairer les contours ombrageux de leurs chaussures de grande marque, il sera difficile d’éviter les catastrophes. Et c’est parce que sans doute notre imaginaire collectif est devenu si dépendant de ce qui rassure, conforte et acclame qu’il a déserté les territoires de la pensée et de l’intelligence pour prendre les raccourcis de l’indigence où l’on ne s’intéresse qu’à la panse pour combler les précarités matérielles immenses dans un écho système asservi. La routine du succès médiocre encrasse inexorablement d’ignorance et d’indigence la pensée. Car les progrès humains ne surviennent que là où il y a toujours la frustration de l’insatisfaction, d’ailleurs l’intelligence n’émerge des bas-fonds de l’ignorance que parce qu’elle nourrit l’aigreur de rester dans les profondeurs marécageuses, dans l’intimité putride de l’inconscience. 

 

Je souhaite que 2023 apporte un peu plus d’intelligence à ces écri-vains-es, pour qu’ils ou qu’elles apprennent à supporter la critique et à découvrir les vertus de la provocation (je prépare en conséquence un prochain article sur le sujet). 

 

Quand trois des hommes les plus riches du pays, un ancien président, deux premiers ministres et quatre anciens sénateurs sont dénoncés et sanctionnés par leurs anciens pourvoyeurs et protecteurs comme des acteurs notoires et durables de la criminalité, c’est que toute l’économie du pays s’est cartellisée et verrouillée sur le crime. Il est alors impossible que la culture ne devienne pas indigente si l’on refuse d’assumer les divergences structurantes. Car l’esprit humain précaire a cette indigence de s’accommoder très vite de ce qui est uniquement à proximité de sa panse. L’innovation ne se fait donc pas avec les convergences aliénantes. De fait, le bilan est là, devant nous, comme un cauchemar qui refuse de se dissiper :  219 ans d’errance à converger la culture vers la projection de rêves blancs. Et nous prenons à peine conscience que nous sommes revenus à la case de l’esclavage , sous sa forme enjolivée.

 

En attendant la seconde partie, je vous souhaite bonne lecture.

 

 

 

Respectueusement

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