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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Réflexions d'E. Renoncourt en relations avec le texte "Pour comprendre Haïti" de Renel EXENTUS

Publié par siel sur 6 Décembre 2022, 14:45pm

Catégories : #E.Renoncourt chroniques, #AYITI ROSE RAKET, #AYITI ECONOMIE, #PEUPLE sans mémoire..., #DUVALIER

BELLERIVE, M RTELLY, CLINTON, 3 parmi les agents en charge de la déstabilisation d'Haïti.

BELLERIVE, M RTELLY, CLINTON, 3 parmi les agents en charge de la déstabilisation d'Haïti.

 Bonjour,

 

Renel Exentus a publié le texte : Pour comprendre la crise sociopolitique haïtienne, et il est disponible sous le lien : https://www.alterpresse.org/spip.php?article28870

 

Dans ce texte d’une pertinente et lucide clarté, l’auteur écrit qu’en Haïti : 

« les ambassades des puissances impérialistes, dont les États-Unis, l’Union européenne et le Canada, s’arrogent le droit de changer les résultats électoraux et de légitimer des dirigeants non élus. Ces puissances constituent ouvertement, et sur tous les plans, des « gouvernements parallèles », même si cela outrepasse manifestement les lois et les institutions du pays [4]. En Haïti, la parole des émissaires occidentaux est dotée d’un pouvoir, qu’elle ne détient nulle part ailleurs [5]. Cette domination est visible au quotidien, à travers la coopération technique, dans presque tous les ministères et dans la mise en œuvre des activités de développement dans les quartiers. Des institutions régulatrices de l’État, comme la police, sont formées et financées directement par des puissances étrangères. Cette domination s’étend même aux choix du calendrier électoral, du ministre des Finances et du directeur de la Police nationale »

 

Je mets un extrait de mon dernier texte pour faire le lien avec l’analyse de Renel Exentus. Car il faut expliciter les causes occultées (la culture indigente) qui rendent possible cette arrogante domination des étrangers en Haïti, et c’est ce que je tente d’expliquer par ces paragraphes.

« En Haïti, grâce aux vertus de la géostratégie de la déshumanisation, des Crapules Accréditées (CA) et des Couillons Assumés (CA) se donnent la main et s’entrelacent dans des liaisons ''CA-CA'' morphées pour instancier le modèle du binôme indigent conçu pour être propulsé au sommet du phare national. Taillé pour auréoler un profil humain fourbe, malicieux, insignifiant, irresponsable et indigne, le spectre qu’étale le prisme de cette réussite enfume davantage qu’il éclaire, empeste davantage qu’il embaume. Et par ses dimensions d’indignité et d’irresponsabilité, la réplication de ce motif dans toutes les structures sociales haïtiennes a fini par transformer les institutions publiques et les entreprises privées du pays, les ONG et les universités, les réseaux culturels et les associations socio-professionnelles en des strates polymorphées d’un Gangstérisme servant d’interface de pilotage de l’errance haïtienne.

Mais quelle éclairante stratégie trouvée par le blanc ! Guider un pays vers l’errance en exploitant les failles, qui apportent renommée, éclat et succès à ses élites, comme des portes dérobées pour drainer les projets qui renforcent la géostratégie internationale par la dépendance vis-vis de l’assistance internationale. Pour ceux qui n’ont pas encore compris la puissance quantique de ce processus d’enfumage qu’est la malice, je vais résumer : le blanc sait pertinemment que le nègre insignifiant ne cherche qu’à se projeter dans sa lumière pour exister et réussir. DE même il sait que l’imaginaire collectif des peuples anciennement colonisés ne s’attarde que sur ce que le blanc intronise, médiatise et sécurise.  Alors, le blanc donne du pouvoir, de la renommée, de la richesse et aussi des armes a une foule d’insignifiants pour qu’ils fassent régner le chaos et s'entretuent. Quand le chaos augmente, il se permet, comme le démon de Maxwell, d’intervenir sur quelques acteurs surchauffés et refroidis pour permuter leur rôle et assurer un équilibre pour maintenir le chaos sous contrôle.

Si Haïti ressemble à un gigantesque trou noir infecte qui déshumanise, c’est parce que la conscience collective haïtienne s’est laissée formater par la malice, le marronnage, l’imposture et l’indignité, sans chercher à combattre ces médiocrités. Une effroyable accoutumance que le culte de la résilience a transformé en une intelligence adaptative où chacun promeut une forme de débrouillardise qui tue l’engagement et la vraie intelligence. L’art de la survie par malice et indignité est le génome de la résilience haïtienne célébré comme intelligence. Il se réplique dans les consciences comme une chaine virale rappelant la structure de l'ADN. C’est là qu’il faut chercher les causalités de nos défaillances, de nos errances, de nos indigences.  Partout où les liens qui tissent les fresques du succès verrouillent les acteurs sociaux sur des nœuds qui déforment leurs postures, les invitent à flouter en permanence leur jeu, à résilier leurs responsabilités, à devenir suffisamment flexibles pour se coucher servilement devant les puissants, qu’ils soient riches et/ou blancs, en renonçant à leur dignité, ils ne pourront qu’enfumer l’horizon des nouveaux possibles, empester les institutions par leur puanteur et entretenir l’errance collective.

Nous persistons à dire que le triomphe de la médiocrité politique en Haïti eût été improbable sans cette longue chaîne de CA-CA auréolés et d'insignifiants anoblis dans toutes les strates de la société pour lui apporter les adjuvants de sa réussite ». (Erno Renoncourt, L’intelligible contexte de l’errance haïtienne)

 

Respectueusement

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