Libète Ou lanmò..Trump Lanse Batay la..Dyaspora Frape Fò Sitirans la fini /Fouco. Voici ce qu'écrit cette tèt pete au moment où...

Publié par siel sur 5 Juillet 2025, 09:50am

Catégories : #REFLEXIONS perso, #AYITI EXTREME DROITE, #AYITI ROSE RAKET, #AYITI ECONOMIE, #PEUPLE sans mémoire..., #DUVALIER

... des quantités d'Haïtiens immigrés -légaux ou sans papiers -risquent de se retrouver dans le camp de concentration d'Alcatraz/Alligator. Et elle s'en réjouit.

Dans le même temps on lit cette info.

Un lycéen haïtien immigré détenu par l'ICE malgré son statut légalMise à jour à 10h16 HAE le 3 juillet 2025Un jeune haïtien de 20 ans est détenu depuis des semaines par les services de l'immigration. Il a manqué la fin de sa première année de lycée, bien qu'il soit légalement présent dans le pays et que son père soit citoyen américain.Alan Junior Pierre, élève du lycée Spring Valley, a été interpellé par les services de l'immigration et des douanes début juin et est détenu au centre de détention de Delaney Hall à Newark, dans le New Jersey, a indiqué son avocat.

De quelle "soutirans" qui prendrait fin parle cette tèt pete reak ? Obama et Biden ont été les présidents qui ont déporté le plus grand nombre d'Haïtiens. La différence c'est qu'ils opéraient avec plus de discrétion que "Papa Trump." qui lui se vante de sa cruauté : les alligators qui ne feraient qu'une bouchée des emprisonnés tentant de s'échapper. Cruauté qui, sans surprise, convient à la nébuleuse des admirateurs de Papadoc et de Barbecue, biberonnés à la méchanceté, dont fait partie la youtubeuse.,

À l'entendre, on comprend que cette duvaliériste fait semblant d'ignorer ( propagande à la Fox News oblige) que l'émigration a été favorisée par son papa Duvalier F. ( celle des plus formés désignés comme Kamoken); par son fils Duvalier J-CL (les moins formés, désignés comme Boat people). Et par les héritiers du psychopathe : Martelly/Jovenel qui ont hérité de la même politique et l'ont appliqué en encourageant la jeunesse haïtienne à quitter le pays.

Je m'étais demandée combien parmi les dirigeants haïtiens ont été éduqués au fouet. Et quelle relation entre cette "mauvaise éducation" et la politique indécente à vomir, déshumanisante qu'ils mènent.

Questions valables également pour cette youtubeuse, son gang, et d'autres youtubeurs se prétendant progressistes qui vantent l'éducation à coups de "Koko makak".

Si l'utilisation du fouet, des violences sur les enfants, serait - comme ces abruti-e-s- l'affirment la meilleure pédagogie pour enseigner la discipline, les Haïtiens auraient dus être les personnes les plus disciplinées au monde- dépassant les Japonais- vu leur utilisation intensive, sans limites des sévices physiques sur les enfants à l'école, au sein des familles dans l'ensemble des classes sociales- à l'exception de quelques familles comme la mienne, qui ont pris soin d'éviter de transmettre à leur progéniture le sadomasochisme hérité de l'esclavage.

Je lis en ce moment un roman d'une écrivaine haïtienne, Kettly Mars, qui est l'une des rares dans notre époque, à s'intéresser au fonctionnement des classes moyennes qui transmettent aux classes dites inférieures, une culture enracinée dans les pratiques esclavagistes, dont le sadomasochisme.

Dans "Je suis vivant", Mme K. Mars raconte le parcours d'une famille de la classe moyenne haïtienne confrontée à la maladie mentale d'un des leurs. Leur fils, Alexandre, un garçon brillant, promu à un bel avenir, sur lequel le père, Francis, fondait tous ses espoirs.

Voici une seule phrase: " Papa usait du fouet " ( sur son fils chéri Alexandre )

Je n'ai jamais compris comment des pères haïtiens ( et mères) pouvaient utiliser le " fouet" jusqu'à blesser leurs enfants, un instrument avec lequel les colons esclavagistes forçaient à l'obéissance leurs ancêtres. Pourquoi cette pratique, de même que comme celle des "restavèk", s'est perpétuée ?

Avec une amie, alors que nous visitions une école catholique gérée par des religieuses, nous étions tombés sur une enfant pas plus agée que 6-7 ans agenouillée sur du gravier en plein soleil. Indignées nous avions demandé une explication aux bonnes soeurs. Vous savez quelle explication ces fourbes nous avaient donnée ? L'enfant avait froid dans la classe et on l'avait exposée au soleil pour qu'elle se réchauffe. Et pourquoi à genoux ? Là, silence gêné, incapacité de trouver un mensonge.

Quelqu'un ma raconté cette autre anecdote tout aussi parlante : un chien frappé par une voiture dans une rue de P-au-P, est laissé pour mort. Malgré ses blessures, il tente péniblement de se relever. Des enfants qui ont assisté à la scène, l'achèvent à coups de pierres en clamant : " Ca t'apprendra à feindre d'être mort. Maintenant tu l'es véritablement." Ce n'est pas drôle. Des adultes passant par là, au lieu de réprimander les enfants en rient. Ça c'est de la "soutirans". La cruauté qui amuse produit des kyrielles d'Izo et Cie.

La très riche littérature haïtienne, si on prend le soin de bien la lire, dit beaucoup sur la société. La lecture de celle des écrivains en quête de reconnaissance de l'Occident, des "primés, sur-primés, supprimés; déprimés" qui se consacrent à l'exhibition des moeurs des plus vulnérables qui est totalement irritante par ces aspects folkloriques n'est pas à négliger, elle nous donne une idée de la vision que ces autrices/auteurs ont de ceux qui les servent : domestiques, garçons de cour, chauffeurs, marchandes, monde ouvrier, paysans et Cie, constituant le "pays le dehors". Et de leurs relations avec eux.

Mais rares sont ceux qui s'aventurent à décrire le pays d'en dedans, le leur. Parmi eux, Kettly Mars qui vit en Haïti et qui est membre de cette classe moyenne.

Donc je vous recommande ce livre qui aborde un sujet rarement ou jamais décrit : la maladie mentale dans une famille aisée, en même temps que les relations entre ses membres, lesquelles reflètent peu ou prou le conservatisme propre à ce milieu. Une oeuvre poétique et politique.