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Le Monde du Sud// Elsie news

Le Monde du Sud// Elsie news

Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


A propos des blogs de coopérants français en Haïti

Publié par Elsie HAAS sur 16 Juin 2007, 20:21pm

Catégories : #REFLEXIONS perso

Une  première remarque : les commentaires et observations n’ont absolument rien de personnel. Le terme « édifiant » n’a pas de connotation  morale. Edifier est utilisé, ici, dans le sens de construire ; il s’agit d’un exemple qui apporte une brique à la construction de l’analyse.  Les coopérants français sont, bien évidemment, libres de vivre comme bon leur semble, en cercle fermé, façon coloniale ou bien en partageant la vie des populations locales. Certains font le choix de venir travailler dans les pays du Sud pour des raisons culturelles, politiques, idéologiques, humanitaires, d’autres simplement pour l’argent. Tout cela c’est leur affaire. Soyons clairs, ce qui m’intéresse ici c’est la diaspora haïtienne. Ce contre quoi je m’élève c’est qu’elle soit plus souvent que rarement,  la première à relayer la propagande négative internationale (le pays le plus pauvre, le pays le plus dangereux,  et tout un catalogues de zens et) contre Haïti . Il y a un tas de raisons qui poussent les Haïtiens de la diaspora à se comporter de cette manière infantile. La plus  profonde se trouve dans le complexe du colonisé, véritable cancer  qui attaque depuis 200 ans les neurones de l’ensemble de la population, toutes classes confondues. Il est logique qu’à ce complexe du colonisé  réponde le complexe du colon, la nature ayant horreur du vide. Si un quelconque  « Blanc » constate dès qu’il débarque de l’avion que son statut de « Blanc » lui ouvre toutes les portes, comment pourrait-on lui reprocher de faire un bon profit  de privilèges dont il ne soupçonnait même pas l’existence auparavant et auxquels il n’aura jamais accès de sa vie dans son propre pays ?
 

A propos de Haïti sans les Haïtiens, pas besoin d’aller chercher midi à quatorze heures pour comprendre de quoi il s’agit. Il n’y a pas de mystère. Il suffit de jeter un coup d’œil sur l’évolution des  îles de la Caraïbes, possessions de la France (Martinique, Guadeloupe) ou bien une ville comme Kourou ( d’où partent les fusées françaises ) en Guyane française. En 1979, il y avait plus de Martiniquais à la Martinique qu’en France métropolitaine, aujourd’hui c’est le contraire. Par contre la population de « Français de souche » n’a pas cessé d’aller en s’augmentant sur les 2 îles. Voici ce à quoi le grand poète Aimé Césaire faisait allusion en parlant de «  génocide par substitution ». Et comme il vaut mieux anticiper, voici en s’appuyant sur les exemples domtomiens, une mise en garde contre une tentative de recolonisation d’Haïti via des transferts de population-on en chasse une et on la remplace par une autre-  qui pourrait réussir grâce à la complicité de la diaspora dont j’ai souligné plus haut l’apport insensé dans la construction et la divulgation de l’image négative d’Haïti et des Haïtiens.

 

Pour conclure l’  invitation aux lecteurs à aller voir ce qui se passe du côté des chez les coopérants étrangers en Haïti a pour objectif de faire prendre conscience aux Haïtiens qu’Haïti n’est pas le « trou noir » abondamment décrit mais un pays à habiter, un espace de plages, de montagnes, de plaines à reconquérir et à reconstruire ce que d’autres qu’eux ont compris et à quoi ils s’emploient. Et aussi de mettre le doigt sur un danger qui les menace : le  risque d’être exproprié et de se retrouver en exil à l’intérieur de leur propre pays est réel (voir ce qui se passe en Irak actuellement où la population fuit le pays et où  tout comme en Haïti les USA sont en train de construire une super ambassade, etc.etc.)

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J
je partage totalement votre point de vue. il y en a assez de ces gens qui aujourd'hui parlent mal d'Haïti et véhiculent la négativité : Gilles Biassette dans LA CROIX se plaît à décrire tout ce qui ne va pas : les hôpitaux (il y a trois semaines)  les prisons avec maints détails cette semaine. à croire qu'Haïti va mieux pour qu'on cherche dans tous les coins ce qui va mal, puisqu'il ne faut parler qu'en mal d'Haïti ! Il y a tant d'endroits à habiter, à reconstruire positivement et pleins de gens s'y emploient loyalement et humblement qu'ils soient haïtiens ou étrangers... mais on n'en parle pas ! ou si peu ! le projet ADEGAFOM-ROMELUS dans la Grand'Anse où l'on construit des bateaux de pêche en composites plastiques, où on enseigne aux pêcheurs à pêcher avec des DCP, où on étanchéifie les terrasses et citernes, où on veut manger et commercialiser le poisson... où on veut créer des emplois et permettre aux gens de vivre enfin ! Vive Jérémie !Jean-Marie GAUTHIER directeur adjoint du LEP de BLANCHET à Basse-Terre (Guadeloupe)  
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