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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Le FMI, médecin malade, un article du Monde Diplo sur son nouveau portail internet

Publié par Elsie HAAS sur 17 Octobre 2007, 00:43am

Catégories : #ECONOMIE

dimanche 30 septembre 2007

L’élection, le 28 septembre, de M. Dominique Strauss-Kahn à la tête du Fonds monétaire international (FMI) témoigne de la rencontre inattendue entre deux éclopés : une gauche européenne en faillite et une organisation financière internationale disqualifiée.

Il faut que le Parti socialiste (PS) soit dans un bien piteux état pour que l’accession d’un de ses dirigeants à la tête d’une institution qui sert d’instrument au capitalisme le plus doctrinaire puisse être présentée par M. François Hollande, premier secrétaire du PS, comme un motif de fierté particulier. D’autant que l’« élection » de M. Strauss-Kahn n’a rien de démocratique, les pays riches disposant de beaucoup plus de voix que les autres au sein du FMI (1). L’Organisation mondiale du commerce (OMC) est déjà dirigée par M. Pascal Lamy. Ce sont donc désormais deux socialistes qui vont devoir promouvoir le libre-échange et le monétarisme... (2)

Mais le FMI est un médecin malade. La brutalité stupide des « traitements de choc » qu’il a infligés à nombre d’Etats en difficulté — dont l’Argentine, la Russie, les pays d’Asie du Sud-Est — ont fait de lui une organisation honnie dans le monde entier. Pour ne plus avoir à faire appel à ses « secours », les gouvernements préfèrent remédier par eux-mêmes à leurs douleurs financières ou solliciter l’aide de pays gorgés de devises comme la Chine, la Corée du Sud, le Venezuela. Mais dès lors que plus personne ne veut être un jour débiteur du FMI, les recettes que l’institution tirait des intérêts de ses prêts se sont écroulées. Au point qu’elle est devenue... déficitaire.

Un des camarades de parti de M. Strauss-Kahn, M. Henri Emmanuelli, a récemment admis sa perplexité : « Je m’interroge pour la possibilité pour un socialiste, compte tenu de ce qu’est le FMI, de s’épanouir à la tête de cette institution. »

(1) Les Etats-Unis contrôlent 16,79 % des droits de vote, l’Inde 1,89 %.

(2) Certains d’entre eux sont déjà présents au gouvernement nommé par M. Sarkozy, mais aussi dans les cabinets ministériels. Lire « Les conseillers de gauche passent à droite », Le Parisien, 23 septembre 2007.)


http://www.monde-diplomatique.fr/

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