Haiti and the danger of responsibility to protect (R2P)

Publié par Elsie HAAS sur 27 Décembre 2008, 10:59am

Bien désolée que
L'article de Robert Fenton
soit en anglais.
Bien désolée d'avoir à vous le proposer en cette fin d'année
link
Parce que c'est assez sombre comme analyse;
Dès 2004, avec l'"opération déstabilisation d'Haïti" organisée par le puissant gang
des grenn-nanbounda (extrème-droite) et leurs alliés de l'étranger
On avait crû bon d'alerter le public sur un plan de recolonisation d'Haïti
Malheureusement, ce qui se déroule dans ce pays depuis cette date vient renforcer cette hypothèse.
Encore une fois, ce n'est nullement par hasard que le coup d'Etat se soit passé l'année de la commémoration du Bicentenaire de l'Indépendance du pays;
Il s'agit d'un agenda bien pensé
Il fallait casser un symbole de liberté internationalement reconnu
et de ce fait appartenant à l'ensemble des peuples
Humilier les Haïtiens, les décourager, les déshumaniser, leur faire "bouffer de la terre"
aux yeux du monde entier
Et en même temps que cela serve d'avertissement aux pauvres du monde entier.
Une leçon de choses : " Vous voyez 200 ans après comment on les "nique"
Et en plus de celà avec l'aide de leur dite élite, dite intellectuelle.
Meurtres, humiliations, viols, dépendances
paquet cadeau pour 2004

Jusqu'à présent, personnellement, je n'arrive pas à concevoir
quels étaient les intérêts -à long terme- de toutes ces personnalités du "Collectif Non".
http://www.alternatives.ca/article1084.html
http://www.alterpresse.org/spip.php?article1111
http://sisyphe.org/spip.php?article859
http://www.sudplanete.net/index.php?out=1&menu=pers&no=3589

Croyaient-ils sincèrement qu'Aristide était un dictateur sanguinaire qui pilait des bébés dans un mortier ?
Qu'il était un frein au néolibéralisme parce qu'il demandait l'augmentation du salaire minimum de base tout en créant néanmoins des zones franches ?
Croyaient-ils sincèrement que le néolibéralisme avec la privatisation de l'Etat était la seule voie de salut économique pour le pays ?
Que leurs "copains" de l'International étaient des "amis" du peuple haïtien ?
Que la bourgeoisie de l'Import, appelée MRE par l'administration étatsunienne, allait cheminer main dans la main avec le peuple haïtien pour construire une démocratie ?
Pensaient-ils qu'ils deviendraient magiquement les "sauveurs" du pays au mépris de la réalité économique et de la géopolitique ?
Comment se fait-il, vu l'expérience négative des coups d'Etat dans l'histoire Haïti et dans l'ensemble de Nuestra America,
qu'ils aient pu envisager que la violence puisse conduire à la démocratie ?
L'influence de la pensée magique sur des esprits faibles ?
Quel paradis rempli de jeunes femmes vierges leur aurait-on promis ?

Depuis 2004, je continue à me poser ces questions, sans y trouver de réponses satisfaisantes.
malgré toutes les analyses faites dès cette époque (2004) dans la presse internationale
http://www.voltairenet.org/article12713.html
ou comme, autre exemple, l'article de Gary Younge dans le Guardian
http://www.guardian.co.uk/world/2004/mar/08/usa.comment
ou les déclarations dans le New-York Times de M. Curran ancien ambassadeur des USA en Haïti sur le rôle de Stanley Lucas pour miner les possibilités de dialogue entre l'opposition et le gouvernement d'Aristide.
http://www.nytimes.com/2006/01/29/international/americas/29haiti.html?_r=1&pagewanted=1

Cet article du NY Times, très long (11 pages) et bien documenté fait froid dans le dos
Parce qu'au aujourd'hui encore, sont à l'oeuvre les mêmes personnages.
Qui remplissent le web soit de ragots, de discours violents, orduriers et irrationnels
ou de rhétoriques prétendument progressistes
appliquant encore une fois le stratagème de la carotte et du bâton
méthode d'oppression chère aux macouto-duvaliéristes
et à leurs héritiers d'extrème-droite.
C'est dire que le pays n'est pas à l'abri de futures violences organisées
qu'il vit sous une épée de Damoclès
Particulièrement à l'approche de nouvelles élections présidentielles.

L'adhésion au coup d'Etat de ces nombreuses personnalités haïtiennes dont beaucoup sont issues d'une mouvance en principe de gauche
avec d'anciens militaires tels que les Chamblain , les gens du Frahp, les Stanley Lucas de l'IRI, les Apaid des sweatshop;
Bref, avec l'ensemble de l'extrème droite haïtienne laisse, 5 ans plus tard, encore sans voix.

Comment de telles alliances ont-elles été possibles ?
Sur quelles bases ?
La raison en serait-elle celle exprimée par Tocqueville ?
Communauté des haines

Car il semble difficile d'accepter l'idée que tout ce désordre, tous ces crimes auraient été faits

pour 2 goudins,100 visas, 4 prix littéraires,
3 colloques, 10 bourses d'étude,
des postes de Directeurs de cabinet,
de Ministres, d'Ambassadeurs et autres
que des intellectuels haïtiens, l'année du Bicentenaire de l' indépendance de leur pays
aurait sciemment
en toute connaissance de cause
préféré la solution de la recolonisation
à celle du dialogue et de la démocratie.

Par quelle perversion des valeurs,
par quelle attaque de folie, par quelle schizophrénie
ces intellectuels sont-ils arrivés à faire leur cette phrase :

“Let it never be forgotten, that our Negroes are freely the JACOBINS of the country; that they are the ANARCHISTS and the DOMESTIC ENEMY: the COMMON ENEMY OF CIVILIZED SOCIETY, and the BARBARIANS WHO WOULD, IF THEY COULD, BECOME THE DESTROYERS OF OUR RACE.”

Traduction :

"N'oublions jamais que nos Nègres sont les Jacobins de ce pays; qu'ils sont les anarchistes et l'ennemi intérieur, l'ennemi commun de la société civilisée, les barbares qui s'ils le pouvaient, deviendraient les destructeurs de notre race".

-Edwin C. Holland quoted in John Hope Franklin’s The Militant South, 1800-1861

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