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Le Monde du Sud// Elsie news

Le Monde du Sud// Elsie news

Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Al Jazeera.Paramilitarisme et l'offensive contre la démocratie en Haïti.

Publié par siel sur 10 Novembre 2012, 11:06am

Catégories : #AYITI EXTREME DROITE

 

Cet article, qui arrive en 2012, raconte exactement ce que Chomsky, Chossudovksy, Mireille Nicolas,  Claude Ribbe  et bien d'autres par la suite, comme Peter Hallward, ont écrit sur ce qui s'est passé en 2004 autour du boycott de la commémoration du bicentennaire de l'indépendance, le coup contre Aristide et son expulsion du pays vers la République de Centre Afrique.


Vous n'avez pas besoin d'être progressiste pour connaître cette histoire, le rôle "d'avant garde" de la réaction joué par les zentellectuels primés/surprimés/ comprimés/déprimés mais néanmoins remplumés. Celui joué par la France, les USA et le Canada. Celui joué par les média internationaux dominants et même, en France, de ceux qui se disent indépendants  comme le journal communiste L'Humanité- sans parler des média en ligne tels que Mediapart qui ont  continué - via M. Bonnet- à dispenser leurs fictions  " d'orgie de violence" et de têtes coupées qui se ramassent à la pelle dans les rues de Port-au-Prince, précedant l'éviction d'Aristide, à répéter des zen, des rumeurs,  à l'opposé de tout travail journalistique qui se respecte.


Bref, tout ce monde  a été payé -  quand je dis payé, il ne s'agit pas uniquement d'argent mais aussi de compensations  honorifiques, publications d'ouvrages, décorations, invitations dans les média,  dans les festivals,etc.


A l'inverse, tous ceux qui n'adhéraient pas, les yeux fermés, au fanatisme, au manichéisme, à la fable  à la Bush d'un monde où, d'un côté paradent les bons  et de l'autre des méchants voués à aux flammes de l'enfer, ont été blacklistés et leurs voix interdites d'antenne.


Aussi simple que ça. Du pur Orwell: la guerre c'est la paix.


Chez les Grenn-nanbounda, (testicules au derrière) en dehors de l'avant-garde des zentellectuels zélés,  il y avait les commandeurs- vous savez ces types Noirs  sur les plantations qui persuadaient les esclaves qu'ils étaient des privilégiés et qu'il leur fallait faire la guerre aux Marrons (esclaves fugitifs).


Oh, les vilains "marrons" qui pertubaient l'ordre colonial en fuyant l'esclavage ! 


Eux, les commandeurs,  sont ceux qui ont  sciemment cuisiné le manger, comme on planifie des kidnapping, c'est la bande des réactionnaires, les paka pala,   qui s'opposent depuis 1957  à la démocratie en Haïti représentée par les élites commerçantes, sponsors économiques des coups d'Etat, et leurs restaveks les macouto/militaro/duvaliériste, une bande de psychopathes prête à tout.


Et, il y a  les  pauvres "bouki", gente estudiantine et classe moyenne appauvrie, formant le gros de la troupe, ceux  que les Baron de Ti-Malice de Time is Money, les baron de Bourdon de Grand Renard , la Madone des Zen et  tous les autres du même acabit,  ont persuadé qu'ils étaient des révolutionnaires en lutte contre une dictature aussi terrifiante que celle d'Hitler. Des héros, grenn-nanbounda.

 

Au-dessus de ce marigot, se dresse, évidemment la dite "communauté internationale" qui tire les ficelles et donne le feu vert.

 

L'ambassadeur des USA, de l'époque avait compris la maneuvre. Propos de l'ex -ambassadeur des USA, M. Curran , en 2003, sur la complicité entre élites haïtiennes et trafriquants de drogue.  Il s'était plaint,  par ailleurs, du rôle du Baron de Bourdon de Grand Renard qui poussait à la confrontation au nom de l'IRI. Des observateurs étrangers progressistes, eux aussi, avaient compris que ce mouvement porté par des paramilitaires, des personnages accusés et jugés pour crimes, ne pouvait qu'être le prélude à une restauration/légitimation du macoutisme.


Et ainsi fut fait, grâce à la participation des élites économiques, des étudiants jaquot répète, des zentellecuels immatures,  ayant ingurgité les leçons d'un "néo-con" comme  Alexandre Adler, en plein flirt romantique avec  le bovarysme  et les paramilitaires,  gratifiés par eux,  du titre de de dandies et de combattants de la liberté, Haïti s'est vue imposer comme président, un chanteur grivois qui, à l'âge de 15 ans, avait pris sa carte de macoute.

 

Retour douloureux, fracassant pour le peuple haïtien aux fondamentaux de l'idéologie réactionnaire  et à ce que ces gens-là appellent le temps béni "d'avant ces dernières 25 années", comprendre le temps du macoutisme, de la peur, de la veulerie régnant.


Ces ignares sont dans la croyance que le temps peut s'arrêter. Ils rêvent de leur Port-au-Prince des années 60.  Comme si, le Paris  d'il y a 25 ans était semblable à celui d'aujourd'hui. Il y a vingt cinq ans les flics portaient   encore le képi et un baton  et un pistolet pour toutes armes,et ils te saluaient respectueusement  quand tu les approchais. Aujourd'hui, ce sont  des clones des policiers des USA.


Ce qui veut dire ?


Eh bien que les temps ne sont pas les mêmes, que la ppoulation de Paris a augmenté, qu'elle est différrnte, etc.


Comme celle de Port-au-Prince et de toutes les capitales du monde.

 

En  fait, on se rend compte que ce filles et ces garçons  sont nostalgiques de leur jeunesse, de l'époque où ils étaient  tout puissants.

Frustrés par cette perte de pouvoir abolu et décidés à tout saccager, comme des enfants gâtés du régime duvaliériste qu'ils ont été, pour retrouver ce temps, pour eux, paradisiaque.

 

Il faut rappeler que parmi ces zentellectuels boycotteurs  se retrouvaient en première ligne, en chefs de bande, des enfants de macoutes, de militaires ou de dignitaires des régimes dictatoriaux des 2 Duvalier.


Ceci la majorité des "Bouki" l'ignorait, étant donné qu'en Haïti on ne sait pas qui est qui, les gens n'ayant pas de biographie, ni de généalogie.  Suite de :En Haïti, comme au temps de l'esclavage, les gens n'ont pas de généalogie


Depuis l'accession au pouvoir du président rose, les zentellectuels, qui soutenaient les paramilitaires comme Guy Philippe et Jodel Chamblain,  ne parlent  plus que de "La belle amour humaine" et laissent le peuple haïtien, qu'ils ont entrainé à coup de belles menteries dans cette aventure sauvage et fascisante, se débrouiller tout seul.

 


Paramilitarism and the assault on democracy in Haiti
 
Haiti's brutal paramilitary campaigns received scant media coverage, while "political violence" was decried at length.

 L'article est ici link en anglais. Je ne vous le traduirai pas parce que:  1- c'est vraiment pénible de voir tout ce gachis mis en mots, et que 2- l'essentiel de ce qui y est dit vous pourrez le retrouver sur ce blog dans les rubriques Ayti Actualités, Ayiti extrême droite, Peuple sans mémoire, Duvalier, puisque, dès le départ, nous avons eu pour objectif de proposer une autre lecture des réalités haïtiennes que celle du récit unique  (single narrative) diffusé dans les média dominants à travers les voix des zentellectuels immatures, infantilisés ou uniquement préoccupés par leurs plans de carrière.

 

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Cet article  publié dans Al Jazeera s'appuie sur la sortie, en août 2012,  du livre - en anglais- de Jeb Sprague Paramilitarism and the Assault on Democracy in Haiti.

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