Monday, Nov. 22, 1942
Haitians, he had been warned, were too poor to be taxed. There had even been mutterings among the coffee-colored aristocracy about an armed rising. But last week, as President Dumarsais Estimé's income-tax law—the first in Haiti's 144-year history—went into effect, Haitians were too absorbed by the things Estimé was doing with his record-breaking $13,000,000 budget to take much notice of the new tax.
Pour lui, les Haïtiens étaient trop pauvres pour être taxés. Il y a même eu des rumeurs autour d'une insurrection armée formentée par l'aristocratie couleur-café . Mais la semaine dernière, la loi sur la taxe sur les revenus du Président Dumarsais Estimé - la première dans les 144 années d'histoire d'Haïti- a été appliquée. Les Haïtiens étaient trop absorbés par ce que faisait Estimé, avec ce budget de $13,000,000 battant tous les records, pour prêter attention au nouvel impôt.
Chichi aristocrats and ragged mountain peasants alike chattered excitedly about the model town of Belladère, on the Dominican border. At a cost of some $600,000, government architects and engineers had transformed it from a cluster of thatched huts, huddled beside a dirt road, into a glistening modern village. To feed it, Estime had cut roads through the fertile mountains around Belladère, organized collective farms, and told the peasants that the government would provide five carreaux (16 acres) of land, with tools and seed, for each family who would work the land.
Les aristocrates "chichi" comme les paysans en haillons des montagnes discutent avec excitation de ce modèle de ville, Belladère, située à la frontière avec la République Dominicaine. Au prix de $600,000, les architectes et les ingénieurs du gouvernement sont parvenus à transformer un amas de huttes, sises à côté d'une route en terre en un merveilleux village moderne. Pour le faire, Estimé a coupé des routes à travres les fertiles montagnes de Belladère, organisé des fermes collectives et a promis aux paysans que le gouvernement leur attribuerait cinq carreaux (16 acres) de terre avec les outils et les semences, à chaque famille qui accepterait de travailler sur la terre.
Two other such towns were already being planned, native industries had been developed, unemployment was down 25%. As tourist bait, the government had started building broad avenues and pavilions for next year's International Exposition at Port-au-Prince, and a new law required businessmen in the. capital's downtown district to install glass show windows and hang out electric signs.
Deux autres villes semblables sont déjà planifiées, l'industrie locale développée, le chômage descendu de 25%. Avec l'éclosion du tourisme, le gouvernement a commençé à construire des immeubles et des pavillons le long des avenues en préparation de l'Exposition de Port-au-Prince. Et une nouvelle loi exige que les commerçants du bas de la ville installent des vitrines en verre et des affiches électrifiées devant leurs commerces.
The source of all this energy, jet-black Dumarsais Estimé, 48, was elected two years ago, largely on the strength of his opposition to the dictatorial mulatto President Elie Lescot. The grimly ambitious son of a back-country peasant, Estimé gets up each morning at 4:30, breakfasts on orange juice. Before 5, he tackles the pile of papers on his desk and with 45 minutes out for lunch and slightly more for dinner, works until midnight.
La source de toute cette énérgie est le "jet-black" Dumarsais Estimé, un homme de 48 ans qui a été élu il y a deux ans, grandement par la force de son opposition au gouvernement dictatorial à tendance mulâtre du Président Elie Lescot. Le fils plein d'ambition d'un paysan de l'arrière pays, se lève tous les matins à 4h30, et prend pour petit déjêuner un jus de fruit. Avant 5h du matin, il étudie la pile de dossiers sur son bureau et avec 45 minutes accordées au repas de midi et à peine un peu plus pour pour le repas du soir, il travaille jusqu'à minuit.
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Peuple haïtien, lis bien ce texte
même si le journaliste séduit par Estimé
en a fait un portrait flatteur,
tu saisiras qu'une autre Haïti est possible.
Et que si nous en sommes là,
c'est que l'extrême droite a toujours agi
pour maintenir ses privilèges
et maintenir la population dans la dépendance et la mendicité;
Quand je lis ce portrait du Président Estimé ça me donne de l'espoir.
Je reste persuadée, comme je l'ai dit à propos du livre "Itinéraire d'un enfant de paysan"
récit du chemin de vie de M. Bernadel, fils de paysans de Fonds-des Blancs en Haïti,
que les enfants de paysans -qui ne rejètent pas leur identité-
sont capables d'apporter beaucoup au pays.
Bien malheureusement, les descendants d'Estimé
dont l'épouse a été ambassadrice de Duvalier à Bruxelles
ont rejeté l'héritage paternel.
Le Duvaliérisme c'est cette perversion
qui conduit la veuve d'un homme victime de Duvalier
à le représenter .
Et ses enfants à en devenir des serviles serviteurs.
De même qu'une Madame Benett, veuve de Pasquet avec lequel elle fait deux enfants
se retrouve mariée à Jean-Claude Duvalier, fils de celui qui tua son époux.
Marie Vieux Chauvet dans son livre "Amour,Colère et Folie"
décrit fort bien cette chute vertigineuse dans l'obscénité.
C'est ça le duvaliérisme.
Absence de repères moraux qui conduit
à l'acceptation du crime comme une banalité.
Tant et si bien, qu'aujourd'hui, l'ancien ministre des Affaires étrangères
de Jean-Claude Duvalier, petit fils de paysan et fils d'un Président progressiste
M. Jean-Robert Estimé
se retrouve promoteur des OGM dont l'impact sur l'agriculture haïtienne
ne peut être que désastreuse.
Un vrai gachis provoqué par " l'ensauvagement macoute"
qui a mis fin sauvagement au projet d'émancipation du peuple haïtien.
Les pères ne sont pas responsables des actions de leurs fils
et vice versa.
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