Extraits :
Il est âgé de 22 ans et n'a plus qu'une idée en tête : quitter la Grèce, devenue "comme un pays du tiers-monde". Stavros n'a pas attendu l'appel au secours du premier ministre, Georges Papandréou, sollicitant officiellement l'aide financière de l'Union européenne (UE) et du Fonds monétaire international (FMI). Mais "cela a été la goutte d'eau", explique le jeune homme, étudiant en anthropologie sociale à la faculté de sciences politiques d'Athènes. Chez tous les Grecs croisés ces derniers jours dans les rues de la capitale, le désespoir est unanime, teinté de honte ou de colère, masqué d'un sourire, souvent.
Assises dans l'herbe, au milieu du petit jardin fleuri de bougainvilliers qui borde la faculté, Vana et ses amies, étudiantes en psychologie, se disent "inquiètes", elles aussi, à l'idée du chômage et des licenciements. Mais encore ? "Les gens se disent : "Voilà ! On est comme les Africains", soupire Vana. Tout le monde en veut aux hommes politiques et au gouvernement, qui nous ont menés dans l'impasse." Ses parents sont fonctionnaires. "Eux aussi, ils ont peur", dit la jeune femme.
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