1-Planification du centre-ville : un point de vue
Haïti: Après le séisme dévastateur, une bonne mesure à prendre serait le recours au droit d'expropriation pour cause d'utilité publique comme outil de promotion pour le développement du centre-ville de Port-au-Prince, ceci pour de nombreuses raisons.
• Le centre-ville pré-séisme : Une région en état de dépression économique et physique sévère. Le centre-ville de Port-au-Prince fut défini par son utilisation terrienne. Il eut une forte concentration d'activités commerciales, comprenant des magasins de vente en gros et en détail, des services financiers et autres, des bureaux privés et publics, des marchés publics, un usage institutionnel et culturel, un espace public et pour les loisirs près du bord de mer, un transport public, une aire de stationnement et des espaces résidentiels situés habituellement au-dessus des espaces commerciaux. La région a été largement contenue dans des limites souples. En outre, la zone eut et a encore une signification historique et architecturale.
Cet article est d'un architecte (que je ne connais point). Il énonce des faits qui auraient dû étre évidents pour l'équipe en charge de ce travail. A savoir que la planification de la reconstruction du centre de Port-au-Prince a été réalisée sans le début d'une réflexion sur l'ensemble de la ville. Ce que ne dit pas l'architecte qui ne fait pas de politique, c'est que ce plan, de la manière dont il a été conçu vise à créer une sorte de ghetto moderne pour riches en laissant dans leur état actuel de déchéance les quartiers populaires qui vont se retrouver aux frontières de ce ghetto. A moins de l'entourer de murs, de check points et d'une équipe de policiers chargés d'en interdire l'accès, ce ghettto de riches, comme Pétion-Ville et pour les mêmes raisons - mêmes causes, mêmes effets-, court le risque d'être petit à petit "bidonvilléisé" .
2-L'émergence d'une classe politique, une nécessité pour Haïti
« Bien des années auparavant, l'Ambassadeur américain Brian Dean Curran anticipait l'idée d'une nouvelle classe politique. C'est dans cet ordre d'idées que dans son discours très significatif prononcé le 9 juillet 2003 lors d'une soirée d'adieu organisée par la HAMCHAM qu'il déclarait. "J'espère que les têtes froides prévaudront. Et j'espère que l'ultime incohérence, la nostalgie de l'ère duvaliérienne, n'induise personne à appuyer financièrement ou autrement, aucun rôle politique pour Jean Claude Duvalier. Le passage du temps ne devrait pas effacer les crimes. Les pages de l'histoire ne peuvent pas être retournées. Cherchez de préférence parmi vos incroyablement talentueux jeunes professionnels éduqués à Harvard, Columbia, Stanford, Georgetown et autres universités américaines, à la Sorbonne ou l'HEC, à McGill ou Laval, pour une nouvelle génération de leadership politique, éprouvés dans le creuset des idées modernes, mais maintenant en Haïti, préparant un meilleur avenir pour Haïti et non la pérennité, la nostalgie ou la revanche". Le peuple haïtien doit avoir une alternative entre ceux-là qui ont échoué pendant les vingt cinq dernières années dans la gérance des affaires publiques du pays et ceux-là qui peuvent apporter le changement et réinventer Haïti.
VOIRhttp://www.lenouvelliste.com/article.php?PubID=1&ArticleID=84104&PubDate=2010-10-07
J'ai retenu cette réflexion de l'Ambassadeur américain Brian Dean Curran" J'espère que les têtes froides prévaudront. Et j'espère que l'ultime incohérence, la nostalgie de l'ère duvaliérienne, n'induise personne à appuyer financièrement ou autrement, aucun rôle politique pour Jean Claude Duvalier. Le passage du temps ne devrait pas effacer les crimes. "
Et c'est ce même Brian Dean Curran qui avait accusé M. Stanley Lucas,
à l'époque employé de l'IRI,
de pousser l'opposition à refuser tout dialogue avec le gouvernement d'Aristide.
(Paroles certifiées de l'Ambassadeur reprises par le New York Times et non des zen ( ragots)
VOIR http://www.nytimes.com/2006/01/29/international/americas/29haiti.html
Et aussi :
US Ambassador to Haiti Brian Dean Curran, a Clinton holdover, says in a farewell address to the Haitian-American Chamber of Commerce (HAMCHAM), “The United States accepts President Aristide as the constitutional president of Haiti for his term of office ending in 2006.”
L'ambassadeur des USA en Haïti, Brian Dean Curran, un ancien de l'équipe de Clinton, a déclaré dans un message d'adieu à la Chambre haïtiano-américiane de commerce : "Les Etats Unis accepte le Présient Aristide comme le président constitutionnellement élu jusqu'à la fin de son mandat en 2006."
VOIRhttp://www.historycommons.org/entity.jsp?entity=brian_dean_curran
Les événements nous ont montré que cet ambassadeur, sans doute bien renseigné,
avait parfaitement saisi le but de la maneuvre :
remettre le pays entre les mains de l'horrible clique
des prédateurs sans foi ni loi de 1957/1986
et à leurs héritiers biologiques et idéologiques.
Ceux qui crient des "A bas la démocratie"
et dont le modus vivendi se résume aux insultes,
à l'intimidation (mettre leurs opposants sur des listes noires)
et au crime.
L'ambassadeur avait vu se constituer l'alliance entre les commerçants,
les zentellectuels, les média, les politiques
et les zenglendos/militaro/macoutes/duvaliéristes.
L'ambassadeur, en bon diplomate,
de même que Barthélémy dans
son livre "Les Duvaliéristes après Duvalier",
avait vu venir
le front dit GNB qui a officialisé
la régression, non seulement
à la politique réactionnaire duvaliériste,
mais a autorisé
l'occupation illimitée d'Haïti par la Minustah
chargée de garantir
à la place de
l'ancienne armée et des macoutes,
le maintien de l'injustice
et de l'exploitation.
Et aussi de l'étalement
indécent d'une culture de pensée indigente
et réactionaire
- culture qui se manifeste comme par exemple
dans la création d'une bibliothèque Max Adolphe
du nom d'une des plus féroces macoutes de la dictature des 2 Duvalier-
(il n'y a qu'en Haïti que l'on puisse constater des horreurs pareilles)
-culture dont ces gens-là sont les récipendiaires.
Définition de récipiendaire, nom
Sens Personne qui est reçue dans une compagnie ou qui reçoit un diplôme en grande cérémonie.
Je voudrais rajouter que ceci ne dédouane en rien
les femmes et hommes de la mouvance progressiste
qui ont, eux aussi, mangé à tous les rateliers
et mis leurs convictions au vestiaire
contre récompenses et bénéfices.
Mais aller vers le pire, vers le chaos, ne peut être
considéré comme une solution aux problèmes
que rencontre l'application de la justice et de l'équité.
Le nazisme en est une preuve.
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