LE MONDE | 26.12.2013 à 12h52 • Mis à jour le 27.12.2013 à 14h31 |Par Christine Legrand (Buenos-Aires, correspondante)
Au Chili, la réélection à la présidence de la socialiste Michelle Bachelet, avec plus de 62 % des suffrages, au second tour de scrutin, le 15 décembre, marque le retour au pouvoir du centre-gauche, après un simple intermède de droite de quatre ans, depuis le retour de la démocratie en 1990. C’est avant tout une victoire de celle qui avait été la première femme à gouverner un pays d’Amérique du Sud, entre 2006 et 2010, et dont la popularité est restée inaltérée.
Michelle Bachelet, 62 ans, sera investie le 11 mars 2014. Pour son retour au palais présidentiel de La Moneda, l’ancienne présidente bénéficie de l’expérience acquise au cours de son premier mandat. Elle confie avoir tiré les leçons de ses échecs pour faire du Chili « un pays plus juste, plus égalitaire et sans discrimination ».
Pourra-t-elle saisir cette deuxième chance ? Médecin de formation, torturée pendant la dictature du général Augusto Pinochet (1973-1990), Mme Bachelet est une femme forte et bien préparée. Elle a été ministre de la santé en 2000, et deux ans plus tard, la première femme ministre de la défense d’Amérique latine. Elle a passé trois ans à New York, à la tête de l’ONU Femmes, une entité des Nations unies chargée de promouvoir l’égalité de genre. Elle dit « avoir beaucoup appris »et être « parfaitement consciente que le Chili a changé. »
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