Les revenus des milliardaires haïtiens sont-t-ils contrôlés par le fisc ? (suite)

Publié par siel sur 8 Juillet 2010, 09:12am

Certains millionaires et milliardaires haïtiens ont réclamé en 2004 de ne pas payer d’impôts pendant 3 ans, soit de 2004 à 2007, alléguant que leurs business avaient subi des dommages occasionnés par les

« chimères » d’Aristide.

Cette demande a été approuvée par le gouvernement Latortue, alors même que dans le même temps, l'Etat mendiait l'aide internationale pour faire face aux pertes énormes provoquées par l'ouragan "Jeanne".

Première question : croyez-vous que ce soit normal que l’Etat dédommage les patrons d’entreprises privées pour des dégâts dus à des troubles politiques, ce qui ne se fait dans aucun pays du monde où les entreprises privées font appel à leurs assurances ?

Deuxieme question : l’Etat a-t-il créé un fonds pour venir en aide aux victimes des désastres naturels, tel que l’ouragan Jeanne, comme ça se fait dans tous les pays du monde ?

Récemment l’Etat haïtien a emprunté auprès de la BID pour aider les entreprises privées d’assemblage à se moderniser .

Première question : est-ce que c’est normal que l’argent public –donc celui des citoyens haïtiens- aide à renflouer des entreprises privées qui peuvent accéder au crédit banquaire ?

Deuxième question : est ce que c’est normal que l’argent public- donc celui des citoyens haïtiens- ne soit pas utilisé pour subventionner les petites et moyennes entreprises qui génèrent plus d’emplois que les usines d’assemblage et qui, elles, n’ont pas accès aux crédits bancaires ?

Troisième question : ces priorités et choix économiques définis par le gouvernement haïtien peuvent-ils ou non constituer un frein majeur au développement du pays ?

Pour finir, j’ai lu ça sur le net :
"Pour ceux qui maîtrise l’anglais voir le site du Gfip"
http://www.gfip.org/
"Et pour les autres le livre de RW Baker « le talon d’Achille du capitalisme », qui est lui-même loin d’être de gauche mais s’alarme que le système économique se soit transformé, comme il le dit lui-même, en rien d’autre qu’un mécanisme complexe de pillage des plus pauvres."