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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Rue 89.A la Bastille, on a dansé, on a chanté « I will survive »

Publié par siel sur 7 Mai 2012, 12:43pm

Catégories : #REFLEXIONS perso

 

"La droite est dans la  rue" dit l'internaute haïtien qui  souhaite

avec l'élégance et l'humanité que l'on connaît  à ces gens-là, la mort de Chavez Chavez "mourrira" avant la fin de l'année...

 

Voici quelques  images de  la gauche  dans la rue  à la Bastillelink

 

J'y étais et c'était formidable.

11 ans de gouvernement de droite c'est comparable

à  un mal  de  dents sans pouvoir ni soigner ni extraire la dent

pendant 11ans.

C'est douloureux, rageant et déprimant à la  fois.

 

En revenant de la Bastille, je pensais à la l'inexistence d'un  quelconque parti de gauche en Haïti.


Le seul  parti qui  s'approchait,  au niveau  de son  programme,  de  cette idéologie,  le parti Lavalas, 

a été interdit  d'existence.

 

L'héritage duvaliériste  fait  que les mots :" justice,  partage, éthique, équité,  solidarité,humanité"

  sont  perçus,  en Haïti, comme appartenant au vocabulaire communiste/terroriste.

 

Des "gros mots", des mots dangereux, des mots tabous,  presque des insultes.

 

C'est véritablement  un  pays où les dites  élites  sont  très,  mais  très, très arrriérées intellectuellement et surtout humainement.

 

Le Granlakouzen, groupe d'internaute sur  le net,  avec son égérie la Madone des Zen sont  un exemple  frappant  de ce "nanisme" intellectuel et humain.

 

Quels  que  soient les sujets abordés : créole, vaudou,  commerce,  éducation, armée,  justice, média etc, les membres du Granlakouzen adopent des raisonnements non seulement réactionnaires mais  de  plus  carrément inhumains et basés   sur de grossiers  mensonges.

 

Je  pensais  également à ce  nom de "Lavalas" que personnellement je n'ai jamais aimé.

Question de goût.

Parce que   "lavalas", c'est une eau  qui descend  et charroie tout  sur  son passage, le mauvais  comme le bon.

Et  puis  symboliquement pour un parti progressiste,  l'image de  quelque chose qui descend, qui  s'écoule, n'est pas vraiment le meilleur  symbole.

 

En revenant de la Bastille, je réfléchissais à tout ça : au rapport entre le  mot  et  la  réalité  qu'il désigne,  entre  la forme et  le fond.

 

La  majorité des autres  partis haïtiens ne sont pas  mieux logés :  l'Espoir  l'Unité, Répons peyizan, Alliance, etc.  renvoient plus à des  slogans publicitaires  qu'à des  noms  de  partis.

 

Cette absence de capacité de nommer, est-t-elle corrélative à  une absence de contenu?

Est-ce que cela renverrait à une sorte de vide conceptuel ?

Une absence de référents ?

Les partis seraient-ils en fait des tonneaux des Danaïdes,uniquement bourrés de zen ?

PS l'expression du « tonneau des Danaïdes », désigne une tâche absurde, sans fin ou impossible.link

 

En tous  les cas, j'étais à  la fois  heureuse de cette joie partagée avec les gens  de gauche et un  peu triste en  pensant qu'en Haïti,  à  l'inverse,  au  lieu d'aller de l'avant,  le  pays  était pris en otage par 

une bande de réactionnaires sans scrupulesQui d'autre qu'un duvaliériste ?

 

Des "morts-vivants"  apologistes "d'avant ces vingt-cinq  dernières années",

c'est-à-dire  du temps  des  macoutes, de la  paix des cimetières, des humiliations,  de  la pédophilie comme art de vivre, des assassinats autorisés comme marque de son "grenn-nanboundaisme",  de son allégeance au régime militaro/macouto/sanguinaire comme route  du crime à emprunter  pour "réussir".

 

Les USA, la France et le  Canada, dans  leur grande mansuétude pour le  peuple haïtien, ont jugé que c'était une bonne chose pour torpiller et boycotter son avenir,  de lui rebalancer   les incompétents, les voleurs

les criminels et les pédophiles connus" d'avant ces vingt-cinq dernières années"  et de  mettre à la tête de ce sordide  aéropage,  le  président du compa,  connu, bien  sûr,  pour ses  "gracieusetés" ses "délicatesses" sur scène et dans  la vie.

 

La Première République  Noire au Monde, au  sous-sol riche en minerais de toutes sortes, avec une  population intelligente, belle et talentueuse, méritait  d'être rabaissée,  d'être   salie  afin d'accepter d'être dépouillée.

 

Rien  de nouveau.


La même partition jouée depuis l'indépendance avec la complicité des  zentellectuels, du  groupe syro-libanaise et des  autres "compradores", de l'extrême  droite, enfin de tous ceux, journalistes, artistes, mercenaires,  qui, la main dans la main, ont  eu  un grand plaisir  et  une grande fierté à  foutre en  l'air  conscencieusement  la commémoration  du bicentenaire  de l'Indépendance d'Haïti.


Et à ouvrir la porte à l a recolonisation, via la Minustah, via Martelly et  le  retour  des affreux morts vivants.

 

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