"La droite est dans la rue" dit l'internaute haïtien qui souhaite
avec l'élégance et l'humanité que l'on connaît à ces gens-là, la mort de Chavez Chavez "mourrira" avant la fin de l'année...
Voici quelques images de la gauche dans la rue à la Bastillelink
J'y étais et c'était formidable.
11 ans de gouvernement de droite c'est comparable
à un mal de dents sans pouvoir ni soigner ni extraire la dent
pendant 11ans.
C'est douloureux, rageant et déprimant à la fois.
En revenant de la Bastille, je pensais à la l'inexistence d'un quelconque parti de gauche en Haïti.
Le seul parti qui s'approchait, au niveau de son programme, de cette idéologie, le parti Lavalas,
a été interdit d'existence.
L'héritage duvaliériste fait que les mots :" justice, partage, éthique, équité, solidarité,humanité"
sont perçus, en Haïti, comme appartenant au vocabulaire communiste/terroriste.
Des "gros mots", des mots dangereux, des mots tabous, presque des insultes.
C'est véritablement un pays où les dites élites sont très, mais très, très arrriérées intellectuellement et surtout humainement.
Le Granlakouzen, groupe d'internaute sur le net, avec son égérie la Madone des Zen sont un exemple frappant de ce "nanisme" intellectuel et humain.
Quels que soient les sujets abordés : créole, vaudou, commerce, éducation, armée, justice, média etc, les membres du Granlakouzen adopent des raisonnements non seulement réactionnaires mais de plus carrément inhumains et basés sur de grossiers mensonges.
Je pensais également à ce nom de "Lavalas" que personnellement je n'ai jamais aimé.
Question de goût.
Parce que "lavalas", c'est une eau qui descend et charroie tout sur son passage, le mauvais comme le bon.
Et puis symboliquement pour un parti progressiste, l'image de quelque chose qui descend, qui s'écoule, n'est pas vraiment le meilleur symbole.
En revenant de la Bastille, je réfléchissais à tout ça : au rapport entre le mot et la réalité qu'il désigne, entre la forme et le fond.
La majorité des autres partis haïtiens ne sont pas mieux logés : l'Espoir l'Unité, Répons peyizan, Alliance, etc. renvoient plus à des slogans publicitaires qu'à des noms de partis.
Cette absence de capacité de nommer, est-t-elle corrélative à une absence de contenu?
Est-ce que cela renverrait à une sorte de vide conceptuel ?
Une absence de référents ?
Les partis seraient-ils en fait des tonneaux des Danaïdes,uniquement bourrés de zen ?
PS l'expression du « tonneau des Danaïdes », désigne une tâche absurde, sans fin ou impossible.link
En tous les cas, j'étais à la fois heureuse de cette joie partagée avec les gens de gauche et un peu triste en pensant qu'en Haïti, à l'inverse, au lieu d'aller de l'avant, le pays était pris en otage par
une bande de réactionnaires sans scrupules. Qui d'autre qu'un duvaliériste ?
Des "morts-vivants" apologistes "d'avant ces vingt-cinq dernières années",
c'est-à-dire du temps des macoutes, de la paix des cimetières, des humiliations, de la pédophilie comme art de vivre, des assassinats autorisés comme marque de son "grenn-nanboundaisme", de son allégeance au régime militaro/macouto/sanguinaire comme route du crime à emprunter pour "réussir".
Les USA, la France et le Canada, dans leur grande mansuétude pour le peuple haïtien, ont jugé que c'était une bonne chose pour torpiller et boycotter son avenir, de lui rebalancer les incompétents, les voleurs
les criminels et les pédophiles connus" d'avant ces vingt-cinq dernières années" et de mettre à la tête de ce sordide aéropage, le président du compa, connu, bien sûr, pour ses "gracieusetés" ses "délicatesses" sur scène et dans la vie.
La Première République Noire au Monde, au sous-sol riche en minerais de toutes sortes, avec une population intelligente, belle et talentueuse, méritait d'être rabaissée, d'être salie afin d'accepter d'être dépouillée.
Rien de nouveau.
La même partition jouée depuis l'indépendance avec la complicité des zentellectuels, du groupe syro-libanaise et des autres "compradores", de l'extrême droite, enfin de tous ceux, journalistes, artistes, mercenaires, qui, la main dans la main, ont eu un grand plaisir et une grande fierté à foutre en l'air conscencieusement la commémoration du bicentenaire de l'Indépendance d'Haïti.
Et à ouvrir la porte à l a recolonisation, via la Minustah, via Martelly et le retour des affreux morts vivants.
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