Lu sur le net: "Wilner Nau Michele Bennett Duvalier Première Dame, Cet homme est un poison pour les masses ...

Publié par siel sur 3 Juillet 2023, 12:38pm

Catégories : #REFLEXIONS perso, #AYITI EXTREME DROITE, #AYITI ROSE RAKET, #AYITI ECONOMIE, #PEUPLE sans mémoire...

...urbaines haitiennes. Il fabrique des histoires juste pour agiter les masses. J'ai dû l'appeler sur ses fabrictions, il est anti bougeoisy, poussant la classe inférieure à détruire toute autre classe au-dessus d'elle. Un vrai Chimer, vivant au Canada."

Le " vrai Chimer," dont parle cet énergumène est le Dr Fils-Aimé. Il est libre d'avoir ses opinions.

Ce qui nous interpelle dans ce message qui sent fort le " restavekisme" : " Michele Bennett Duvalier Première Dame" Sousou.. Il me semble que cette personne n'est pas première dame (si première dame il y aurait) et qu'elle s'appelle depuis son divorce : Michele Bennett.

Ce qui nous interpelle donc c'est ça :" poussant la classe inférieure".

L'énergumène parle de "classe inférieure "en 2023, alors que ce terme renvoie directement à l'esclavage, au colonialisme , à l'idéologie hitlérienne .

Vous savez que cette question de langage me préoccupe tout particulièrement.

L'exemple récent étant le cas Stéphanie et la violence des insultes auxquelles elle a eu droit., la goujaterie présentée comme qualité, comme vérité.

Les supposées élites politiques, intellectuelles, médiatiques, haïtiennes imitent totalement ces mouvements d'extrême-droite venant des USA et de France. Par exemple , la lutte contre les défenseurs des droits de l'Homme, transformés en ennemis.Les termes : comme "ravèt", "ratpakaka" "chien à deux pattes" qui qualifient généralement ce que l'énergumène nomme " classe inférieure " sont des obstacles à ce que promeut E. Renoncourt : "Il faut initier la reliance entre la société, les organisations et les individus." C'est-à-dire apprendre à la population à créer des liens, c.a.d. à établir des contrats de confiance en dépit des désaccords.

C'est assez fascinant et inquiétant de constater comment un peuple qui s'est libéré de l'esclavage est amené par ces élites à reprendre à son propre compte les termes déshumanisants qui étaient employés couramment pour les désigner par les esclavagistes.

Le vocabulaire méprisant de leurs anciens maîtres qui les considéraient comme des " biens meubles", des " bouts de bois", en tous les cas pas des "moun" est repris sans complexes.

L'emploi par des intellectuels du mot "Perle des Antilles" qui désignait la colonie de Saint-Domingue dont la prospérité reposait sur l'exploitation féroce des déportés d'Afrique, représente - après le boycott de la commémoration des 200 ans d'indépendance- un marqueur de ce tournant révisionniste - qui, vu la culture dominante sadomasochiste pourrait en arriver à faire l'apologie du temps paradisiaque de l'esclavage. Versant dans l'oubli du génocide des premiers habitants de cette terre , des souffrances et des luttes de ceux qui pendant trois siècles ont été maintenus dans un camp de concentration à ciel ouvert.

Et même le langage utilisé pour désigner les Haïtiens-Arabes et les Mulâtres sent ce populisme d'extrême-droite qui veut plaire à ceux qu'ils appellent et qui s'appellent eux-mêmes, hélas, " les tèt grenn" dans le pays d'Haïti , 2 siècles après l'indépendance. Alors que ce qui devrait nous concerner n'est pas la couleur de peau mais la domination économique, les moyens de briser leur monopole. Si nous disons mal certaines choses nous risquons de mal les penser.

Je l'ai déjà dit le langage haineux mène aux violences physiques- même à quelque chose à voir avec la multiplication des gangs et l'importance que leur donne certains media, prend appui sur ce mépris pour les "inférieurs" qui s"exprime verbalement et à travers une politique d'exploitation. Les deux allant ensemble. Je te méprise et j'ai le droit de t"exploiter. "Tu es Noir, je suis Blanc, tu me dois du respect " du tèt kale -duvaliériste et ex-sénateur de la République, le sieur Zenny.

En tous les cas, j'espère que vous prendrez du temps pour écouter ce que dit PLENEL sur le langage et tout particulièrement sur le métier de journalistes et leur responsabilité qui peut orienter une société vers le pire ou vers le meilleur.

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