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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Nouveau décret de Martelly : ministres et secrétaires d'Etat recevront entre 40 000 et 50 000 $ à leur départ

Publié par Haïti Sentinel sur 28 Octobre 2015, 23:51pm

Catégories : #REFLEXIONS perso

Les infos qui tombent concernant les moun sans cheveux sont de plus en plus nauséabondes.

Avant de gouverner avec l'autorisation de la CI par décrets, Martelly avec la complicité de ces mêmes parrains, gouvernait par scandales.

Et, bien entendu avec ces complices haïtiens roses et noirs : ministres et secrétaires d'Etat entre autres, dont chacun connaît les noms.

C'est sans doute  pour les récompenser et pour acheter leur silence- un dernier petit pot-de-vin pour la route- que  cette idée lui est venue, sans doute soufflée par ses conseillers de la CI, qui ont eux-mêmes instigué  pas mal de magouilles, comme le coup de l'âne de Mulet aux élections présidentielles de 2010.

Je n'ai pas l'impression que ces gens de la CI aimeraient voir leurs actions en Haïti au cours de ces 4 années étalées au grand jour. Surtout qu'ils comptent bien ne pas s'arrêter en si bonne route et  entendent poursuivre le démantèlement de l'Etat haïtien.

On l'a vu avec la mascarade des élections du 9 août jugées par elle "sastifaisantes".

Les mascarades en tous genres utilsées par Martelly ont fait courir les politiciens de l'opposition comme des poulets sans tête, tandis que dans le même temps, l'équipe des bandi legal menait sans dévier son programme de prédation.

 

 

Donc, l'article de Haïti Sentinel reprend une déclaration de l'ex-sénateur et candidat à la présidence, Stephen Benoit.

Que dit S. Benoit ?

Il dit que Martelly aurait, le 8 octobre, passé un décret allouant la somme de 2-2.5 million HTG (gourdes haïtiennes) aux Ministres et Secrétaires d'Etat  en partance. Somme qui serait répartie entre plus de deux douzaines de personnes, chacune d'elle recevant entre 40 000 et 50 000$ us.

Benoit a ajouté que l'objectif de Martelly serait de vider les caisses de l'Etat avant février 2016 et de les transférer dans des comptes personnels.

 

A l'encontre du baron Duval du Nouvelliste qui qualifiait Martelly de l'aimable nom de "fantaisiste", Martelly s'est, au contraire,  montré un calculateur fini.

Il n'est pas nécessaire d'être intelligent pour être calculateur, il suffit d'être sans scrupules, sans vergogne et cupide.

De même, il n'est nul besoin d'être un divinô, pour comprendre les objectifs de Martelly et le chemin tracé par lui pour y arriver. Il suffit  pour cela de suivre avec attention les informations haïtiennes et de décoder les non-dits.

Par exemple, quand M. R. Boulos déclare qu'un audit sur la gestion de Lamothe provoquerait une catastrophe dans la société haïtienne. Il dit clairement, sans ambages, ce qu'il en est de cette gestion et des gaspillages et vols y atfférants susceptibles d'embarasser un bon nombre de" moun de byen".

Un peu comme dans l'affaire de kidnapping de Brandt, assigné en prison sans jugement même prévu, pour cause de nécessité absolue de silence sur l'organisation mafieuse dont il était membre.

 

Quant à la captation des ressources de l'Etat, j'avais dans un récent poste, analysé que Martelly agirait exactement comme Duvalier J-Cl à son départ et ferait en sorte de laisser les caisses de l'Etat vide et un monceau de dettes.

Tout ceci visant évidemment l'enrichissement personnel pour lui-même, sa famille et son groupe, mais aussi dans le but de couper les ailes au gouvernement qui lui succédera.

Duvalier J-C n'a jamais été jugé pour la raison que ce serait tous ceux aujourd'hui au pouvoir : hauts fonctionnaires de la kleptocratie duvaliériste et leurs progénitures, qui seraient appelés également à rendre des comptes devant la justice.

Et avec eux, leurs complices de la CI qui ont laissé partir ce dictateur et sa cour avec même l'argent emprunté au FMI et que le gouvernement Lavalas, arrivant en 1991 a dû s'engager à rembourser -avant même de pouvoir faire des emprunts.

Cette même mafia s'en est allée en France, aux USA, au Canada, en Espagne, chez les pays amis, avec l'argent versé par la RD en échange de la vente des travailleurs haïtiens pour la zafra de 1986.

A partir de 1986, l'installation des militaires au pouvoir a été l'occasion d'une seconde razzia.

En 1991, à son arrivée, le gouvernement d'Aristide se trouve face à un peuple affamé et des caisses vides. D'où des difficultés énormes pour gérer le pays.

C'est cette technique de déstabilisation économique qui a été également utilisée en 2001-2004, par les Grenn-nanbounda et groupe 184, en demandant et en obtenant de la CI le gel des emprunts - mais pas celui des  intérêts sur les dettes- afin que l'Etat ne puisse pas répondre à ses obligations régaliennes, de manière à attiser le mécontentement populaire.

 

Et c'est cette successfull story , ce happy end, ce by by, mes comptes en banque sont pleins,  ce scénario tout à fait prévisible, que Martelly serait en train de mettre en scène.

Depuis les 2 Duvalier (et avant), les différents gouvernements US, se sont appliqués à dé-développer Haïti en entretenant un groupe de bandi legal à la tête du pays. Ce qu'ont fait le roi et la reine d'Haïti en imposant Martelly comme président n'a de nouveau que la grossièreté du procédé et l'approbation manifeste et générale des élites à cette forfaiture.

Sinon, c'est du déjà vu, du pareil au même dans lequel on retrouve peu ou prou les mêmes acteurs collaborant au plan élaboré par la CI, consistant à faire d'Haïti un pays failli, une réserve de main d'oeuvres bon marché, une population de mendiants traités, comme disait un officiel du Canada, de manière pire que les chiens dans son pays.

Tout ceci avec en parallèle, le développement de la RD, à partir d'investissements étrangers et de la force de travail bon marché haïtienne, aujourd'hui chassée comme des chiens, c'est le cas de le dire.

 

Martelly, président  haïtien le plus intelligent que Clinton n'ait jamais renconté, appartient à cette longue lignée de chefs d'Etat haïtiens, dont l'intelligence se mesure à l'aune de leur soumission et de leur cupidité.

Donc, il ne serait point étonnant que dans un pays où une grande partie de la population vit avec moins d'un dollar par jour, dans un pays où la diaspora pauvre a été dépouillée pendant quatre ans sans qu'elle ne se rebelle, que Martelly et sa gang achèvent leur hold up par un casse sur les caisses de l'Etat

Un programme annoncé par la vidéo "bandi legal" de Sweet Micky, devenu Joseph Michel Martelly président d'Haïti,  grâce aux bons soins du roi et de la reine d'Haïti - lesquels, d'ailleurs,  s'ils ne se manifestent pas actuellement -campage éléctorale oblige- n'ont pas abandonné leurs projets personnels dans ce pays.

Ce n'est que partie remise.

Le gros problème est que les Haïtiens ne connaissent pas leur histoire- et encore moins celle qui se joue derrière la scène (courtoisie Réginald Boulos).  Du coup ils répètent en croyant inventer. Et que la minorité qui a les yeux ouverts se comporte comme des crabes dans un panier, chacun voulant mordre l'autre, sans une conscience du bien commun qui consisterait à agir collectivement pour sortir du panier.

 

 

 

 

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