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Oui, un tantinet réconfortantes parce qu'il semblerait que la société civile se positionne comme une réelle société civile, capable non pas de jouer exclusivement le rôle de la marionnette au service des intérêts du statu quo pour créer du désordre, comme elle l'a fait en 2003-2004 mais pour, une fois n'est pas coutume, le dénoncer.
Bien sûr, quand on connaît les dysfonctionnements du système tèt kale au cours de ces 5 années passées, on se dit qu'elle se réveille en fin de règne.
Mais enfin, il vaut mieux tard que jamais.
Et connaissant l'apathie de la société haïtienne, sa peur des moun sans cheveux, violents, méchants et arrogants comme tous ceux qui émergent à l'extrême droite et sa crainte du blan qui vient après dieu, on ne peut qu'applaudir à ce que, dans le contexte haïtien, on pourrait qualifier d'initiative courageuse.
Ben oui, avec le système tèt kale, le pays est tombé si bas au niveau du respect des droits des citoyens que, manifester ne serait-ce que son désaccord, peut être assimilé à un acte de courage de même qu'au temps des 2 Duvalier.
Maintenant il faudrait passer de la dénonciation à l'opposition comme cela se passe actuellement en RD.
Cs derniers temps, -élections obligent- je n'ai pas souvent parlé de la RD, en dehors de l'évasion des pilotes français dans l'affaire Air Cocaïne et des accointances de l'ex-président Leonel Fernandez avec une personnalité de l'extrême-droite française.
Mais, vous devez savoir que la situation là-bas est chaotique. Et comme nous l'avions analysé, le lancement de l'Opération Haïtiens boucs émissaires dont le but était -entre autres- de diriger les regards, la colère des habitants de la RD sur une soit-disant invasion de leur pays par les Haïtiens, venus leur retirer le pain de la bouche, camouflait une série de problèmes internes.
Les crimes politiques, les scandales de corruption, la partialité de l'institution judiciaire au service du pouvoir, des hauts gradés de l'Institution militaire mêlés au trafic de la drogue, au trafic des personnes sont relatés quotidiennenment dans la presse de la RD.
Le suicide d'un architecte travaillant pour l'OISOE, l'organisme en charge des travaux publics, et la lettre qu'il a laissée accusant des fonctionnaires de l'avoir poussé à la ruine en prélevant des pots-de-vin sur le budget des travaux dont il avait la charge et d'intimidations sur sa personne, a révélé des méthodes propres à la mafia et un réseau organisé de corruption au sein de cet organisme - dont d'ailleurs Bautista a été à un certain moment le directeur.
Les organisations qui réclament que toute la clarté soit faite sur ce cas explicite de corruption ont vu leurs manifestations sévèrement réprimées par la police, qui n'a pas hésité à utiliser du gaz au poivre contre les gens. Pas plus tard qu'hier, la police est entrée illégalement dans un local où se tenait une réunion privée entre ces différentes organisations. Une tactique pour faire peur aux militants anti-corruption.
A voir ces différentes actions menées en RD et à considérer le silence des Haïtiens face à des cas avérés d'abus, d'exploitation et de violence pendant 5 ans, c'était assez désespérant.
Aussi, on pousse un timide ouf de soulagement du fait que :
1- Des associations, des personnalités se réveillent pour remettre en question le contrat avec cette firme israélienne -que j'appelerai fantôme n'en ayant trouvé trace sur internet- pour le contrôle des frontières d'Haïti.
« Nous sommes un peuple de gens incapables. C’est l’étranger qui nous aide. Il y a des peuples majeurs et des peuples mineurs. Haïti est un peuple mineur », critique l’économiste Eddy Labossière, président de l’Association des économistes haïtiens (Aeh), qui, interrogé par AlterPresse, intervenait sur ce protocole d’accord signé le samedi 24 octobre 2015.
« Pourquoi allons-nous chercher des étrangers pour sécuriser nos frontières, alors que nous avons beaucoup de chômeurs » ?, s’interroge-t-il, soulignant combien « nous aurions pu renforcer considérablement la Police nationale d’Haïti (Pnh) sur les axes frontaliers ».
Bien sûr, elles n'en sont pas arrivées au point de prendre conscience du danger inhérent à la délégation de la surveillance des frontières d'un Etat par une entreprise privée - dont le trafic de drogue- et des catastrophes à long terme pour le peuple haïtien qu'un tel accord pourrait générer : surveillance autoritaire de la population en imposant des "pass"( permis de circuler comme en Israel ou en AF du Sud du temps de l'apartheid - ne pas oublier que les Israéliens ont de gros intérêts dans l'exploitation minière), répression des manifestants, assassinat ciblé d'opposants à l'aide de drones, occupation du territoire par ces mêmes entités en charge de la surveillance des frontières.
2- Des associations s'élèvent contre l'arrêté de Martelly dont l'objectif est de récompenser ses compères en crime. Que ces organisations aient compris que cette maneuvre vise à mettre des bâtons dans les roues du gouvernement qui succédera à son régime en vidant à son départ les caisses de l'Etat, c'est déjà pas mal. Au moins le citoyen en sera informé et pourra juger en conséquences.
« Le gouvernement sait que son mandat touche à sa fin. Il essaye de piller au maximum la population, le peuple », condamne la Sofa, faisant allusion au régime dictatorial de Jean-Claude Duvalier, qui agissait aussi de la sorte.
La Sofa appelle la population à la mobilisation
Il est impératif que le peuple se mobilise pour empêcher que le gouvernement mette cet arrêté en application, parce qu’il va à l’encontre de tous les principes de la démocratie, encourage la Sofa.
« Si cet arrêté présidentiel entre en application, tous ceux et toutes celles qui en bénéficient seront complices de Michel Martelly. Et l’histoire devra les juger pour ce crime », prévient l’organisation, appelant à la mise en place de dispositions pour restituer au peuple haïtien cet argent.
3- Mme Lespinasse s'insurge contre les méthodes de sauvage des "convois de la mort" des officiels roses. Qu'elle prenne son courage à deux mains pour porter plainte, c'est déjà ça.
C'est sûr que ça arrive très tard. Après 5 ans d'inertie face à ces abus, il aura fallu que Mme Lespinasse en soit, elle même, victime pour qu'elle les dénonce. Mais c'est déjà ca. La moindre petite sortie du tunnel de la zombification est une lueur d'espoir.
« Je dénonce ce comportement », déclare la consoeur, qui ajoute que l’arrière de son véhicule, une pick-up, a été sérieusement endommagée.
« Ces gens au pouvoir sont d’une arrogance débordante et pensent qu’ils peuvent tout se permettre, y compris de fouler au pied les lois de la circulation », s’indigne Lespinasse.
« Je m’engage à poursuivre la dénonciation de cet acte… trop de gens sont victimes de ces abus de pouvoir » de la part d’autorités du gouvernement ou du palais, avertit Colette Lespinasse.
Bon. Peut-être que Mme Lespinasse, vu le climat de terreur imposé par les roses-roronelsoniens et autres assassins et casseurs de dents, n'ira pas plus loin que cette déclaration. Mais, encore une fois, c'est déjà ça.
Vous savez qu'il suffit parfois qu'une seule personne ose parler, pour que d'autres sortent de leur silence prudent.
Ce qui serait vraiment bien, c'est que toutes les victimes de ces délits opérés par les zofisyel roses, se joignent à Mme Lespinasse pour porter plainte.
Vous vous souvenez de mon indignation à entendre le Baron V. Numa de Radio Vision 2000, l'auto-proclamé directeur d'opinion qui dirige sciemment l'opinion de ses auditeurs tèt an ba, déclarer, comme s'il s'agissait de la chose la plus banale au monde, que ces cortèges avaient parfois tué des gens.
Et son conseil n'était pas du tout celui qu'on aurait pu attendre d'un journaliste qui a le privilège d'être écouté par des centaines de personnes.
Vous croyez que le Baron de Vision 2000 aurait suggéré aux victimes de faire une pétition pour dénoncer ces abus, de s'organiser pour porter plainte ?
Pas du tout et tout le contraire. Le conseil du Baron de Radio Vision 2000 encourageait les personnes à se soumettre à l'arbitraire.
Il était, que les automobilistes se trouvant devant un cortège devaient "se jeter" le plus rapidement possible -ce qui veut dire monter sur le trottoir et prendre le risque d'écraser des gens pour laisser passer les zofisyel.
Un conseil à gerber.
Aussi simple que ça ! ( courtoisie Baron V. Numa de Vision 2000)
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P-au-P, 29 oct. 2015 [AlterPresse] --- Un accord, signé entre le gouvernement haïtien et une firme privée israélienne, en ce qui concerne le contrôle des frontières d'Haïti par cette derniè...
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