Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le Monde du Sud// Elsie news

Le Monde du Sud// Elsie news

Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Simone Manuel, première nageuse Africaine-Américaine à obtenir une médaille d'or en natation au 100m nage libre

Publié par siel sur 14 Août 2016, 20:42pm

Catégories : #REFLEXIONS perso

"Cela signifie beaucoup, cette médaille n’est pas juste pour moi, elle est pour tous ceux qui sont venus avant moi et qui m’ont inspirée. Elle est pour tous ceux après moi qui pensent qu’ils ne peuvent pas le faire. Je veux juste être une inspiration pour les autres, montrer que vous pouvez le faire."

Vous savez que, selon les théories racistes qui ont encore cours, les Noirs en général ne seraient capables que de courir, parce qu'ils auraient au niveau physiologique un atout :   une musculation spéciale au niveau des jambes. Ce qui, d'après ces racistes, expliquerait leurs bons résultats dans ces compétitions.

Puis, il y a eu les soeurs Williams au tennis. Mais dans ce cas encore, leurs victoires trouvaient une explication, dans leur musculation. Elles ne gagnaient pas parce qu'elles étaient les meilleures, mais parce qu'elles utilisaient les attributs spécifiques de leur " race". Pas l'intelligence, mais le muscle.

Il y a eu Tiger Woods  au golf. Lui,  gagnait, dans cette discipline réservée aux Blancs,  parce qu'il avait du "sang" asiatique qui aurait prédominé sur son "sang" africain.

La victoire de Noah  à Roland Garos en 1983, avait stupéfié tout ce monde qui, d'ailleurs, ne s'en est jamais remis de ce crime es-majesté.

Pour l'expliquer on a eu recours à son métissage. Sa mère étant Blanche, ce sont  à ses gènes que Noah devrait sa victoire -bien qu'il ait été mis au tennis dès son  plus jeune âge et entrainé par son père, un Noir camerounais.

Et ainsi de suite...

 

A chaque fois qu'un athlète Noir remporte une victoire dans une catégorie où "il n'a pas sa place" les media soit, l'ignorent ou bien se fendent d'explications tendant à prouver qu'il s'agit d'une exception  - laquelle devrait confirmer la règle du bien-fondé des théories racistes.

Les Haïtiens de l'élite et des classes moyennes dites intellectuelles aux cerveaux lavés au klorox, genre SPP et le reste de la bande dont il est l'ambassadeur sur les réseaux sociaux, adhèrent totalement à ces stéréotypes racistes et s'en font les propagandistes. 

Ce sont des  filles et des gars formatés pour ne rien comprendre à rien et pour hurler avec les loups.

Ils ont été programmés pour propager,  avec force accents faussement révolutionnaires, le mépris pour les Noirs et leur infériorité supposée génétique.

 

D'ailleurs, vous aurez remarqué que le plus ancien quotidien de la "première  République  Noire au monde"  qui a parlé en long et en large des costumes des sportifs haïtiens à Rio, n'a pas daigné rendre hommage à la performance de Simone Manuel.

Un exemple qui, pourtant, devrait être mis en avant pour la jeunesse haïtienne.

De crainte de fâcher le "grand voisin"  et "ami" en abordant  la question du racisme qui sévit grave chez lui ?

Il faut aller dans la presse occidentale pour comprendre l'importance de cette victoire et comment les stéréotypes sur les Noirs sont utilisés pour cautionner, légitimer,  leur exploitation et les maintenir au plus bas de l'échelle.

Quand on ne les tue pas...

 

 

 

 

Une victoire historique et symbolique

Il faut dire qu’ils ont de quoi se réjouir. Cette victoire est, effectivement, un symbole. Aux Etats-Unis, les préjugés racistes contre les Noirs, prétendument incapables de nager, ne sont pas rares. Dans les faits, 70% des enfants noirs ne sauraient pas nager, selon USA Swimming. Et peu de personnes noires sont représentées dans les compétitions de natation.

Mais cela n’a rien à voir avec une incapacité, Simone Manuel en est la preuve, si tant est qu’il en fallait une. C’est simplement la conséquence d’un racisme institutionnel, en place pendant des années, qui a laissé des traces.

A partir des années 1920 en effet, la ségrégation interdit aux Noirs l’accès aux piscines. Puis comme le racontait Slate l’année dernière, "dans les années 1950, lorsque les Afro-Américains ont commencé à vouloir changer ces restrictions, ils se sont heurtés à l'hostilité farouche des Blancs".

"The Atlantic" rapporte par exemple qu’en 1957, dans la ville de Marshall au Texas, un procès avait été intenté par un jeune homme afin qu’une piscine publique soit ouverte aux Noirs. Plutôt que d’accepter cette déségrégation, les habitants de Marshall ont préféré que la piscine soit vendue à un groupe privé, qui a pu n’en autoriser l’accès qu’aux Blancs.

Des générations de Noirs se sont donc vues refuser le droit d’apprendre à nager. Il a fallu attendre 1973 pour qu’il soit illégal d’interdire les personnes de couleur dans les établissements privés de baignade.

Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents