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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


En marge d’une lettre de Réginald Boulos à Michel Martelly - Par Fanfan la Tulipe

Publié par siel sur 26 Avril 2017, 20:47pm

Catégories : #F. Latour chroniques

Grand bénéficiaire anbachal de la nationalisation des biens des citoyens allemands établis au pays, au lendemain de la fracassante et comique déclaration de guerre de Lescot à l’Allemagne, O. J. B est repéré et épinglé par le journal La Ruche qui écrit crument: « En effet, ce mystérieux personnage d’Oswald John Brandt, après avoir, sans aucun doute, “corrompu” son associé Élie Lescot, Grand Fonctionnaire Public dans l’exercice de ses hautes fonctions – délit prescrit par la Loi haïtienne – l’escroc Oswald John Brandt se fit passer les usines de Saint-Marc valant au minimum deux cent mille dollars pour la scandaleuse somme de trente cinq mille dollars, se rendant de ce fait coupable au titre de receleur que la loi Haïtienne punit beaucoup plus sévèrement que l’auteur ».

Pendant la dictature féroce de Papa Doc, O. J. B a été au vanmpanm avec le régime sauf lorsqu’il avait été accusé, avec son fils Clifford, d’avoir financé l’invasion avortée de la Coalition Haïtienne en mai 1968 au Cap-Haïtien. Là encore, les deux avaient bénéficié d’un traitement de faveur avec droit de visite. Les Brandt n’étaient pas les seuls dans couloirs ténébreux du pouvoir corrupteur et corrompu des Duvalier. Il y avait aussi une autre famille, appartenant à votre même classe sociale et politique, M. Boulos, celle des Acra. Voici ce qu’en dit Michèle Bennett Duvalier dans une «piqûre de rappel» à Marc Antoine Acra, sous forme de ”Lettre ouverte”:

«Tes grands parents et ton père, tes oncles, ont tous profité des largesses des Duvalier Père et fils!! Bien avant que je ne sois Première Dame de ce pays! Que je sache, la famille Acra n’a jamais eu à souffrir sous le régime des deux Duvalier! Bien au contraire! Vous étiez considérés comme des privilégiés, des grands Duvaliéristes! Vous aviez le monopole (entre autre chose) des uniformes des FADH et des Volontaires de la Sécurité Nationale (les Macoutes !!!) . Combien de fois ai-je croisé ton père Tony, un rude travailleur, dans les couloirs du Palais National quand il se rendait chaque jour dans les bureaux de son grand ami et associé le Général Gracia Jacques? » Sa a, se yon piki kinin.

La «déchirure morale et sociale» à laquelle Bouboul fait référence est plutôt le fait de cette élite moralement répugnante (morally repugnant elite [MRE]) qu’a rapportée le N.Y Times et qui caractérise la bourgeoisie tilolitarde, malpropre, dégénérée, au point de devenir faussaires. Suivez ma plume, Doc Boulos. En 2007, l’homme d’affaires Fritz Brandt et son fils David ont été déférés au cabinet d’instruction dans le cadre de l’enquête judiciaire ouverte sur leur implication présumée dans une affaire de fausses factures d’importation.

Les deux hommes d’affaires avaient été arrêtés suite à un interrogatoire marathon au parquet de Port-au-Prince autour de leur responsabilité présumée dans la tentative de dédouanement d’un camion avec des bordereaux de paiement contrefaits. D’une valeur de 100.000 dollars américains, le véhicule avait été importé par la Compagnie haïtienne de moteurs au nom de l’homme d’affaires Jean-Marc Larco. Cette transaction irrégulière, qui aurait été réalisée avec la complicité d’un broker récemment décédé, avait empêché l’Etat haïtien de prélever des taxes de l’ordre d’un million de gourdes. Vous avez dit «déchirure morale et sociale», Bouboul. Enben, men li, wi. Pire, la progéniture de Clifford Brandt, un de vos pareils, a sombré dans le kidnapping.

N’est-ce pas Clifford Brandt Junior qui a finalement échoué dans cette décadence, cette abomination sociale où « la mentalité de l’argent facile s’est développée avec le narcotrafic et son corollaire, le kidnapping contre rançon ». (Leslie Péan). Selon le journal Haïti Observateur: « Des sources américaines désirant garder l’anonymat, car n’étant pas autorisées à divulguer de telles informations, ont identifié un autre homme d’affaires comme étant le numéro 1 du gang [Galil] de Brandt. Il s’agit de Stanley Handal. Ces sources ont révélé, par ailleurs, que M. Handal avait été arrêté en 2005 sous l’accusation d’avoir concocté le kidnapping de sa propre mère ». Quelle belle famille!

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