Ces trois avocats arguent de l'existence d'une faille technique juridique au niveau de la plainte des témoins qui serait irrecevable par le juge.
Ils ont sans doute raison.
Mais là où l'argument ne tient pas, c'est que ce manquement - en réalité mineur - peut être facilement réparable.
Or, tous trois font le tour des media - de certains média - pour faire de cette erreur facilement et rapidement corrigible, une montagne. Laquelle selon elle rendrait nulles et non avenues le travail jusqu'à présent accompli.
Et l'on sait combien ardu a été le chemin pour parvenir du dépôt des plaintes jusqu'à l'écoute des plaignants par un juge.
Ces trois avocats savent parfaitement que ce vice de forme - comme je l'ai dit,- est aisément réparable et ne saurait représenté un obstacle.
Mais, ils ont choisi - ont -ils été préemptés par le régime tèt kale pour prendre la tête des gens ? - de mener une campagne avec pour slogan : "Le proçès de Petro-Caribe est mal parti."
Avec ce slogan, c'est une discréditation de l'ensemble du mouvement des petro-challengers et plus précisément de celui de Maître André Michel qui est visée.
La propagande du régime tèt kale contre un procès portant sur la vérification de la gestion des Fonds Petro Caribe ont été constantes.
Au départ, toute la faune des journalistes embedded au régime, déclarait haut et fort - hurlements à l'appui (les archives sont là ), qu'il s'agissait d'une pure invention de l'opposition cherchant à nuire à l'inculpé fait-président et empêcher le bandi legal Martelly de lui succéder.
A ce moment là le slogan était : " Les rapports sont politiques et pas techniques".
Je ne sais pas si ça relève de l'influence de leur gourou en communication, l'Espagnol Antonio Solà, mais force est de constater que ces gens-là sont forts en slogan poudre aux yeux. Du genre " Haïti is open for business". Du genre " Y ap pale nap travay" ( Ils parlent, nous nous travaillons) " Electricité 24h/24"
Le fait- président lui-même, qui avait pris soin de faire le ménage dans l'ensemble des institutions de contrôle des dépenses de l'Etat et de celles qui enquêtent sur les fraudes, détournements, blanchiments, avait de manière cynique et irresponsable déclaré lors de son séjour à Paris qu'il avait du monde partout pour bloquer l'enquête: "Mwen gen moun tout kote". Paroles plus appropriées à un mafieux qu'à chef un d'Etat. Entre parenthèses ce qui montre très bien quel type d'hommes, - sans foi ni loi - la communauté internationale aime à placer - démocratiquement n'est-ce pas !- à la tête de l'Etat haïtien.
Le slogan " Ce sont les voleurs qui crient au voleur" remplace " Les rapports sont politiques et pas techniques". Insinuant que ceux qui disent réclamer un procès sont ceux-la même qui sont les premiers impliqués dans les vols. Pas très logique, mais repris par tous les journalistes auto-proclamés directeurs d'opinion. Parce que plus c'est incohérent, plus ça a de chance de brouiller les pistes.
Et de fatiguer les esprits. Car, les tèt kale compte énormément - pour appliquer derrière les "tôles rouges", leur politique basée sur la prédation - sur la fatigue des esprits d'une population qui a peine à voir de quoi demain sera fait.
Autre phase, autre répétition sur toutes les antennes : les gouvernements Préval et Privert ne figurent pas dans les rapports. Bien que Bellerive et Mme Pierrre-Louis sont nommés tous deux appartenant au gouvernement de Préval, et que d'autre part, en maintes et une fois Beauplan a expliqué que son mandat se situait de Préval à Martelly.
Puis, le régime invente toutes sortes d'histoires : vie de l'inculpé fait-président menacée, bombes lacrymo jetées dans une réunion sur le sujet, un acte attribué à ceux-la mêmes qui organisaient la réunion. Bref, un ensemble de balivernes et de fables - qui ne font pas honneur à la nation au vu de la gravité de ce vol organisé - ni aux journalistes, ni aux dits-lettrés.
A un moment donné l'affaire prend la rue et surtout les réseaux sociaux qui lancent le " Kote kòb Petro Caribe a ? " Où est passé l'argent des Fonds Petro-Caribe ? Les jeunes qui lancent ce mouvement se définissent comme des "petro challengers"
On connait la suite : manifestation monstre d'octobre, manifestation attendue le 18 novembre.
L'étau se resserre.
Celui, le fait-président, qui, avant hier, déclarait qu'il n'y aurait pas de procès Petro-Caribe, qui, hier, déclarait qu'il était LE SEUL à pouvoir lutter contre la corruption, se transforme tout soudain - comme il était passé de vendeur d'eau Culligan, de vendeur de pièces détachées de voitures, d'entrepeneur de construction de routes, de planteur et exportateur de bananes à fait-président - en aujourd'hui le plus grand défenseur du procès Petro-Caribe, invitant la population à l'aider.
D'où le nouveau slogan repris par les journalistes "embedded " : "Le président Jovenel veut absolument le procès." Il aurait même déclaré à Luco Désir qu'il serait prêt même si son fils Jovelin se retrouvait impliqué à ce que la justice aille jusqu'au bout . On voit bien que c'est se moquer du monde,et que le fait président qui a une haute idée de sa personne prend tout le monde pour des imbéciles.
Car, la seule personne de sa famille qui pourrait être impliquée serait sa femme, avec laquelle, il semblerait qu'il ait eu des comptes bancaires communs, selon le rapport de l'UCREF. Mais il se garde bien de citer son nom, ça pourrait donner à certains l'envie d'aller voir ce qui s'est passé du côté de Martine et du juge Fabien Brédy lors de leur rencontre à son domicile.
La nouvelle offensive vise à désamorcer le mouvement des jeunes. Précédant l'apparition des trois avocats, il y avait eu l'ITW de 2 "petro-challengers" par Mme Bonhomme sur Vision 2000. Ne croyez pas que cet entretien était réalisé dans le but de leur offrir l'occasion de s'exprimer. Il s'agissait de repérer d'éventuels leaders, avec l'intention de les coopter et de diviser le mouvement.
Les jeunes ont senti le piège. Et à la question de de Mme Bonhomme pour savoir qui étaient les leaders, ils ont répondu qu'il n'y en avait pas. Et ceci à plusieurs reprises la question revenant en plusieurs fois.
Une stratégie connue et employée moult fois ici, en France : on offre aux plus charismatiques des postes au gouvernement question de les faire taire et d'introduire discordes et divisons au sein du mouvement.
Ces jeunes qui ont offert à Mme Bonhomme la juste réponse, à savoir qu'il s'agit d'un collectif, d'une prise de conscience citoyenne, doivent rester sur leurs gardes. Car, ils doivent s'attendre à toutes sortes de tentatives pour les diviser en passant par les offres d'argent, de bourses, de postes jusqu'à aller à des attaques ad hominem pour salir leurs réputations.
Quant aux journalistes "embedded" ce qui signifie qui couchent dans le même lit que le régime tèt kale, ce n'est ni en hurlant, tempêtant, diffusant des zen et des scoop qu'ils parviendront à casser les revendications populaires. Plus ils clament des "Pour l'histoire et la vérité", moins ils sont crédibles.
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