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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Cinq chants pour Toni Morrison - PAR MARC TERTRE

Publié par siel sur 8 Août 2019, 13:13pm

Catégories : #CULTURE

Toni Morrison et le jazz : Etre considéré uniquement comme témoin d’une certaine situation, ou comme quelqu’un qui n’a rien d’autre à dire que : « Aïe ! J’ai mal ! » ou « Je proteste ! », est profondément humiliant, même s’il est très important que les écrivains soient considérés dans leur contexte. J’ai essayé de faire de Beloved un roman historique, mais qui échappait aux limites de la discipline historique. Lorsque je l’ai fini, j’ai décidé de faire un livre consacré à la période historique suivante, qu’on appelle le Jazz Age (l’ère du Jazz). Mais ce que je voulais surtout, c’est que les lecteurs soient avant tout conscients de la construction, de l’élaboration apparente, dans laquelle je voulais utiliser, autant que possible, les structures du jazz. La comparaison avec cette musique est fondamentale car, s’il est vrai qu’on associe toujours à l’heure actuelle la culture du jazz à la sensualité, à l’illégalité, aux tam-tams et à l’exotisme, il est devenu difficile de s’en tenir là. À partir du moment où l’on fait la moindre analyse critique de cette musique, on ne peut en ignorer la sophistication.

Fable of Faubus

Charles Mingus, l'éternel révolté s'attaque dans cet hymne au gouverneur raciste OrvalFaubus dont il dénonce avec une vigueur rassérénante les mensonges, les haines recuite et sa défense de la ségrégation scolaires dans les écoles de Little Rock, Arkansas. Il est à noter que ce gouverneur élu sous l'étiquette "Parti Démocrate" fut dans un premier temps "socialiste" et défenseur des droits civiques des noirs avant de tourner casaque et de devenir un "populiste" de la pire espèce, en particulier sur le plan du racisme. Ce qui ne l’empêcha pas d'ailleurs d'avoir d'excellentes relations avec John F Kennedy et son successeur démocrate, Lyndon Johnson.

Toni Morrison : Mais je crois qu’écrire est l’acte politique par excellence. J’en veux pour preuve que la première mesure des gouvernements oppresseurs, c’est de censurer ou de détruire les livres, ou encore de bâillonner les gens. Et ils font cela justement parce qu’ils ne sont pas stupides, parce qu’ils savent très bien que l’acte même d’écrire est séditieux, potentiellement séditieux en tout cas, et toujours porteur d’interrogations. Mes livres ne répondent pas uniquement à des préoccupations esthétiques, pas plus qu’ils ne ré-pondent exclusivement à des préoccupations politiques. Je pense que, pour pouvoir être pris au sérieux, l’art doit faire les deux à la fois.

SUITE dans le lien. 

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