La modélisation de la connaissance nécessaire à l'innovation de nos sociétés. Un texte de E. Renoncourt à lire dans le lien.

Publié par siel sur 1 Septembre 2023, 12:50pm

Catégories : #E.Renoncourt chroniques

Bonjour, Bonsoir,

Je viens vous offrir un autre lien pour lire l’intégralité de ma réflexion sur la modélisation de la connaissance nécessaire à l’innovation de nos sociétés. Il est regrettable, mais compréhensible que les élites haïtiennes se désintéressent de telles idées. Car pourquoi abonderaient-elles dans le sens d’une pensée critique et intelligente qui doit transformer l’ordre qui assure leur réussite ? Bien au contraire, c’est tout-à-fait logique que les Dantès Bellegarde, les Anténor Firmin, les Jacques Stephen Alexis et tous les autres rares qui sont venus après aient été blacklistés, isolés, combattus, pour être reconnus et célébrés à leur mort. C’est le double jeu de l’indigence qui se perpétue par l’imposture et l’enfumage.

Tous ceux qui portent une pensée critique en avance sur leur temps et leur société connaîtront ce sort funeste. Tel est le spectre que j'appelle L'enfumage qui guette les sociétés indigentes. J’ai extrait cette image d’une vidéo qu’un ami a partagé avec moi, et j’estime qu’elle contextualise rigoureusement la problématique du débat sur l’isolement dans lequel vivent ceux qui militent pour une appropriation de la connaissance comme outil de transformation du monde. Pourquoi valoriser les idées éclairantes quand l'enfumage permet de dissimuler les errances qui permettent aux plus affreux de s'enrichir ? Apprenons à réfléchir plus en profondeur, pour ne pas rester à la surface des choses. Et c'est justement la modélisation comme outil de problématisation, de contextualisation qui peut apporter l'innovation.

C’est en tout cas ce que dit Nicolas Bouleau, dans son livre La modélisation de la critique : « Dans un monde de plus en plus dominé par la science et la technique, la modélisation est un langage indispensable pour mettre la critique au niveau des problèmes d’aujourd’hui, ce qui suppose évidemment qu’elle soit pratiquée sous forme de critiques croisées permanentes. Ce métier n’est pas encore vraiment enseigné. »

Et c’est peut-être parce que je suis parmi les rares (excusez ma pédanterie) à comprendre le rôle de la modélisation dans le processus décisionnel et transformationnel d’une société que j’insiste depuis 2004 sur ce thème. Et c’est avec joie que je découvre ce livre publié en 2014 qui abonde dans le sens de mes analyses.

En effet, Bouleau nous dit « L’honnêteté aujourd’hui est de reconnaître que les liens entre la production de connaissance et le social sont devenus si complexes que les grilles classiques sont obsolètes. La modélisation, elle, en tant que pratiquée par des acteurs souvent en situation décisionnelle, ne risque pas de tomber sous la critique d’inutilité, c’est la grande force de cette pratique. »

Est-ce étonnant que les milieux universitaires, managériaux , organisationnels et socio-professionnels se désintéressent de cette innovation de la connaissance ? Pourquoi ceux qui vivent de leur enfumage voudraient basculer vers l’éclairage ? Aurait-on déjà oublié que l’hymne des affaires dans le shithole s’époumone en : Banm fè nwa mwen, ban'm blakawout mwen souple.

Voici le lien vers votre texte, en attendant de nous revoir :

https://haitiliberte.com/vers-une-modelisation-de-la-connaissance-par-lusage-de-linformation/

Bonne lecture.

Respectueusement