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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Assassinat de Jovenel Moïse ? Quid de cette nouvelle version- Par E Renoncourt

Publié par siel sur 7 Novembre 2023, 20:04pm

Catégories : #E.Renoncourt chroniques

Bonjour, Bonsoir,

 

En lisant le dernier numéro de Haïti En Marche, il parait qu’une nouvelle version aurait émergée sur le pourquoi et le comment de l’assassinat de Jovenel Moïse le 7 juillet 2021. Selon cette nouvelle version que vous pouvez lire dans le fichier PDF joint à ce message, l’assassinat de Jovenel Moïse serait lié à une affaire de trafic de drogue et de mauvais arrangements et de rivalités entre les groupes locaux qui gèrent le trafic et leurs correspondants  colombiens.

Cette version nous ramène au récent texte publié par le sieur Robert Lordimus qui, le jour des morts, se posait la question : Jovenel Moïse, a-t-il été assassiné ou exécuté ?  (https://rezonodwes.com/?p=322948)

 

La question m’avait fait sourire, pour le timing de sa publication le jour des morts. Éternel provocateur, j’avais vu dans ce texte une volonté délibérée de mettre de nouvelles couches de terre sur le cadavre du défunt pour mieux l’enterrer. Et voici que, moins d’une semaine plus tard, Haïti En Marche vient cimenter l’espace de tourment de l’homme banane, en jetant sur la tombe plusieurs couches de béton armé. 

 

 Mais il y a lieu de se demander si c’est vraiment une nouvelle version, ou si c’est simplement l’éclaircissement d’une piste que beaucoup avaient refusé de suivre, soit par naïveté, soit par incrédulité, soit par complicité, soit par incapacité de produire une analyse rigoureuse à partir de données éparses. En effet, quelques heures après l’assassinat circulait une rumeur que les tueurs à gages avaient trouvé plusieurs millions de dollars , en espèces sonnantes et trébuchantes , chez l’homme banane.  Le bon sens invitait déjà à se demander : pourquoi un président d’un pays dispose de tant liquidités chez lui ?

 

 

Toujours au nom du bon sens analytique : il fallait se rappeler qu’en mars 2021, la DEA avait procédé à l’arrestation du chauffeur personnel et de l’homme de confiance de Jovenel Moïse.

 

Ceux qui sont lucides savaient que Jovenel serait tôt ou tard pris dans les filets de la DEA. Mais comme la DEA n’est qu’un outil de gestion efficace de la drogue, pour équilibrer les marchés et limiter la violence, ils se doutaient aussi qu’un marché pourrait être conclu en raison de son statut de « président asservi et serviteur volontaire du système financier mafieux national et transnational ».  Car, la lucidité analytique obligeait à tenir compte des rapports de l’UCREF et de l’ULCC qui indexaient Jovenel comme un blanchisseur d’argent, et aussi de son inculpation par le parquet de Port-au-Prince, juste avant sa prestation de serment. 

 

 Et c’est justement l’enchainement de ces faits occultés qui justifient ma défiance et mon insolence envers les milieux médiatiques et académiques haïtiens. En effet, nonobstant ces liens avec la criminalité, des économistes, des éditorialistes, des sociologues, des politologues, bardés de titres d’anoblissement,  faisaient des prévisions de croissance économique du pays, en mettant en avant la crédibilité de l’entourage du président. C’est quand même ahurissant que des gens, qui enseignent à l’université, versent, à visage découvert, dans une si profonde insignifiance et médiocrité analytique. Comment une personne mentalement équilibrée et sans liens avec la criminalité peut-elle penser qu’un homme, avec un tel niveau d’endettement et de disponibilité servile vis-à-vis des milieux mafieux, peut diriger un pays et le conduire vers le progrès ?  

 

Comme l’a rappelé récemment le blogue Elsie le monde du Sud, pour enfumer les pistes de la criminalité qui scintillaient dans l’exécution (merci à monsieur Lordimus) de Jovenel Moïse, tous ceux qui sont mêlés à cette vendetta se sont empressés de tresser des louanges pour immortaliser Jovenel Moïse.  Constant dans mon insolence, cohérent dans ma raisonnance, j’avais, deux semaines après ce crime crapuleux, proposé un angle d’analyse qui montrait l’enchevêtrement des causes qui faisait de ce qu’on appelait un assassinat une équation insoluble pour le FBI.

 

https://blogs.mediapart.fr/erno-renoncourt/blog/260721/equation-dun-assassinat-qui-defie-les-mathematiques-criminelles-du-fbi

 

Pour ironiser la crédulité de ceux qui pensaient que le FBI allait venir résoudre l’enquête, j’avais fait un dessin pour montrer que Jovenel Moïse était la cible croisée de toutes les agences mafieuses de l’empire. Et dans mon analyse TIPÉDANTE, j’avais modélisé les variables qui suggéraient que c’était un crime mafieux déguisé en assassinat. Mais en Haiti, on n’accorde pas d’importance aux analyses rigoureuses. Voici ce que j’écrivais pourtant :

 

Le nouveau business de l’État de droit : Criminalité Internationale Autorisée

Quant à nous, comme nous l’avions déjà dit, au lendemain de l’assassinat, en raison des ombres qui planent sur le contexte de la planification, de l’exécution de l’assassinat et de la gestion de la scène de crime, il est possible de déduire les lettres de feu les sigles des organismes qui œuvré et manœuvré pour liquider Jovenel Moïse. Faut-il rappeler que dans toutes les organisations mafieuses, il y a un code d’allégeance et de sang qui lie les membres jusqu’à leur mort ? Car tous les indices convergent vers ce qu’on peut appeler un Crime Inter Agence (CIA) qui a été Délocalisé et Exécuté avec Amateurisme (DEA) par la certitude de l’impunité qui suivra. On gardera à l’esprit qu’avec la fin du cycle de l’État de droit, c’est un nouveau business qui déploie sa stratégie à travers une économie de passe-droits qui veut à tout prix garder le Monopole des Affaires, des Franchises, de l’Impunité et de l’Argent Sale (MAFIAS).

 

Et on n’était bien loin des sanctions internationales qui allaient prouver les connexions de certains membres du secteur privé haïtien avec les gangs.

 

Je m’en voudrais de finir sans une provocation envers ces milieux socioprofessionnels haïtiens qui ont passé plus de 30 ans à citer, dans leurs analyses économiques, les statistiques de l’ONU comme des sources fiables, et qui pourtant se montrent éloquemment silencieux devant les données du rapport de l’ONU sur l’implication des milieux économiques haïtiens dans la criminalité.  Et comment ne pas remarquer que depuis les sanctions, toutes les activités politiques du pays sont au point mort, comme si tous les charognards se mettaient à l’abri . Ce qui prouve à qui encore peut comprendre que tous les secteurs constitués du pays sont au service de la criminalité. Heureux ceux et celles qui, solitaires comme moi, n’ont jamais fait confiance aux organisations politiques et à ‘‘la société si vile’’ du pays. Un certain pasteur membre de cette société si vile m’avait dit en 2017 que pour mes critiques répétées contre les membres influents de la société, je ne serai jamais accepté dans cette société. Quel honneur de savoir que la médiocrité vous déteste ! Comme le dit un proverbe bosniaque : hommes sans ennemis puissants, hommes sans valeurs.

 

Moi, je suis habitué à ces menaces, à la faculté des sciences, en 1992, après le coup d’état de 1991, un professeur, qui n’avait pas aimé la tonalité d’une lettre que j’avais adressée pour fustiger l’irresponsabilité des professeurs qui voulaient que la faculté reste fermée, alors qu’ils avaient fait leurs études et travaillé dans les ministères sur le régime des Duvalier, m’avait dit que cette lettre me suivra toute ma vie.

 

Si vous croyez que l’insignifiance académique que je dénonce n’est pas fondée, attendez de voir les exemples de cas documentés que je fournis dans mon axiomatique. Mais ils peuvent tout oser, jamais ils ne pourront m’empêcher de prouver leur médiocrité humaine, jusqu’à ce qu’ils me fassent tuer par leurs hommes de main.

 

En attendant…..une dernière provocation pour la route : ne trouvez-vous pas curieux que le nommé Badio ne figure pas sur la liste des personnes inculpées par le FBI, alors que toutes les sources convergent vers lui comme celui qui en sait plus que tous les autres déjà condamnés ? 

 

 

Respectueusement

 

 

 

 

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