... n'importe qui peut tenter de le traduire en créole. Ce poème m'émeut. Il me rend triste. Parce que oui, qui écoute ces enfants ?J'ai travaillé avec les enfants de paysans haïtiens. Je sais combien ils peuvent être beaux et briller d'une intelligence vive, d'un désir d'apprendre une fois qu'ils se sentent en confiance, aimés et respectés. Je pense aux petites filles des "malere" que les ogres à gros ventre guettent dès leur naissance en attendant le moment venu de se jeter sur leur proie. Je me souviens de ce papa employé chez un petit chef local qui avait résisté dignement, acceptant d'être renvoyé, à la demande du "gros ventre" de lui livrer son adolescente à peine pubère. " Ou konnen ou se yon malere, mwen ka ede li" insistait l'ogre qui faisait son marchandage sans aucune discrétion, pensant que je ne comprenais pas le créole. Le papa silencieux se contentait de faire non de la tête. Pour un qui résiste combien cèdent ? Les petits chefs à gros ventre exercent dans leur localité la même terreur que les macoutes dont DUVALIER F. disait aimer la sauvagerie. Combien de ces ogres à gros ventre se retrouvent actuellement à prêcher avec ardeur la révolution " made in USA" del senior FILIPE ?
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