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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


L’imaginaire crapuleux du leadership indigent haïtien dans le prisme quadrangulé de l’imaginaire ténébreux, frauduleux, monstrueux et odieux des élites globalistes occidentales - Par E. Renoncourt.

Publié par siel sur 26 Juin 2025, 14:30pm

Catégories : #E.Renoncourt chroniques

L’imaginaire crapuleux du leadership indigent haïtien dans le prisme quadrangulé de l’imaginaire ténébreux, frauduleux, monstrueux et odieux des élites globalistes occidentales

 

Chapo

Les temps dans lesquels le monde vit actuellement sont de plus en plus déshumanisants et indigents. Que ce soit dans les espaces shitholiens, où les populations, anciennement colonisées, n’ont aucun droit effectif, ou dans les espaces ''mégalopoliens'', où les populations, issues de puissances esclavagistes et colonialistes, jouissent en partie de certains droits, une même onde médiocre rythme la dynamique de l’existence humaine et oriente son mouvement vers le cycle bas des reflux.  Et dans ces lieux ténébreux, pour survivre, l’homme est contraint d’abandonner sa dignité et son humanité.

Ce qui semblait être une singularité des shitholes, comme Haïti, émerge désormais comme le nouvel âge des peuples occidentaux. La peur tétanise et dicte les réflexes grégaires des temps obscurs. Plus de volonté pour apprendre, plus de disponibilité pour l’éthique de l’altérité. Les autres, lisez, les Noirs, les Haïtiens, les Africains, les Latino-Américains, descendants des Amérindiens, les Palestiniens, les Arabes insoumis et tous ceux qui ne ressemblent pas aux représentations mentales que l’imaginaire occidental s’est fait, à coup de récits fictionnistes et mythiques, de son humanité et de sa culture, est relégué à une sous-humanité. Des gangs pour les uns, des bombes pour les autres. Le drame est que ce racisme occidental n’est pas seulement étatique, il est aussi structurel, et de plus en plus culturel et existentiel ; même s’il est toujours dissimulé et nié par les faux semblants de l’intégration et du wokisme déviant.

Mais depuis les premières présidences de Trump (2016) et de Macron (2017), quelque chose de frauduleux, d’odieux et de monstrueux a re-pris possession de ces lieux qui se voulaient civilisés, démocratiques et humanistes. Les valeurs civilisationnelles (démocratie, culture, tolérance, pensée critique, liberté, humanisme), derrière lesquelles l’Occident se réfugiait, pour faire la loi et imposer ses intérêts au reste du monde, sont effritées. Elles ne font plus recette, car ceux qui les imposent se dispensent du devoir de les respecter. Leur usure comme double standard a fini par révéler leur enfumage. Contestées par des puissances émergentes, qui souhaitent formaliser les cadres géopolitiques d’un monde multipolaire en émergence, ces pseudos valeurs universelles ne permettent plus aux dominants de maintenir leur domination sur le monde. Alors, la force brute et la puissance primale s’imposent comme le mode barbare de règlement des différends entre les peuples.

Mais en a-t-il jamais été autrement ? Sinon que la barbarie était dissimulée, enjolivée derrière les faux-semblants de valeurs qui médiatisaient un monde de liberté basé sur des règles de droit. Règles imposées par ceux et celles dont la grandeur et la richesse reposent sur la déshumanisation, la spoliation et l’extermination des autres. Règles jamais respectées par ceux et celles qui les imposent. Règles acceptées par ceux et celles qui veulent se faire une petite place dans la reconnaissance des maîtres du monde. Mais quand les pays dont les territoires regorgent de ressources trouvent des dirigeants qui refusent de jouer le jeu de la servitude volontaire et se laisser déposséder, alors les règles de droit, les valeurs n’ont plus raison d’être.

Et dans ce temps qui revient comme celui d’un cycle barbare déjà vu, connu et vécu, chaque heure, chaque minute et chaque seconde, qui passent, martèlent bruyamment le tic-tac apocalyptique de l’horloge de l’auto-extermination du monde. Au beau milieu de ce premier quart du XXIème siècle, un gouffre effroyable, creusé par morcellement, sur différents théâtres géographiques, s’ouvre béant devant l’humanité. Et, n’ayant rien appris de l’histoire, ne pouvant guère redresser ses postures indigentes, elle semble s’y précipiter à grands PAS, contrainte par la conjonction différentiée de nombreux processus d’attrition stratégique, globalisés et localisés.

Conscients que nous vivons dans un temps de métamorphoses indigentes, lequel fait converger les écosystèmes sécuritaires, protégés par des dômes de fer, vers la même impuissance que les écosystèmes précaires, assiégés par des fantômes mortifères, nous venons, en ce 20 juin 2025, contextualiser le prisme des valeurs occidentales, pour mieux révéler ses sommets ténébreux et ses axes déshumanisants. Autant d’éléments probants qui confirment notre thèse selon laquelle, l’imaginaire culturel qui sert de référence pour la civilisation occidentale n’est qu’un miroir à effet déformant qui met le monde au pas sur un rythme déshumanisant en deux temps : la ruse pour abrutir ou anoblir et la traîtrise pour asservir ou anéantir. Pour s’en convaincre, il suffit de voir les similitudes trumpiennes et les récits paradoxaux des merdias sur les négociations entamées par l’Occident avec la Russie, dans le contexte des différends de ce pays avec l’Otan, par l’Ukraine interposé, et avec l’Iran, dans le contexte des différends de ce pays avec l’Otan, par Israël interposé.

Il y a comme une évidence de commune indigence entre la ruse et la traîtrise, qui sont les armes culturelles de l’imaginaire occidental, et la malice et le marronnage, qui sont les armes culturelles de l’imaginaire shitholien. Preuve s’il en fallait que le shithole n’est qu’une fabrication de l’Occident. Notre propos n’est rien moins que de prouver que l’effondrement de l’imaginaire du leadership haïtien n’est que le reflet contextuel de l’enfumage de l’imaginaire universel de la civilisation occidentale. Chemin faisant, nous apporterons aussi la preuve de notre engagement à faire surgir, même des contextes les plus ombrageux, le plus pâle rayon de lumière propice à l’apprentissage,

L’apprentissage et la transmission sont les armes permanentes de notre militance. Car la lutte d'émancipation du peuple haïtien passe obligatoirement par une systémique appropriation des domaines problématiques contextuels du shithole et des enjeux géostratégiques planétaires. Tant pis, si certains nous trouvent extravagants et pédants. Mais comme le dit Edgar Morin, la manière de penser les problèmes dans leur complexité dicte la valeur des solutions d'intelligence. Et, forcément l'esprit qui peut relier le local et le global dans une même modélisation, par-delà leurs spécificités, est le seul qui sera en mesure de formuler des voies innovantes pour des possibles hors de l'indigence.
 
Et le fait que gauche et droite, progressistes et réactionnaires, lavalas et macoutes, universitaires et illettrés se fourvoient cycliquement depuis 221 ans et se donnent assez souvent la main (comme aujourd'hui au sein du CPT) pour exercer les responsabilités étatiques, dans les mêmes dérives autoritaires, le même mépris envers la souveraineté nationale, les mêmes pratiques de corruption, les mêmes penchants criminels, la même indifférence envers les droits fondamentaux et existentiels de la population, suffisent à attester deux choses que nous n'avons de cesse de dire depuis 2004, mais qui par insignifiance cognitive dominante sont ignorées :
 
  1. Ce n'est pas avec des recettes électorales, des solutions connues d'avance de réforme constitutionnelle, visant à recycler les dogmes universels de la bonne gouvernance, qu'on peut agir avec intelligence sur un écosystème séculairement invariant, car structurellement et culturellement asservi.
  2. C'est dans l'imaginaire culturel et social du collectif qu'il faut remonter pour régénérer ce qui a été effondré et enfumé par 3 siècles d'esclavage et deux siècles de dépendance asphyxiante..
Évidemment, cette approche est plus complexe, plus difficile à mettre en oeuvre car, elle demande non seulement des compétences systémiques, mais aussi un engagement authentique et un courage patriotique qui ne sont pas disponibles dans le shithole, malgré l'armée des docteurs et des titres académiques qui y brillent (mais d'enfumage). 
Pour s'en convaincre il suffit de voir la frénésie avec laquelle le gouvernement actuel promeut les incitatifs fiscaux et douaniers comme panacée pour attirer les capitaux étrangers et soutenir le développement. Ces indigents n'ont même pas le bon sens pour comprendre que quand un pays se désintègre dans ses structures sociales, il doit d'abord repenser les fondements de sa cohésion et de son existence , avant de s'ouvrir au monde. Pour avoir des projets d'avenir, il faut d'abord s'appartenir. Or Haïti , tant par son leadership politique, économique qu'académique, ne s'appartient plus.
 
A bientôt pour la suite (...)
 
Erno Renoncourt
Citoyen Haïtien Indigné, Insoumis, Insolent, Intranquille

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