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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Une Française inculpée pour kidnapping à Mexico

Publié par Elsie HAAS sur 8 Mai 2008, 09:41am

Catégories : #REFLEXIONS perso

Si je mentionne ce fait divers c'est, vous vous en doutez bien, par rapport  à la vague de kidnapping qui sévit en Haïti.

Je me souviens avoir lu dans un entretien, Mme Manigat du parti du RDNH, déclarer que comparer  l'insécurité haïtienne avec celle  d'autres pays ne l'intéressait pas.

Vu qu'elle était concernée avant tout par Haïti.

C'est bien dommage, à l'heure  du libre échange,  de ne pas s'intéresser aux interactions entre mafia des différents pays de la région.

Le Mexique,

Kidnapping à Mexico, titre d'un reportage vidéo (effrayant) de Géo Magazine

 la Colombie, le  Brésil sont considérés, comme les "rois" du kidnapping.

Au Brésil, par exemple de nombreux parents de footballers connus ont été kidnappés.

Ce qui veut dire qu'il existe une mafia dont c'est la spécialité.

Le principe même de fonctionnement de la mafia, c'est de se jouer des frontières.

Il ne s'agit pas de minimiser le problème en Haïti.

Mais de comprendre que nous ne sommes pas en  face d'une spécificité haïtienne.

Comme le seraient  les  "galipot" (personnes qui auraient la faculté de se déplacer sans moyen de locomotion) mais d'un phénomène régional et internationale.

A l'encontre de ce que dit la cadre du RDNP, il serait au contraire bienvenue de comprendre comment ça fonctionne dans d'autres pays, d'échanger des informations  et des moyens avec les pays impliqué   pour lutter contre ce phénomène de grand banditisme.

En   attribuant, sans preuves aucunes,  ce phénomène de kidnapping à des "chimères "  mandatés par Aristide, on finit tout bonnement  par  alimenter une criminalité qui n'a rien de politique.

Le kidnapping étant un des moyens les plus faciles de récolter des sommes énormes sans trop d'investissement.

On finit par "couvrir " des actes crapuleux en les faisant passer pour des "commandes " politiques.

Les réseaux ne sont pas inquiétés et ont de beaux jours devant eux.

Il s'agit là d'une pratique  à des fins politiciennes qui prend en otage l'ensemble de la population.

Similaire à celle, a contrario,  de faire passer des attaques systématiques  et organisées contre les populations pauvres  des bidonvilles désarmées pour des règlements de compte entre bandes adverses.

A Trindad, les services de police ont une section anti-kidnapping"  qui  fonctionne depuis quelques temps déjà.

Le gouvernement, les hommes et femmes  politiques  haïtiens auraient tout intérêt à  communiquer avec leurs homologues trinidadiens, jamaïquains, brésiliens, mexicains et consorts.

Il  est plus que temps  de  mettre un frein à ce myhte duvaliériste,  qui prétend qu'avec quelques bons macoutes, quelques bons grenn-nanbounda et freedom fighters, Haïti peut se passer de l'expérience de ses voisins.

Alors même que derrière ce mythe, comme l'a montré, Leslie Péan,
   L'ensauvagement macoute et ses conséquences (1957-1999), un article passionnant et bien documenté de Leslie Péan le gouvernement de Duvalier utilisait pleinement l'expérience de la mafia pour gérer ses affaires.

 L'article :
Le cauchemar mexicain de Florence Cassez

http://www.lefigaro.fr/actualites/2008/05/02/01001-20080502ARTFIG00017-le-cauchemar-mexicain-de-florence-cassez.php
 


Extrait :

Kidnapping express

Au Mexique, il suffit en effet d'être bien habillé ou de conduire une belle voiture pour constituer la cible de kidnapping express : ils ne durent que quelques jours et les sommes demandées entre 15 000 et 30 000 euros sont généralement à la portée des familles. D'autres otages sont également capturés dans des taxis pirates, dans le métro, sans oublier les kidnappings virtuels dans lesquels des parents versent une rançon après avoir reçu un appel désespéré mais totalement faux d'un de leurs «enfants». En 2006, plus de 600 enlèvements ont été officiellement recensés, mais les victimes qui se taisent seraient bien plus nombreuses. «Pour chaque otage que l'on connaît, il y en a trois qui restent cachés», assure José Antonio Ortega, du Conseil citoyen pour la sécurité et la justice pénale.

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