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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Robert Ménard s'en va de Reporters sans frontières

Publié par Elsie HAAS sur 28 Septembre 2008, 09:49am

Catégories : #Archives 2

Roberd Ménard démisionne de la présidence de RSF
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Il y aurait tant de choses à dire du rôle joué par M. Ménard en Haïti
Je me souviens avoir vu à la télé, Ménard entouré de sa  gang de copains devant le Palais National
C'est dans des moments comme ceux-çi qu'on prend pleinement conscience qu'Haïti, c'est vraiment une colonie.
Le gouvernement d'Aristide l'avait laissé faire ses provocations.
Il craignait qu'on en profite pour crier encore + fort à la dictature
Mais évidemment la provocation de RSF était une chose programmée qui n'aurait pu reculer que fasse à la force.
C'est ainsi que quelques temps plus tard, ou bien était-ce avant son action en Haïti, le même Ménard avait voulu manifester devant l'ambassade de Cuba. Il avait pénétré dans la cour de l'ambassade, c'est-à-dire donc sur le territoire cubain où les gros bras de l'ambassade lui avait donné une raclée.
Pour en revenir à Haïti, l'affaire Ménard a joué un rôle crucial au niveau médiatique pour légitimer le Coup à venir. On peut dire que Ménard a fait un mal immense à la population haïtienne en insistant auprès des bailleurs de fond pour qu'aucun argent ne soit versé au gouvernement d'Aristide.
De nombreux articles en parlent.
Dont ceux-ci :


 1-Oui, Reporters sans Frontières est bien payé par la CIA
Diana Barahona et Jeb Sprague
 Extraits
En 2002, RSF écrivit "Le 3 décembre 2001, à Petit-Goâve, un bourg situé à 70 kilomètres au sud-ouest de Port-au-Prince, un journaliste a été battu à mort par une bande de tueurs liée aux autorités politiques locales et se réclamant du mouvement "Lavalas" (l’Avalanche) du président Jean-Bertrand Aristide.... Ce meurtre survient alors que la situation de la liberté de la presse ne cesse de se dégrader en Haïti depuis l’assassinat de Jean Dominique, directeur de Radio Haïti Inter, le 3 avril 2000" (6). Notez l’erreur de traduction intentionnelle de "Lavalas" (qui signifie inondation et non avalanche) et comment RSF lie le gang de tueurs au "mouvement Lavalas d’Aristide," sous-entendant par là que le gang était dirigé par le président lui-même.

L’article est parsemé de ce genre d’insinuations et contre vérités grossières. "Dans ce contexte, l’assassinat de Brignol Lindor est interprété comme un nouvel avertissement par l’ensemble de la profession". Ici, RSF a déjà condamné Aristide en laissant entendre que celui-ci a ordonné le meurtre des journalistes pour envoyer un avertissement aux média d’opposition et pour faire cesser leurs critiques à son égard. Mais Jean-Dominique fut assassiné en avril 2000, soit de nombreux mois avant l’élection d’Aristide, et il n’y a pas là non plus de preuve que le président ait un lien avec le meurtre de Lindor.

Dans le même article, RSF qualifie le gouvernement d’Aristide de "régime autoritaire" et l’accuse de lynchages par la méthode dite du "collier" (7), et décrit les partisans d’Aristide comme des "voyous" et conclut que toutes ces actions, imputées par RSF au gouvernement, "s’intègre dans une stratégie plus large des autorités de recourir à des milices para légales pour intimider la presse".

Cette propagande aurait été déjà suffisamment forte si RSF n’avait pas pris des mesures supplémentaires pour étrangler un pays désespéramment pauvre et dépendant de l’aide extérieur - tactique qui a aussi été employée contre Cuba (1). L’agence Associated Press cite le secrétaire général Robert Ménard, qui parlait de l’incapacité supposée du gouvernement haïtien de faire arrêter l’assassin de Dominique, "le Président Jean-Bertrand Aristide est responsable de cette obstruction, et nous allons le classer parmi les prédateurs de la liberté de la presse si aucun progrès n’est accompli dans les mois qui viennent" (8). L’article se poursuit, "Ménard a dit qu’il espérait que cette liste, qui sera envoyée à des gouvernements et aux institutions financières, influencerait l’Union Européenne pour prolonger la suspension de quelques 100 millions de dollars d’aide." Les sanctions économiques imposées par les Etats-Unis ont provoqué une explosion de l’inflation et privé le gouvernement de l’argent indispensable à son fonctionnement et à sa défense. Pour illustrer le double standard appliqué par RSF, le bilan des journalistes assassinés en Colombie est impressionnant, mais Ménard n’a jamais fait pression sur les Etats-Unis ou l’Union Européenne pour couper les aides au gouvernement Uribe.

Mais Reporters Sans Frontières ne se contenta pas d’une simple suspension de l’aide. Au mois de janvier 2002, Ménard lançait un appel auprès du Congrès des Etats-Unis et de l’UE pour imposer "des sanctions individuelles" contre Aristide et le Premier Ministre Yvon Neptune, parmi lesquelles les "refus de visas d’entrée ou de transit" et "le gel de tout compte bancaire ouvert à l’étranger" (9)

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2- Robert Ménard : mercenaire de carrière
Par José Steinsleger
La Jornada

7 mars 2007

Tout comme les « soldats de fortune », les journalistes « indépendants » de Ménard ont converti RSF en une entreprise qui offre des « indices de liberté de la presse » en accord avec la demande du client. C’est pourquoi son « éthique » ne semble pas différer de celle soutenue par Robert B. McKeon, président de la célèbre entreprise de mercenaires Dyncorp, qui soutient « … la privatisation et la reconfiguration des installations des gouvernements partout "
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3- Et pour la bonne bouche ce petit extrait d'un forum dans le Nouvel Obs où Ménard répond aux questions des lecteurs
Quotidien Perm@nent - Forum du 18/04/2005 avec Robert Ménard
(secrétaire général de Reporters sans frontières)

Salut comment voyez-vous la situation en haiti?
>   on avait le sentiment qu’après la chute du président Aristide, les nouvelles autorités étaient vraiment décidées à en finir avec l’impunité dont bénéficient les assassins de journalistes. Malheureusement, il semble que les choses soient plus compliquées que celà.

Intéressant le "il semble que les choses soient plus compliquées que cela"
http://forums.nouvelobs.com/archives/forum_284.html

Ménard s'en va avec une notoriété bien ébréchée. Le livre de Marcel Vivas avait dévoilé son système, ses financements et  ses indignations très sélectives. Ménard n'a jamais porté plainte contre les affirmations de Vivas.
Ménard s'en va mais après 22 ans de bons et loyaux services, et un carnet d'adresses bien fourni, il a laissé des pions (en Haïti par exemple) qui peuvent continuer son travail de nuisance.

                                                                        Le livre de Vivas dans lequel est démontré le système RSF

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