« Cette île est, ainsi que toutes les autres fertile au suprême degré, mais celle-ci plus encore que les autres…Les terres de ces îles sont élevées et on y rencontre beaucoup de sierras et d’immenses montagnes, incomparablement plus hautes que l’île de Ténériffe, toutes_magnifiques, de milles formes, toutes accessibles et pleines d’arbres de mille essences, si hauts qu’ils semblent atteindre au ciel, et dont je me suis persuadé qu’ils ne perdent jamais leurs feuilles, selon ce que j’ai pu comprendre, les voyant aussi verts et aussi beaux qu’ils le sont au mois de mai en Espagne. Certains étaient en fleur, d’autres avaient leurs fruits, les autres se trouvaient en un état différent selon leur espèce. Et le rossignol et mille autres sortes d’oiseaux chantaient en ce mos de novembre partout où je suis passé.
Il y a des palmiers de six ou huit essences dont la belle diversité ravit les yeux d’admiration, mais aussi celle des autres arbres, des fruits et des herbes. Il y a là encore des pinèdes en quantité, des campagnes magnifiques et du miel, toutes sortes de volatiles et des fruits forts divers. »
Christophe Colomb, La découverte de l’Amérique, II. Relations de voyage. 1493-1504, FM/ La Découverte, p.46-47.
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