Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Le Monde du Sud// Elsie news

Le Monde du Sud// Elsie news

Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Confidences d’un « Marine » américain

Publié par Elsie HAAS sur 21 Juillet 2009, 09:47am

Catégories : #CULTURE





28 juillet : Intervention militaire des États-Unis en Haïti.,
Prise de Fort Riviere, Haiti, 1915, by Donna J. Neary; illustrations du Major Smedley Butler, Sergeant Iams, et Private Gross (USMC art collection).

 sources : http://fr.wikipedia.org/wiki/1915


Smedley Butler a été l’un des militaires américains le plus décoré. Il a écrit un livre : « War is a racket » , La guerre est un racket, dans lequel il livre ses expériences de soldat du corps des Marines US, pendant 33 ans et quatre mois.
Voici une des citations fortes de ce livre, qui  risque de choquer pas mal de gens.

 « J’ai effectué 33 ans et 4 mois de service actif, et durant cette période, j’ai passé la plupart de mon temps en tant que gros bras pour le monde des affaires, pour Wall Street, et pour les banquiers. En bref, j’étais un racketteur, un gangster au service du capitalisme. J’ai aidé à sécuriser le Mexique, plus particulièrement la ville de Tampico, au profit des groupes pétroliers américains en 1914. J’ai aidé à faire de Haïti et de Cuba un endroit convenable pour que les hommes de la National City Bank puissent y faire des profits. J’ai aidé au viol d’une demi-douzaine de républiques d’Amérique centrale au bénéfice de Wall Street. J’ai aidé à purifier le Nicaragua au profit de la banque américaine Brown Brothers de 1902 à 1912. J’ai apporté la lumière en République Dominicaine au profit des entreprises sucrières américaines en 1916. J’ai livré le Honduras aux entreprises fruitières américaines en 1903. En Chine, en 1927, j’ai aidé à ce que l’entreprise Standard Oil fasse ses affaires en paix. Quand je repense à tout ça, je pourrais donner à Al Capone quelques conseils. Le mieux qu’Al Capone pouvait faire, c’était de racketter trois quartiers. Moi, j’agissais sur trois continents. »
Traduction : http://bellaciao.org/fr/spip.php?article68068

 Texte original :"I spent 33 years and four months in active military service and during that period I spent most of my time as a high class muscle man for Big Business, for Wall Street and the bankers. In short, I was a racketeer, a gangster for capitalism. I helped make Mexico and especially Tampico safe for American oil interests in 1914. I helped make Haiti and Cuba a decent place for the National City Bank boys to collect revenues in. I helped in the raping of half a dozen Central American republics for the benefit of Wall Street. I helped purify Nicaragua for the International Banking House of Brown Brothers in 1902-1912. I brought light to the Dominican Republic for the American sugar interests in 1916. I helped make Honduras right for the American fruit companies in 1903. In China in 1927 I helped see to it that Standard Oil went on its way unmolested. Looking back on it, I might have given Al Capone a few hints. The best he could do was to operate his racket in three districts. I operated on three continents."

Ce qui fait que chacun se  doit d’écouter, avec  la plus grande circonspection, les déclarations de  ces hommes et femmes, lesquel (le)s, pour paraphraser le soldat  Smedley Butler sont,  plus souvent qu'ils n'en ont l'air, des experts-gangsters, des journalistes-gangsters, des économistes-gangsters, des politiciens-gangsters, des commerçants-gangsters et des zentellectuels-gangsters  au service du capitalisme le plus féroce.

Et se rappeler cette petite maxime de Kant  : «  Cultive ton propre entendement ». Et pour cela s’instruire, lire, savoir écouter, échanger, discuter, analyser. La vie et le mouvement quoi!
 
Il ne faudrait  pas oublier que l’ignorance est un terreau sur lequel fleurissent les opportunistes de tout poil, un jour la bouche pleine de compliments, un autre la même bouche pleine d’insultes. Des gros et petits  tambours à deux faces.  Ne jamais oublier que la déclaration du bébé à son papa, « pitit tig se tig », demeure enracinée jusqu’à aujourd’hui, dans le cœur de certains  et pas des moindres. Si tu mets tes pas dans les mêmes chemins qui t'ont conduit dans un trou, il y a de fortes chances que tu retournes dans le même trou.

Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents