M. Bonnet de Médiapart, serait-il le marassa de M. Collier de la BM ?

Publié par Elsie HAAS sur 22 Juillet 2009, 09:09am

C'est ce que je suis demandé en lisant, "En Haïti, le Grand Barnum de la communauté internationale."
Dieu merci, j'avais pensé à m'abonner à Mediapart,
mais, thanks God, avant que je ne fisse ce geste funeste
-vous voyez moi aussi je peux m'exercer à écrire grandi-loque-ment.
l'article en entier m'est parvenu par voie "officieuse"
Donc ça commence à peu près, avec une phrase comme ça :

« Or le fait est là. Haïti, pays « maudit » dont le simple énoncé des indicateurs statistiques fait frémir… »

Le mot maudit est mis entre guillemets mais il est placé là ,quand même
et de surcrôit les guillemets servent à le mettre en évidence.
surtout que Haïti, pays « maudit » est précédé de Or le fait est là.
ce qui veut dire que c'est irréfutable.

M. Bonnet, j'aurais aimé que vous m'expliquassiez,
en quoi Haïti est un pays maudit, avec ou sans guillemets ?
En tant que journaliste, vous devriez avoir accès assez facilement aux indicateurs statistiques de pays dont les indicateurs statistisques sont bien plus mauvais que ceux d'Haïti.

Voici ce qu'en dit un de vos confrères français , M. Claude Picher
Sur les 28 pays les plus pauvres de la planète, 24 sont situés en Afrique. La République d'Haïti est, de loin, le pays le plus pauvre de l'hémisphère occidental. Or, si Haïti était un pays africain, il ne ferait pas si mauvaise figure au palmarès. Le Ghana, le Lesotho, le Mali, le Burkina, la Tanzanie, la Gambie, le Mozambique, le Rwanda, la Centrafrique, Madagascar, l'Ouganda, la Guinée, le Togo, le Niger, le Sierra Leone, l'Éthiopie, le Malawi, l'Érythrée, la Somalie, la Guinée-Bissau, le Liberia, le Congo (RDC) et le Burundi sont tous des pays africains plus pauvres qu'Haïti.
Sources : VOIR / link

Parmi eux, se trouve le Ghana, pays que vient de visiter le président des USA, vanté pour sa " réussite" qui n'en est pas une, vu les ravages faits par l'application des PAS - OUI toujours les mêmes microbes qui provoquent les mêmes maladies, c'est scientifique.

Pour votre gouverne M. Bonnet, et tout spécialement pour le journaliste que vous êtes, cette vidéo dans laquelle, vous pourrez constater, avec l'exemple du Ghana, comment un pays normal, peut devenir après quelques décennies d'applications des ordonnances du FMI, un pays "maudit" selon votre terminologie biblico-lyrique.

Quand le FMI fabrique la misère
VOIR link

M. Bonnet, j'aurais aimé savoir qui frémit en prenant connaissance des indicateurs statistiques de ce pays "maudit" ?
M. Strauss Kahn du FMI, M. Zoellick de la Banque Mondiale, M. Pascal Lamy de l'OCDE`
M. les dirigeants de l'UE, l'USAID, le Club de Paris, la BID ?
Ceux qui ont cautionné les pillages des Duvalier papa et bébé ?
Ceux qui se sont si grassement enrichis, qu'ils en sont devenus milliardaires en 2 générations ?
Les militaro/macoutes duvaliéristes et leurs familles et alliés qui pillent le pays depuis 1957 ?
Ceux qui ont organisé, financé de 1986 à 2004, 2 à 3 coups d'Etat et les tueries qui vont avec ?
Tout ce beau monde, M. Bonnet ne me semble pas frémir
Si frémissement il y a, il serait plutôt de la satisfaction de jouir d'une rente de situation.

Pour la presse française, tous les chemins mènent à Aristide.
On dirait qu'Haïti, pour la France, avant Aristide, n'existait pas.
C'est peut-être bien vrai.

Comme il se doit, l’article poursuit son petit bonhomme de chemin, tranquillement, pèpère
avec assurance sur les chemins balisés
qui débouchent irrésistiblement sur Aristide ,
le criminel qui aurait pu donner des leçons à Hitler.

Cette année-là, sur fond de soulèvement populaire et d'anarchie généralisée, les Etats-Unis aidés de la France mirent fin au règne du président élu Jean-Bertrand Aristide. Règne qui s'acheva dans une orgie de crimes et de violences.

Au fait, M Bonnet, de quelle année s'agit-il ?
Ne serait-ce pas, précisément, 2004 ?
Ne serait-ce pas l'année de la commémoration du bicentenaire de l'Indépendance conquise contre la France ?
Une information, que peut-être les lecteurs auraient aimé avoir, non ?

les Etats-Unis aidés de la France mirent fin au règne du président élu Jean-Bertrand Aristide
Tiens ! Petite nuance . Aujourd'hui, ça ne se dit plus : le dictateur sanguinaire renversé par un soulèvement populaire .
Les livres d'histoire diront dans 20 ans: le coup d'Etat organisé par ....

Au fait, où est passé le Canada ?
M.Bonnet, auriez-vous oublié sciemment le Canada ?
Cette grande démocratie "amie d'Haïti" ne vas pas être contente de voir éclipser
son rôle, pourtant très actif, dans ce Coup
Ca, c'est un impair diplomatique, M. Bonnet.

Règne qui s'acheva dans une orgie de crimes et de violences.

M. Bonnet de quel Règne parlez-vous ?
Vous ne seriez pas entrain de nous faire un coup de "Moloch tropical" ?

Et de quelle "orgie de crimes et de violences", parlez-vous ?
Soit on est journaliste, soit on est romancier.
On ne peut pas porter les deux casquettes à la fois.
Ca prête à confusion.
M. Bonnet, ne seriez- vous pas entrain de nous faire un coup de BHL en Géorgie ?

Donc, si en tant que journaliste vous parlez "d'orgie de crimes et de violences"
- ce qui est une terminologie aussi surprenante que votre " pays maudit"-
Il faudrait, quand même, déontologie exige,
penser à avertir le lecteur qu'il s'agit d'une phrase
toute faite,gelée/dégelée/recongelée/décongelée
qui a déjà beacoup servi.
Une sorte d'imagerie à la TF1.

Parce que, diantre, M. Bonnet une "orgie de crimes et de violences",
Ca ne peut pas rester impuni.
Si cette"orgie de crimes et de violences",
s'est déroulée comme vous le dîtes en Haïti, en février 2004
Votre mission, en tant que journaliste du Monde libre, ne serait-elle pas d'aider
à ce qu'une enquête internationale
fasse la lumière sur cette "orgie de crimes et de violences"

"Les souvenirs de la capitale presque proprette de la dictature des Duvalier sont oubliés."
M. Bonnet, quel est l'intérêt exact de cette phrase, sinon de vouloir opposer,
subtilement mais sûrement, le temps propret de la dictature des Duvalier à celui qui l'a suivi?
Vous placeriez-vous, dans le camp des nostalgiques de l'époque bénie
où on pouvait faire le trafic du sang des Haïtiens
mais où la capitale était presque proprette ?

M. Bonnet ,vous êtes Français, ne savez-vous pas que la Révolution française
a été suivie de moments dificiles marqués par des luttes
entre les différentes fractions qui y avaient pris part
pour se rendre maîtres du pouvoir ?

Voyez-vous, M Bonnet, Haïti ce n'est pas différent.
Les luttes de pouvoir ne sont pas d'essence tropicale.
Sinon Shakespeare eût été Haïtien.

Un pays ne sort pas indemne de 29 ans des Duvalier
+ 4 ans de régime militaire Namphy/Avril
+ 4 ans de coup d'Etat Biamby/Cedras
+ rebelotte 2 années de coup d'Etat ,Alexandre/Latortue.

Patron spectaculaire et très influent de Radio Haïti, Jean Dominique aurait été tué sur ordre de l'ancien président Jean-Bertrand Aristide pour avoir dénoncé un peu trop fort les dérives du parti présidentiel Lavalas.

M. Bonnet, qu'est-ce que c'est qu'un patron "spectaculaire" ?
Diriez-vous de M. Plenel de Mediapart, qu'il est un Patron spectaculaire et très influent ?
Je veux dire quelle est l'information que vous voulez faire passer avec ces qualificatifs?
Pourquoi, présentez-vous les choses, toujours d'après un unique éclairage ?
Est-ce comme ça que ça marche le métier de journaliste ?

Parce que Jean Dominique n'était pas seulement
celui qui dénonçait les " dérives du parti présidentiel Lavalas."
mais aussi et surtout celui qui n'a jamais cessé de dénoncer les abus des militaro/macoutes/duvaliéristes
dont il était un opposant convaincu.

Vous auriez pu rappeler qu'il s'est battu jusqu'à sa mort
pour que la lumière soit faite sur la mort d'enfants empoisonnés
occasionnée par la commercialisation d'un sirop
par les laboratoires Pharval
propriétés de la famille Boulos.

Alors, voyez-vous ,en journaliste, pour rester dans les créneaux de la profession
vous auriez pu déclarer
qu'il avait des ennemis dans divers camps
sans même avoir besoin de vous mouiller
en parlant de l'affaire du sirop,
qui touche des gens tout puissants;
au lieu de diriger le lecteur vers la seule piste qui vous sied
celle des" dérives du parti présidentiel Lavalas."

Jusqu'à présent, l'enquête sur l'assassinat de Jean Dominique piétine.
Avez-vous demander à vos contacts pourquoi ?
Vous êtes-vous, intéressé aux raisons
qui font que l'enquête sur la mort de ce patron spéctaculaire n'avance pas ?

Bref, de par la réputation de Médiapart et de son patron- spectaculaire ?-
j'avais crû que son envoyé spécial aurait été à la hauteur
je m'étais enthousiasmée
tout en y mettant une certaine réserve
connaissant la force du lobby pro-putsch et duvaliériste en France.
Mediapart,A Port-au-Prince, l'incurie après le cauchemar (1/5)

En tous les cas, j'espérais que 5 ans après le Coup d'Etat,
avec toutes les informations, les livres, les études publiés, sur le sujet,
avec ce qui vient de se passer au Honduras
que Mediapart, nous donnerait une vision moins caricaturale d'Haïti
Eh bien non.

M. Bonnet est allé voir tout bonnement et sans coup férir,
les zentellectuels animateurs du grand barnum de 2004

L'homme du "Bicentennaire" et son ami
celui qui trouve l'aïl dominicain plus gros et plus beau
que l'aïl rachitique ayisyen
dans ses sublimes chroniques du journal "Le Nouvelliste"
Ces porte-parole autoproclamés de 9 millions d'Haïtiens
ont été fidèles au poste.

Et pour cause, et ce que j'ignorais
et que je découvre dans une petite note à la fin de l'article
et qui explique tout, contenu et forme

Cette série d'articles sur Haïti a été effectuée au mois d'avril. J'ai séjourné dans l'île durant deux semaines, pour animer un stage de formation d'une douzaine de journalistes, stage organisé par le CFPJ International avec le soutien de l'ambassade de France à Port-au-Prince. Tous mes remerciements à mes collègues haïtiens pour l'aide qu'ils m'ont apportée lors des reportages, avec leurs contacts et leur connaissance du pays.

La messe était déjà dite.
Ce qui fait que j'aurais pu m'épargner tout le pataquès précédent
genre décodage de texte d'un journaliste de passage durant deux semaines en Haïti et
ayant eu pour interlocuteurs principaux, les VIP de "l'opération dechoukaj de la dignité" , en 2004

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