Le Fespaco, qui a lieu tous les deux ans, est le plus grand rendez-vous du genre sur le continent.
Au stade du 4-Août de Ouagadougou, plus de 40.000 personnes ont assisté à la cérémonie d’ouverture de cette manifestation.
Le musicien camerounais Manu Dibango est le président d’honneur du festival.
Le délégué général du Fespaco, Baba Hama, a loué "la qualité" des films en compétition, estimant qu’ils "collent aux réalités et au vécu quotidien des populations africaines", souvent victimes de la pauvreté, des maladies ou des conflits.
L’affiche comporte 207 films toutes catégories confondues - contre 170 à l’édition 2005 -, dont plus de 80 oeuvres de la sélection officielle, prétendant à la vingtaine de prix décernés par le festival, notamment le très convoité Etalon d’or de Yennenga.
Trois films étaient projetés dans la soirée lors du gala d’ouverture : Faro, la reine des eaux, du réalisateur malien Salif Traoré, Faraw, de son compatriote Abdoulaye Ascofaré, et Bin el-Widyene (Par-delà les rivières) du Tunisien Khaled W. Barsaoui.
"Tsotsi" de Gavin Hood, Oscar 2006 de la meilleure production en langue étrangère, est un des deux longs métrages en compétition pour l’Afrique du Sud, d’où est originaire le film lauréat du grand prix de la dernière édition, "Drum", de Zola Maseko.
Loin de la crise qui la secoue, la Guinée est en lice avec trois longs métrages, dont "Il va pleuvoir sur Conakry" de Cheick Fantamadi Camara.
Le Burkina Faso, pays hôte, aligne aussi trois longs métrages : "Code Phénix" de Boubacar Diallo, "Djanta" de Tahirou Tasséré Ouédraogo et "Le Monde est un ballet" d’Issa Traoré.
Le Tchad est en compétition avec deux longs métrages dont "Daratt" de Mahamat Saleh Haouroun, prix spécial du jury du dernier festival de Venise.
Le Bénin, le Mali, le Cameroun, la République démocratique du Congo (RDC), le Nigeria, le Sénégal, l’Algérie, la Tunisie, le Gabon et le Maroc présentent chacun un long métrage tandis que la Mauritanie, lauréate du grand prix de l’édition 2003 avec "Hèrèmakono" de Abderrahmane Sissako, fait figure de grande absente.
Le 20e Fespaco, qui réunit plus de 3.000 professionnels, consacrera aussi une rétrospective au cinéma malien, et mettra un accent particulier sur le septième art marocain et des documentaires sud-africains.
Pendant la cérémonie d’ouverture, un hommage a été rendu à des cinéastes disparus, dont l’Ivoirien Henri Duparc, réalisateur du Bal Poussière, le Nigérien Oumarou Ganda (Wazou polygame) ou le Sénégalais Djibril Diop Mambéty (Hyènes).
Source : AFP
Transmis par Linsay
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