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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Alterpresse. Zefè Tribal : MINUSTAH, yon danje motèl pou Ayiti. Par Willem Romeus *

Publié par siel sur 30 Octobre 2012, 11:25am

Catégories : #MiNUSTAH-enfants nus

RÉSUMÉ  :

 

Il s'agit d'un réquisitoire contre la présence de la Minustah laquelle, pour l'auteur,  représente une menace.


Quel serait ce danger représenté par la Minustah ? Celui de casser l'unité culturelle du peuple haïtien  forgée au cours des deux siècles  d'indépendance.


La mission de la Minustah  serait de déstabiliser le pays en séparant, ségrégant et en remodelant le territoire, à sa convenance, en petites unités, séparées les unes des autres, par des frontières artificiellement créées.


En somme une sorte de blakanisation d'Haïti, sans Serbes, ni Croates, ni Montenégrins, ni Albanais.


C'est ce qu'il appelle, l'effet tribal.


La  Minustah diviserait la population en créant une sorte de tribalisation fictive de la société haïtienne.


Selon l'auteur, les Haïtiens, au-delà  des problèmes de classes et de couleurs problèmes de couleur, ont toujours eu le sentiment de partager une culture, une langue et une histoire commune.


Depuis 8 ans, la  Minustah s'emploierait à casser cette unité en se comportant comme s'il y avait une guerre tribale en Haïti.

 

Elle divise le pays en ghettos, zones résidentielles, quartiers riches, quartiers pauvres, haut de la ville et bas de la ville, Port-au Prince et Pétion-Ville, zones vertes et zones rouges, zones de non droit et zones normales, le gouvernement et l'opposition.

 

Il s'agit d'une stratégie de tribalisation en marche.

 

La Minustah établit ses casernes où bon lui semble. Elle découpe le pays, comme elle l'entend, afin de le diviser en morcellant le  territoire en parcelles. Le tout dans pays qui mesure 27 75 Km2 et où les problèmes politiques ont la taille de ces  27 750km2.

 .

La justification de la présence de la Minustah  est qu'elle apporte la stabilité au pays. L'auteur n'est pas de cet avis.

 

La Minustah claironne qu'elle a apporté la stabilité dans le pays, ce qui signifierait que l'ensemble des institutions politiques, économiques, juridiques fonctionnerait comme il se doit.


Tout ceci ne serait que mensonges et propagande, du point de vue de  l'auteur


Depuis quand, un pays où la corruption, la pauvreté, l'insécurité sont en augmentation, peut-il être considéré comme ayant fait des progrès dans l'établissement d'un Etat de droit ?


Un pays tellement stable, n'est-ce pas, que les "pays amis"  recommandent à leurs investisseurs de ne pas  se rendre en Haïti.


Soyons clairs, comment un pays qui se trouve sur le châpitre 7 des Nations-Unies, considéré comme une menace, pourrait-il attirer des investisseurs ?- demande l'auteur.


La Minustah ment et en réalité chaque jour qui passe lui offrirait une nouvelle occasion de déstabiliser Haïti.


Est-ce qu'il y avait une guerre en Haïti en 2004 ?


Pourquoi la Minustah, n'est-elle pas intervenue dans les pays comme Cuba, le Guatemala, la Colombie, le Brésil , Panama, le Nicaragua et d'autres lieux où les troubles politiques ont vu des groupes s'opposer ?

 

Oui, en effet.


Si on tient pour probant ce témoignage sur le Guatemela, pays de M. Mulet, ex-chef civil de la Minustah en Haïti, qui s'évertua à nier jusqu'à son départ l'origne népalaise du choléra et fut décoré par le président du pays Sak Pa Konta Anbake pour "sévices" rendus à la nation. 


Pourquoi pas des troupes de l'ONU au Guatemala où la violence est 100 fois plus grande su'en Haïti ?

 

 

"La violence est aussi un phénomène ricochet de la Guerre civile : aujourd’hui, elle est partout au Guatemala... partout. Jusque devant le moindre des commerces, comme un macdo, gardés par des gamins d’a peine 18 ans armés de fusil à pompes.


La violence, elle est dans les milices privées qui ont pris le relais d’une police trop faible et trop corrompue pour rien faire.


La violence, elle est partout et l’ordre nulle part "

 

 L'effet tribal

"Ak zefè tribal la MINUSTAH ap travay pou derasinen kilti nasyonal Ayiti "a, pou li mete nan plas li yon kilti chaloska, kote lamizè ak esklisyon ap akouche resantiman ak entegris"


L'auteur alerte les Haïtiens sur cette menace majeure que représente cette opération de clivage opéré par la Minustah, qui,  manifestement ici comme ailleurs, où les troupes de l'ONU interviennent dans le monde, risque de provoquer frustrations et ressentiments qui crèent le lit des extrémismes.

 

Voila.

Cette analyse est pertinente.

 

Elle va dans le sens de ce que j'ai appelé le "dechoukaj de la dignité" opéré en 2004 avec le boycot de la commémoration du bicentenaire de l'Indépendance.

 

Peu d'Haïtiens comprennent ce concept de "dechoukaj de la dignité" et l'importance qu'il y avait d'enrôler les zentellectuels, les médiatisés,  dans cette opération prévue sur un long teme.


Il faut noter que cette affaire de guerre civile a été lancée par les zentellectuels du Collectif Non, qui arrivaient - avec leurs têtes en bas- à comparer Haïti de 2004,  au Rwanda et à l'affrontement entre Tutsis et Hutus.

 

Vous pensez qu'une telle stupidité, n'a pu être affirmée par les zentellectuels, nègres d'exception, crème de la crème du pays ?

 

Détrompez -vous, un tour dans les archives sonores et écrites de 2004, vous donnera une idée de leurs performances en matière d'irrationnel.

 

Tout laisse supposer que les grenn-nanbounda, les G184, s'identifiaient à cette époque à des Tutsis. Le reste de la population étant des salauds, des presque génocidaires, Hutus dans l'âme.

 

Le pire, c'est qu'ils ne regrettent rien. Ils disent que si c'était à refaire, ils n'hésiteraient pas.

 

Tu parles ! Il faudrait pour cela qu'ils aient, la France, le Canada, l'UE pour assurer leurs arrières finacières, comme ce fut le cas en 2004..


Si la Minustah, par ces pratiques, oeuvre à désintégrer l'unité culturelle haïtienne, c'est qu'il s'agit d'appliquer les consignes d'une politique de déshumanisation des Haïtiens.


haiti650.jpg

 

La déshumanisation est une étape importante dans la recolonisation.


Le refus de reconnaître leur responsabilité dans l'arrivée du choléra, le refus de juger les soldats responsables de viols, et même les photos d'enfants nus haïtiens que la Minustah diffuse sur son site officiel  MiNUSTAH et nus d'enfants vont dans ce sens.


La Minustah applique aux Haïtiens la technique de la grenouille plongée dans une eau dont on augmente progressivement  la température, sans qu'elle s'en aperçoive, jusqu'à ce qu'elle en crève.

 

Nous devons nous réjouir des plaintes déposées contre la Minustah par des associations, pour avoir introduit le choléra en Haïti.

 

Il est clair qu'on ne peut pas compter sur le gouvernement Martelly, pas plus que sur celui qui le précédait,  pour remettre la Minustah à sa place qui est de  plier bagages et d'emporter ses  soldats, de je ne sais combien de nationalités différentes.

 

Il est clair qu'on ne peut pas compter, non plus, sur les élites commerçantes, la dite société civile,les politiciens, les zentellectuels, rongés de l'intérieur par la corruption, et qui ont tous été à l'origine de cette présence militaire étrangère depuis 8 ans sur le territoire national.

 

Il est clair, aussi, que le peuple ne peut pas s'opposer par la force à cette présence d'hommes surarmés qui n'hésiteraient pas à provoquer un carnage dans la population.

 

C'est pourquoi l'option juridique, même si elle prendra du temps, même si elle risque de faire un flop, est la meilleure, parce qu'elle permet aux Haïtiens de ne pas perdre le peu de dignité et de respect d'eux-mêmes qu'il leur reste après  8 ans de présence des forces de la Minustah  et d'ONG.

 

L'option juridique permet aux Haïtiens, également, de recréer une unité, de se ressouder autour d'un objectif commun obtenir des réparations-, de rétablir et retisser des liens que la politique de la Minustah s'évertue à casser.


Cette histoire de Minustah avec le choléra doit être traitée avec le même sérieux et le même "tèt ansamb" que lors de l'affaire du Sida, dont l'origine a été, faussement, attribuée aux Haïtiens.

 

D'ailleurs, on peut faire un parallèle entre ces deux affaires.

 

Dans les 2 cas, la population a été infectée par des éléments venus de l'extérieur- tourisme sexuel trépidant sous le règne  Duvalier Jean-Claude-, et contingent Népalais sous le règne de la Minustah.

 

Dans les 2 cas, ce sont les victimes qui se sont retrouvées au banc des accusés.

Dans les 2 cas,  il y a abus du plus fort sur le plus faible.


 

De même que les Haïtiens  de la diaspora s'étaient réunis pour manifester afin de mettre fin à l'accusation qu'ils étaient à l'origine du Sida, de même les organisations de la diaspora doivent organiser à New York une grande manifestation pour soutenir les avocats qui prennent la défense de l'ensemble du peuple haïtien, et non pas seulement des victimes, dans cette affaire de choléra.



L'ARTICLE en CREOLE :

 

 dimanche 28 octobre 2012

 


 

Tèks sa a vin jwenn AlterPresse 24 oktòb 2012

Antanke sitwayen ayisyen ki renmen peyi li, mwen pa asepte ditou prezans MINUSTAH an Ayiti. Plis lane ap pase, plis lendiyasyon ap monte nan kè mwen, nan tèt mwen, devan lokipasyon degize sa a k’ap kouri sou uit lane. Jodi a, MINUSTAH se yon gwo malè pandye, yon menas pou egzistans peyi a. Men pou ki rezon.


Chèf MINUSTAH a, pòtpawòl MINUSTAH ak sipòtè MINUSTAH yo, depi yo pran lapawòl, yo tonbe chante yo mete estabilite nan peyi a. Ki vle di: Ayiti gen enstitisyon sosyal, politik, ekonomik k ap fonksyone komsadwa. Ayiti se yon kote dyalòg ap mache, diskisyon ap fèt bò tab pou Demokrasi vanse, pou ekonomi fè kwasans, pou esklisyon kaba, pou lapè chita sou baz solid.


Tousa se manti. Tousa se pwopagann, koze lamayòt. Depi ki lè yon peyi ki ap vale teren nan koripsyon, nan klasman lamizè, nan lesefrape ensekirite te konnen pote kouwòn chanpyon nan konstriksyon demokrasi ? Alòske lavichè ap vire lòlòj pèp la, alòske kondisyon lavi ap degrengole, gason kou fanm pa wè ni devan ni dèyè, MINUSTAH pran twonpèt li pou klewonnen: bagay yo chanje!, Ayiti gen bonjan enstitisyon!


Kanta sa, se sa! Ayiti sitèlman estab ke Peyi Zanmi yo, nan vitrin komès yo, nan Wèbsayt ofisyèl yo, yo di envestisè, òmdafè peyi yo : pa ale an Ayiti!


Annou di pawòl la klè: depi ki lè yon peyi ki sou chapit 7 Konsèy Sekirite NasyonZini, ki vle di, yon peyi yo konsidere tankou yon menas, yon danje pou lapè, jan yo abiye Ayiti a, te ka atire invèstisè ak omdafè?


Wè pa wè, MINUSTAH se yon izin manti. Sa fè uit lane Ayiti ap debat nan manti. Men chak jou jwèt la ap tounen yon kwochèt malè, yon danje mòtèl pou Ayiti. Kwochèt sa a, se sa mwen releZefè Tribal la. Li se pitit taktik ak estrateji entèpozisyon NasyonZini mete kanpe pou destabilize Ayiti menmjan li destakilize tout peyi kote li pase. MINUSTAH-NasyonZini fòje zouti mannèv li rele Fòs Entèpozisyon an nan lane 45-50, apre dezyèm gè mondyal la. Li foubi li nan lane 60-65, nan peyòd dekolonizasyon Lafrik. Fòs Entèpozityon an ta la pou anpeche lagè fèt oubyen pou pa kite lagè devlope.


An 2004, eske Ayiti te nan lagè ? Eske gen lagè jodi a an Ayiti. Men, sa MINUSTAH ap tann pou li ale an Kolonbi ? Pouki sa MINUSTAH pa te ale fè entèpozisyon nan Kiba, Gwatemala, Brezil, Panama, Nikaragwa ak anpil lot kote latwoublay polotik te mete sitwayen yo fas a fas nan batay politik ?


Komkwa, tout batay pa lagè, men sèl batay an Ayiti pote non lagè. Epi tout batay ki mete nèg fas a fas se lagè tribal ? Konsa, MINUSTAH-NasyonZini debake an Ayiti pou enstale fòs entèpozisyon nan mitan tribi kap fè lagè.


Listwa di konbyen larivyè san fòs entèpozisyon sa a fè koule an Afrik, konbyen milyon Kongolè ak Rwanndè li mennen anba tè. Jenosid, se non yo bay machin lanmò NasyonZini ap pilote a. Se machin sa a MINUSTAH ap woule, lè li trase plizyè fwontyè nan peyi a, pou separe geto ak katye rezidansyèl, katye rich ak katye pòv, anwo lavil ak anba lavil, Petyonvil ak Pòtoprens, gouvènan ak gouvène, gouvènman ak lopozisyon, zòn vèt ak zòn wouj, zòn de non dwa ak zòn nòmal… Se zefè tribal la kap travay. MINUSTAH kanpe kazèn li kote li vle, li dekoupe peyi a jan li vle pou li fè kantite teritwa li vle. Tousa, nan yon peyi ki mezire 27750 kilomèt kare, kote lavi politik, kote pwoblèm politik pa mezire plis pase 7000 kilomèt kare.


Ak zefè tribal la MINUSTAH ap defèt inite kiltirèl ki fè Ayiti sa li ye a, yon peyi kote tout ayisyen, kit yo pòv kit yo rich, kit yo abite nan geto kit yo abite nan gwo katye, kit yo lòtbò kit yo nan peyi a, yo se ayisyen, pitit menm tè a.


Ak zefè tribal la MINUSTAH ap travay pou derasinen kilti nasyonal Ayiti a, pou li mete nan plas li yon kilti chaloska, kote lamizè ak esklisyon ap akouche resantiman ak entegris.


AYITI PA GEN LAGE. KOUPE FACHE PA DI LENMI. KOUPE FACHE PA DI MANDE LANMO, NI POU VWAZEN NI POU LAFANMI. E, jou bagay la mangonmen, jou laderezon menase, lang kreyòl la la, tanbou a la, 1804 la, Jean-Price Mars la, Jacques Roumain la, pou nan non Gran Mèt la, fè tout ayisyen sonje yo se frè.


Mannèv entèpozisyon an, zafè bati estabilite a, se dra pou kouvri, pou kache zefè tribal la. Ayiti se pitit Lafrik, li wè klè nan jwèt kwochèt la. Izin manti, izin echèk, izin jenosid, se sa MINUSTAH ye !


Ale, MINUSTAH, Ale silvouplè. Bon travay estabilite pou bonjan demokrasi, ayisyen ak ayisyèn a fè li.


Ale, MINUSTAH! Pa bliye ranmase jèm divizyon, kolera ak jenosid ou simen nan peyi a.


Ale, MINUSTAH! Isit, pa pouwa Lanperè Desalin, tout kretyen vivan se Ayisyen, tout kretyen vivan se Moun, kit yo nwè, kit yo jòn, kit yo blan.


MINUSTAH, ale silvouplè! Ou pa gen lizaj pou konprann Ayiti. Ou pa gen konprann pou ede Ayiti.

…………

* Ekriven/Pwofesè

SOURCES :link

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