Exposition d'Ayiti à Haïti à Paimboeuf

Publié par siel sur 15 Août 2010, 09:28am

Catégories : #CULTURE

L'exposition D'Ayiti à Haïti, un devoir de mémoire - Paimboeuf

vendredi 06 août 2010

Lionel Houis et Daniel Cutullic, respectivement vice-président et président de l'association Quai des arts et du patrimoine paimblotin, devant la maquette du navire négrier L'Aurore.</P>

« Merci pour ce devoir de mémoire aux victimes de la barbarie et du profit », « Beau travail de mémoire », « Très belle exposition », « Hélas, malgré cela l'esclavage n'a pas disparu ». Ce sont quelques réflexions laissées sur le livre d'or de l'exposition D'Ayiti à à Haïti.

Organisée conjointement par l'association Quai des arts et du patrimoine paimblotin et La Société civile des anneaux de la mémoire, à Paimboeuf, l'exposition D'Ayiti à à Haïti retrace l'histoire de Haïti et nous éclaire concernant le rôle de la ville de Paimboeuf au temps de la traite négrière.

« Des grandes familles se sont enrichies durant la traite des noirs, c'est un sujet qui reste tabou. C'est une époque qui a provoqué beaucoup d'amnésie dans les familles », indique Daniel Cutullic, président de l'association Quai des Arts.

Trois thèmes pour une exposition

Durant le cheminement de l'exposition les visiteurs découvrent 31 panneaux relatant l'histoire d'Haïti, de la découverte de l'île par les explorateurs espagnols en 1492 à son indépendance en 1804.

Puis le public apprend ce qu'était la traite négrière, en se glissant dans l'entrepont d'un navire négrier, spécialement réalisé pour l'exposition. Il y a aussi les entraves pour empêcher les esclaves de s'échapper. « C'est émouvant et choquant de savoir qu'un homme était attaché avec ça », s'insurge Lionel Houis, en désignant une véritable entrave retrouvée dans une ancienne plantation. « La première fois qu'on l'a dans la main, ça donne la chair de poule ».

Lors de la constitution de l'exposition, un document exceptionnel a été retrouvé : Le journal de traite du navire La Bonne Mère. Ce sinistre livre de bord tenait à jour l'état de sa marchandise devenu illégale au cours de son expédition.

Le Code Noir, les maquettes de bateau, gravure et documents d'époques permettent au public de se souvenir de ce qu'était la traite négrière.

L'exposition se termine par l'histoire contemporaine d'Haïti et le terrible séisme qui a ravagé l'île le 12 janvier dernier. Un panneau d'information permet de se tenir au courant des dernières nouvelles d'Haïti.

« Peu d'expositions ont pour thème la traite négrière » indique Daniel Cutiillic. « C'est avec un but militant de devoir de mémoire que nous avons monté celle-ci ».

Jusqu'au 19 septembre, exposition D'Ayiti à Haïti, la liberté conquise, au Hangar, quai Sadi-Carnot à Paimboeuf. Entrée Libre.