Haití, U.S.A. y los caminos del cólera Encore un article vraiment instructif et passionnant mais aussi terrifiant. Publié en espagnol sur espacinsular link.
Je vais donc tenter un résumé pas facile, vu la complexité du terme abordé. Vu également qu'il s'agit d'un sujet scientifique
que je ne maîtrise pas.
Espérons que des scientifiques haïtiens sauront lire et apprécier ce texte.
Il s'agit de l'usage du choléra en tant qu'arme de guerre biologique.
L'auteur débute par un hommage à la solidarité cubaine à travers la participation de ses équipes médicales dans la lutte contre le choléra en Haïti. Rappelons que les équipes médicales cubaines ont été également les plus présentes lors du séisme du 12 janvier 2010. La presse internationale a préféré passer ce fait sous silence. Mais les Haïtiens du peuple savent exactement de quoi il en retourne. Ils ne sont ni aveugles ni stupides.
Donc, l'auteur nous raconte des faits que personnellement j'ignorais : la guerre bactériologique menée par l'armée japonaise dans la Mandchourie contre les Chinois pendant la seconde guerre mondiale. L'artisan de cette guerre : le géneral Ishii Shiro, Cet Ishi Shiro avait établi en Mandchourie (Chine) un véritable laboratoire dans lequel travaillaient quelques 3000 scientifiques, techniciens et soldats. C'était la pus importante de ses installations. 18 autres plus petites existaient. Les Japonais n'ont pas seument infectés les prisonniers de guerre, mais de plus ils ont fait des expériences en pratiquant la dissection in vivo ( c'est-à-dire sur la femme ou l'homme en vie) afin d'étudier les effets de la maladie sur les différents organes.
Qu'est-t-il arrivé à ce général Ishii Shiro après son arrestation par les Etatsuniens ? A t-il été jugé ? Non. De même qu'un bon nombre de scientifiques criminels nazis, il a été récupéré par l'armée des USA.. Pendant trente ans il a été maintenu au secret. Il semblerait qu'un pacte aurait été passé entre lui et l'armée : il aurait la vie sauve en échange des informations sur son programme de guerre biologique. Dans un mémo top secret daté du 6 mai 1947, il est dit que : " Ishii affirme que si il lui est garanti l'immunité contre les crimes de guerre, lui, ses supérieurs et ses subordonnés accepteront de décrire en détail le programme de guerre biologique."
Malgré le fait que 1174 soldats nordaméricains aient été assassinés dans ces expériences atroces, Ishii Shiro deviendra le principal enseignant pour le gvt des USA pour les armes biologiques de destruction massives dans le Camp Detrick dans le Maryland, (rebaptisé plus tard Fort Detrick).C'est lui qui enseignera à ses collègues étatsuniens, la technique de culture du choléra et d'autres maladies pathogènes. Il pouvait produire une grande quantité de vibrions ( cellules du choléra). La principale installation pour la fabrication de ces micro-organismes, située à Vigo dans l'Indiana pouvait produire cent tonnes. De quoi infecter plusieurs pays.
Finalement le général japonais finira tranquillement sa vie en 1959 aux USA, après avoir joui d'une confortable retraite de l'armée.
(J'imagine connaissant la bigoterie étatsunienne qu'il s'était converti au christianisme)
Ainsi va la vie. Il y a chimères et chimères.
Après nous avoir relaté la relation entre le choléra en tant qu'arme biologique de destruction massive et l'armée américaine, via un général japonais cerveau de cette découverte, l'auteur nous rappelle en passant que Mugabe (Président du Zimbabwe) avait accusé le Royaume Uni d'avoir implanté le choléra dans son pays en représailles contre son régime. Vérité ou affabulation ? Wikileaks peut-être nous dira ce qu'il en est.
De même l'auteur rappelle qu'à partir des années 1948 des scientifiques du Royaume-Uni, USA et du Canada ont entrepris des expériences avec des germes dans les eaux de la Caraïbe pour déterminer le comportement des germes diffusés dans l'air, au moins à 3 reprises : "Operación "Harness" en 1948, Operación "Ozone" en 1953 y Operación "Negation" en 1954. Todo lo concerniente a estos ensayos biológicos permanence aún sin desclasificar. "6
Enfin l'auteur pose la question; pourquoi le choléra est-il une parmi les maladies préférées pour la guerre biologique ?
Parce que, dit-il, le choléra est une parmi les maladies appelées "maladies des pauvres" (le nom plus approprié serait maladie des "opprimés", des "marginalisés" de ceux qui subissent les inégalités et les injustices sociales- dixit l'auteur). Ce sont des maladies qui ne prospèrent que dans un envronnement où les conditions hygiéniques sont déplorables.
L'un des facteurs qui a freiné l'usage de cette arme de destruction massive c'est qu''elle peut se retourner comme un boomerang et frapper ceux-là même qui l'utilisent. Cependant dans un pays développé, avec l'accès à l'eau potable et de bons services de santé, une épidémie de choléra est pratiquement impossible. Et si elle se produit, elle n'affecterait que les populations des bidonvilles qui ne comptent pas pour les seigneurs de la guerre.
Pour conclure, après avoir rappelé la vaste et profonde connaissance du choléra par les USA, l'auteur
se demande pourquoi, cette connaissance n'est pas mise au service de la population haïtienne pour freiner l'épidémie. Mais en fait, dit-il c'est que les USA font aussi partie du problème, par les politiques qu'ils imposent aux Haïtiens.
L'article est bien plus dense que ce qui est ici présenté.
Ce qu'il faut retenir c'est que le choléra peut se répandre en Haïti comme un feu de brousse.
Que le pays n'est absolument pas préparé ni au niveau des infrastructures,
des équipes médicales à faire face à une épidémie de grande envergure.
Et qu'au contraire de ce qu'a déclaré de manière irresponsable,
et opportuniste (non, non il n'y a pas de choléra qui tienne, ni de fraudes, je veux être présidente)
la candidate à la présidence Mme Manigat ( ça promet)
le choléra n'est pas "contenu en Haïti."
Après tant d'années, presque 4 ans, passées à lire les déclarations des élites intellectuelles,
politiques et économiques d'Haïti, je reste encore choquée par leur abscence d'humanité.
On dirait que leur unique moto est celui que les duvaliéristes ont toujours mis en pratique :
"pito nou led nou la"
ou plus joliment dit à la Musset :"Qu'importe le flacon pouvu qu'on ait l'ivresse".
Mais sa ou vlé fè ?
Que peut-on attendre de gens qui tirent une fierté d'avoir boycotté la célébration du bicentenaire de l'Indépendance de leur pays ?
Que peut-on attendre de gens qui se gargarisent d'avoir envoyé en exil le president de leur pays l'année même du bicentenaire de l'indépendance de leur pays?
Que peut-on attendre de gens qui demandent à l'ONU l'envoi de troupes dans leur pays l'année même du bicentenaire de l'indépendance de leur pays, transformant 1804 le symbole de l'indépendance en celui de la dépendance ?
Que peut-on attendre de gens qui acceptent de participer à des élections qu'ils disent eux-mêmes truquées ?
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