Vous savez qu'une chose délicieuse est de lire le commentaires en créole des internautes.
Il y a du bon comme du mauvais, du drôle et du moins drôle,
du spirituel comme de l'ordurier, du comique comme du sinistre.
En tous les cas, c'est d'une richesse extraordinaire.
Je me régale parce que j'apprends beaucoup de la langue, des us et coutumes du pays.
L'ensemble donne à voir une certaine radiographie des humeurs et des pensées des Haïtiens de la classe moyenne qui commentent les articles.
Ce "Mezanmi moun sa yo anbreye sou bak"
répondait à l'article :
Un sénateur de la République crache au visage d’un juge et d’un responsable politiquelink
Depuis la prise de pouvoir par les Tèt Kale,
leurs multiples et différentes frasques
ont eu comme effet positif de faire émerger la fibre littéraire des Haïtiens.
C'est à travers leur culture et leur langue, que sans conteste, ils s'expriment le mieux.
Les zentellectuels et les tenants du statu quo, prompts à qualifier toute création populaire de populisme
- alors même qu'ils la récupèrent et l'exploitent aussi bien dans leurs oeuvres artistiques que littéraires-
ne seront pas ravis
de cette explosion, qui a plus à voir avec les couleurs des tap tap
qu'avec Le Petit Prince de Saint Exupéry.
Par exemple, l'utilisation de proverbes et d'expressions très imagées pour caractériser telle ou telle situation politique
est récurrente.
Il y en a tout un florilège.
En voici quelques-uns trouvés dans les commentaires :
sal kou peign ti dan.
se nan chimen jennen yo kenbe cheval malen...
se vagabon ki konen vagabon
yon gro van ki sot nan mouda bourik,
pawòl malouk
Papazokiki, Baby Zokiki
Se pa tou't ti chyen ki gen foli gro chyen ki jape mwen vire gade
Ti simone pa wè pi lwen ke pwent nen'l.
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