Publié le dimanche 23 octobre 2011
Faut-il croire que le président Michel Joseph Martelly soit foncièrement atypique et ne soit en rien différent du personnage burlesque « Sweet Micky » ?
N'y aurait-il que du « Micky » dans Martelly ?
La réponse à de telles questions s'avère d'une importance capitale au moment où les deux personnages s'entrechoquent au pouvoir. Parlant de la presse, Martelly a bien assumé qu'il sert du « Micky ». Encore plus quand il s'est mesuré à un député dans un karako-sal sans précédent au palais national.
Avec l'humeur du personnage qui le hante, le chef de l'Etat a annoncé qu'un insolent peut désormais ne pas pouvoir sortir du Palais s'il se hasarde à offenser la présidence. Il promet aussi de se montrer cynique.
On commence donc à s'habituer au personnage. Il fera des déclarations fracassantes à chaque intervention publique. Il adoptera des postures et posera des actes hors du commun. Il nous prévient qu'on n'en a encore rien vu de ce qu'il nous réserve.
Mais, car il y a toujours un mais : va-t-on prendre le risque de ne voir que du Micky dans Martelly, en considérant qu'il ne puisse être qu'irrationnel, rocambolesque, imprévisible et tout à fait en-deçà de ce qu'on peut attendre de lui comme président ?
Certes, il s'agit là d'un aspect du personnage qu'on ne saurait ne pas prendre en compte. Mais, ne risque-t-on pas, en s'attardant à ses fresques artistico-carnavalesques, de ne pas saisir sa véritable vision du pouvoir et les actes majeurs qui en découlent déjà ? Tombant tout à fait dans le panneau, un militant Lavalas a récemment convié la communauté internationale à acheminer un psychiatre au chevet de M. Martelly pour le diagnostiquer et le soigner éventuellement.
Nous croyons qu'une telle façon de voir le président peut amener à ne pas découvrir ce qu'il a tout de même de rationnel, de politique, de traditionnel, dans le sens du « politiquement correct ».
Pour lire la suite:
Commenter cet article