J'ai vu cette vidéo ici :www.youtube.com/watch?v=VGeo6SMWPjA
Vous remarquerez que le commentateur ne prononce jamais le mot dictature mais plutôt "régime autoritaire"
Ne pas oublier que France, Canada et USA étaient des grands soutiens
de la dictature et tout particulièrement de Duvalier fils et que tout ce monde se préparait
à tirer parti le plus possible de la misère haïtienne et des richesses de son sous-sol.
Il faut prendre donc avec un certain recul le commentaire qui reprend des lieux communs.
Notamment, au niveau de la distribution des terres par exemple.
On a mis dans la tête des Haïtiens, qui l'ont, comme pour toutes choses venant du "Blan", assimilé, digéré et tenue pour vérité absolue que la parcellisation des terres est seule responsable des déboires des paysans.
Or, la productivité se heurte à l'absence d'outils agraires convenables, les paysans en étant encore jusqu'à présent à la houe et à la machette, à l'absence de routes, à l'absence de moyens de transports permettant d'écouler les produits, à l'absence d'unité de stockages permettant de les conserver, à l'absence d'entreprise d'agrotransformation, permettant de produire, jus, confitures, pates de fruits, yaourts, biscuits, céréales, etc.
Ce n'est pas le paysan haïtien, -reconnu par tous les agronomes compétents et non alignés à l'USAID aux OGM et à l'agrochimie-, pour son savoir faire qui est responsable du mauvais état de l'agriculture.
Ce sont les agronomes et autres Winner "grands mangeurs", et l'Etat qui sont incapables de mettre sur pied un plan qui prenne en considération les besoins de paysans
et ceux des consommateurs.
C'est en faisant la liaison entre les 2 que l'agriculture haïtienne pourra s'en sortir.
Simple sur le papier mais quasiment impossible parce que jusqu'à présent les macoutes dans la campagne - toujours présents- veillent à ce que
tout développement aboutissant à un enrichissement ne puisse se faire qu'à leur profit.
Ce sont ces gens-là: macoutes, grands propriétaires terriens, gros paysans, commerçants, autorités locales et étatiques, ONG qui ensemble, main dans la main, appliquent une politique voulue d'appauvrissement du paysan.
Le petit paysan haïtien pourrait avoir une vie décente et même connaître une certaine prospérité.
Les ONG, les Winner, la permanence du système macoutique de surveillance qui représente la police du plan néolibéral, les agronomes mercenarisés, les commerçants de l'import plutôt que de l'export forment un front uni et solide contre l'émancipation du paysannat.
Ce n'est pas un hasard, si la plupart des employés haïtiens des ONG internationales soient des enfants de duvaliéristes ou de macoutes. Les ONG étrangères comme Food for the poor, dont le staff s'est magnifiquement enrichi en faisant la charité.link Oops !- font du business, bien sûr, mais pour que ce business rapporte, la condition déterminante est d'enfermer le paysannat haïtien dans la dépendance et l'assistanat. Le paysan haïtien est pris au piège par ces ONG. Il est kidnappé.
Les paysans ne s'en sortiront que s'ils deviennent des entrepreneurs et crèent leurs propres coopératives pour assurer la production et la distribution de leurs produits.
Ils pourraient également créer leurs propres super marchés ne vendant que des produits certifiés bio dans les 10 départements du pays.
Pour que le paysan devienne un entrepreneur, il faut que les macoutes qui le harcèlent, au moins depuis 1957, lui foutent la paix, arrêtent de piller, massacrer et voler leurs terres.
Pour que les macoutes et leurs descendances foutent la paix aux paysans, il faut qu'ils apprennent à se défendre eux-mêmes.
Comment ?
Eh bien, il faudrait que les paysans suivent l'exemple du mouvement des sans terre des pays d'A. Latine, où même de ce qui se passe en Espagne actuellement.
C'est aux enfants, frères, cousins, parents de paysans vivant dans la diaspora à donner un coup de main à leurs familles.
Non pas en envoyant de l'argent, mais en investissant dans l'apprentissage des arts martiaux, dans l'achat d'outils, en investissant dans le paiement de bourses d'études pour apprendre aux enfants de paysans le management, en investissant des petites entreprises d'agrotransformation, dans l'organisation de stages en invitant des paysans de l'étranger à venir partager leurs expériences en agriculture biologique, en créant des banques de développement pour déjouer les "coups de poignards" ldes usuriers. Etc.
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