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Le Monde du Sud// Elsie news

Le Monde du Sud// Elsie news

Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Wilson Jeudy, patron du "palais municipal" de Delmas poursuit ses exactions.

Publié par siel sur 14 Mai 2013, 12:11pm

Catégories : #AYITI ROSE RAKET

 


Sur ce blog, nous nous étions interrogé sur la provenance des fonds qui avaient permis à Wilson Jeudy, cousin du militaire putschiste Michel François réfugié au Honduras, de construire son dit "Palais". S'il s'agit d'un édifice municipal, il aurait fallu passer par un appel d'offres émis par l'édile de ville qu'était Jeudy à l'époque, avant que Martelly n'ait, de manière totalement inconstitutionnelle  et arbitraire,  fait le coup Martelly et le coup de l'interdiction des sachets plastiques de virer la plupart des maires- mais pas celui-ci - pour les remplacer par des dits "agent municipal".


Nous nous étions également fait l'echo des griefs d'une propriétaire  de terrain, dont la lettre était parue dans Le Nouvelliste,link qui accusait non seulement l'agent municipal de vouloir la spolier de son bien, dont elle possédait les documents officiels de propriété et, de plus, de l'avoir frappée.


Suite à la lettre de cette dame, le journal Le Nouvelliste, pour ne pas manquer à sa tradition de faible avec les puissants et fort avec les faibles,  avait publié un éloge de M. Jeudy;link  lui donnant la parole avec une complaisance qui porte en Haïti le nom de sousouisme.


Lequel Jeudy prétendait être un envoyé de Dieu. Ce Dieu qui a bon dos, comme on le sait en Haïti,  qui inspirait ses actions, comme celle de battre une femme et d'exercer des ratonnades avec sa propre milice (Avec quoi la paie-t-il ? L'argent des contribuables ? Ou trouve-t-il les armes ? La comptabilité de la mairie de Delmas est-elle accessible aux parlementaires ?)


Le Nouvelliste avait donc publié ce texte sur Jeudy, sous prétexte d'objectivité, ce qui n'était pas le cas , puisqu'il s'agissait non pas d'un droit de réponse, mais d'un hommage au patron du Palais Municipal avec lequel, manifestement, il ne ferait pas bon de se  fâcher. Constant dans sa politique éditoriale, le dernier article consensuel du Nouvelliste csur cet "agent municipal" fortement controversé  mais, néanmoins, bien souché dans le gouvernement Tèt Kale, date de janvier 2013. link


Cette tradition  du Nouvelliste est celle qui qui aura permis la longévité dont il se targue. On se souvient de la soumission des propriétaires du quotidien dans l'affaire de Marie Vieux Chauvet que Duvalier obligea à détruire les exemplaires de son livre " Amour Colère et Folie" édité chez Gallimard et qui s'exila face à la menace d'être liquidée comme son livre. Encore une perte précieuse pour le pays, provoquée par ces macoutes- qui, aujourd'hui, singent la démocratie  pour mieux la combattre.


On se souvient récemment de la publication de l'hommage de François Jean-Claude, Nicolas Duvalier (son nom exact) à son grand-père le dictateur qu'il parait de tous les atouts d'un démocrate, allant jusqu'à le comparer à  Mandela, un militant anti-apartheid qui a passé le plus clair de sa vie dans les geôles d'Afrique du Sud, auquel il a, sans vergogne,  accolé le nom à celui de Duvalier François.


 Aucun média d'ailleurs n'a invité Jeudy à venir s'expliquer suite aux plaintes nombreuses de ceux qui l'accusent de spoliaition. Au contraire, un des animateurs vedette de Vision 2000, est même allé jusqu'à vouloir décourager un jeune homme talentueux à présenter sa candidature face à Jeudy, arguant que celui-çi faisait du "bon travail". Bon travail ? link

 


La complicité de la presse haïtienne, le laxisme de la justice et de l'ensemble de la société dite des élites dans le cas de Jeudy est exemplaire du rapport de force entre dominants et dominés


Ce cas, comme celui du Dr Morno, qui d'après ce que nous savons a dû finalement sous les pressions, abandonner sa maison voisine de celle du Président que celui-ci convoitait, montre la régression manifeste aux pratiques du faire noir et à la volation des droits sociaux, économiques et culturels  à l'oeuvre en Haïti  présentement.


Le tout maquillé par des opérations cosmétiques rose/raket dites de "modernisation d'Haïti".


La philosophie des duvaliéristes reste semblable à celle qu'elle a toujours éé. A savoir une assimilation perverse entre modernisation et enrichissement personnel qui ne tient pas compte de ce qu'une véritable "modernisation" passe obligatoirement par le développement industriel d'Haïti, celui des moyennes et petites entreprises, celui de l'agriculture et l'éducation de la population.


Ca ne figure pas dans leur agenda réel. Cela ne les a jamais intéressé.  Pour preuve, après vingt-neuf ans de pouvoir absolu et de crimes, le taux d'analphabètes en Haïti se plaçait entre 90 et 80%.


 Voici donc le bilan de ces hommes et femmes qui se vantent de travailler pour une "Haïti moderne".


Les comédiens sont toujours en scène et jouent encore le même répertoire.


Seule la musique a changé, la communauté internationale dirigeant l'orchestre.


Tout bonnement dégoutant ce pourquoi il faut  dénoncer cette indignité.


Quand pourrons-nous tous respirer en toute tranquillité dans ce pays que nous aimons ?


 



L'article :

Wilson Jeudy accusé de spoliateur !

 Par Thomas Péralte

...

Les propriétaires de la Commune de Delmas, située au Nord-Est de la capitale haïtienne, avec une population de plus de 400 mille habitants dénoncent l’agent de facto de l’Exécutif, Wilson Jeudy qu’ils accusent de spoliateur. Les petits commerçants du secteur informel, de leur côté, sont quotidiennement persécutés par des bourreaux de Wilson Jeudy. Les habitants de Delmas en ont assez d’un agent municipal qui dirige cette commune avec les méthodes qui rappellent le règne du duvaliérisme-macoute.

            Alors que la constitution haïtienne de 1987 dans sa section A, de la propriété, à l’article 36 stipule : « La propriété privée est reconnue et garantie. La loi en détermine les modalités d’acquisition, de jouissance ainsi que les limites.


            L’expropriation pour cause d’utilité publique peut avoir lieu moyennant le paiement ou la consignation ordonnée par la justice aux ordres, d’une juste et préalable indemnité fixée à dire d’expert.


Si le projet initial est abandonné, l’expropriation est annulée et l’immeuble ne pouvant être l’objet d’aucune autre spéculation, doit être restitué à son propriétaire originaire, sans aucun remboursement pour le petit propriétaire. La mesure d’expropriation est effective à partir de la mise en œuvre du projet. »


            On se demande si Wilson Jeudy en tant que Premier citoyen de cette commune peut lire la loi mère de la République. Il y a belle lurette que des habitants de Delmas se plaignent du comportement macoutique de Wilson Jeudy. Il a pris la liberté de dépouiller les propriétaires de leur terre sans aucune formalité légale et sans aucun projet préalable. C’est le cas de la famille Siméon, Soirine et Philistin détenteurs d’une propriété mesurant un (1) carreau et demi située à Delmas 75, Route Fragneau-ville, Rue Stève, pour laquelle Jeudy a déjà délivré des permis de construction : « Par la présente, le Conseil Municipal accorde l’autorisation de construire l’immeuble sis à Delmas 75, Fragneau-ville, Rue Stève #9, appartenant à M. Roger Odné moyennant le respect des normes parasismiques et techniques recommandées. Les redevances pour cette construction ont été calculées à deux cent vingt-quatre gourdes vingt (224.20 grdes) suivant les règlements en vigueur. En foi de quoi, la présente-lui est délivrée aux fins de droit. Donné de nous à l’Hôtel de Ville, aujourd’hui le 27 décembre 2011, Wilson Jeudy, maire. »

...

Depuis  le début du mois d’avril 2013, ce même Wilson Jeudy était à la tête d’un groupe de bandits légaux qui ont débarqué sur cette propriété, brisant tout ce qui s’y trouvait et plaçant à l’entrée un panneau sur lequel était inscrit : « Mairie Delmas en Action. » Et depuis lors un début de construction a été enclenché par des agents de la mairie sur ladite propriété.


Titre de propriété en bonne et due forme en mains, les propriétaires ont dû recourir à la justice, mais impuissante. Après 3 invitations faites par le commissaire du gouvernement de Port-au-Prince, LucmaneDelile, Wilson Jeudy avait brillé par son absence. Le dossier piétine, les travaux se poursuivent. Le ministre de la justice, Me. Jean Renel Sanon est lui aussi au courant de l’affaire, mais rien n’a été fait. Les propriétaires ont été constamment menacés par des bandits légaux de Wilson Jeudy. La question foncière reste et demeure l’une des causes de la grande criminalité en Haïti. Les propriétaires légaux se trouvent dans l’urgente obligation de mettre le grand public au courant par voie de presse de ce que fait Wilson Jeudy à Delmas avant qu’il ne soit trop tard, a indiqué l’un des propriétaires. Ce lundi 6 mai, lors d’un mouvement de protestation sur la propriété, après avoir maltraite plusieurs d’entre eux dont un adolescent, Wilson Jeudy a kidnappe 3 personnes : Dagobert Jacques Soniel,Sidney Fyns et Pierrot Beaubrun. Ils sont repartis avec eux vers une destination inconnue.


Les petits commerçants de Delmas qui n’ont que des rues pour étaler leurs marchandises sont continuellement persécutés par des agents de la mairie. Les agents de la brigade de contrôle de la mairie de Delmas, sous prétexte qu’on voulait débarrasser les trottoirs ont tout bonnement volé les marchandises des pères et mères de famille, qui sont au chômage chronique. Ils n’ont d’autre choix que de se débrouiller à travers les rues pour nourrir leurs enfants, payer la scolarité, le loyer, les soins de santé et autres. Pour mener ces activités commerciales, ils n’ont pas de fonds propres, ils doivent s’acquitter auprès des usuriers, des maisons de crédits ou de la banque. Les commerçants du secteur informel à Delmas, à Port-au-Prince, Carrefour, Pétion-ville, Tabarre, Croix-des-Bouquets se demandent quoi faire pour assurer leur survie ? On les a chassés dans les rues, on a incendié les marchés, alors qu’on n’a pas créé d’emplois. Certains disent : «  En créant nos propres activités, nous aidons l’Etat, nous payons les taxes et impôts, nous empêchons à nos enfants de se livrer à des activités du banditisme et à la délinquance. L’Etat nous doit protection. »


L’administration de Wilson Jeudy à Delmas entre dans une politique qui repose sur la défense des intérêts des deux ailes de la classe dominante, la bourgeoisie et les grands propriétaires fonciers contre la classe dominée :les ouvriers, les paysans, les chômeurs, les petits commerçants etc.  Cette dernière doit s’organiser pour faire face à tout comportement colonial, impérial, macoutique et anti-peuple.

SOURCES : link

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