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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


La question des mines en Haïti. Un candidat à la présidence en a-t-il parlé ?

Publié par siel sur 7 Octobre 2015, 12:08pm

Catégories : #REFLEXIONS perso

Cette question de l'exploitation des mines est prépondérante pour l'avenir d'Haïti. Pourtant je n'ai entendu jusqu'à présent aucun candidat à la présidence l'aborder.

Pourquoi est- elle est primordiale ?

Parce qu'il s'agit de l'économie. A qui iront les profits de cette exploitation ? Aux compagnies qui investissent ce qui est logique. Mais dans quel pourcentage ?  Le peuple haïtien se retrouvera t-il comme les enfants du Soudan qui crèvent de faim, alors qu'à deux pas de là les compagnies extraient le pétrole de leur territoire ? S'achemine t-on vers un deal entre classes possédantes et  Multinationales pour se partager le gâteau ?

Parce qu'il s'agit de l'environnement. Chacun connaît les effets du déboisement sur l'agriculture, l'exode rural qui s'en suit avec la démultiplication de bidonvilles insalubres aux abords des grandes villes.

Parce qu'il s'agit de politique. On a vu la loi votée par les parlementaires roses - en échange de combien de billets verts ?- de création de nouveaux départements. On sait que l'un des arguments annoncé, je l'ai dit en maintes fois, était d'empêcher la poupulation de franchir des frontières intérieures. Il s'agirait donc de délimiter des espaces à l'intérieur  desquels les simples citoyens ne pourraient pas entrer, ou bien en sortir.

Dans tous les pays dont le sous-sol est pillé par les multinationales, le premier jalon posé par ces puissantes entreprises privées est de délimiter leur territoire en chassant les habitants de leurs terres et en interdisant l'accès. C'est ce à quoi, par leur vote de la loi scélérate, soux prétexte de réaménagement du territoire, les députés roses sous la houlette de leur président tout aussi rose,Timoléon, ont adhéré.

Politique aussi, parce que ces mesures impliquent une surveillance des citoyens, un rôle de commandeur des administrateurs locaux qui renvoie à l'ordre musclé de la dictature des 2 Duvalier avec leurs makouts, leurs check points et le visa d'entrée obligatoire pour les nationaux revenant de l'étranger. 

 

Pendant fort longtemps, les autorités du pays et ses élites intellectuelles ont carrément nié l'existence de ressources minières en Haïti.

Le barrage est allé si loin que toute personne évoquant cette question était suspectée d'être un adepte du "voye monte" de débilité, de naïveté et éjectée du débat par les "save".

Quand un cadre de la RD a dénoncé le "complot "des multinationales de faire main basse sur les ressources minières d'Haïti. J'ai traduit son article qui n'a eu aucun écho dans les media nationaux.

Pas un journaliste de la place n'a fait le déplacement ou, à défaut, n'a pris son téléphone pour réaliser un entretien avec ce monsieur dont les décalrations étaient importantes pour le devenir du pays.

Sur ce blog, sans cesse nous avons relayé, les informations trouvées sur le net, sur Eurasian minerals, une compagnie qui prospecte en Haïti, elles ont été reçues dans le silence- voire le déni total/capital.

Les gens bien placés, ceux qui savent si bien mentir,  vous affirmaient que tout ceci était de la blague, qu'Eurasian Minerals n'était qu'une arnaque et que si Haïti possédait des ressources minières, ça se saurait.

Personnellement, je n'ai jamais compris les raisons derrière cette volonté d'obstruction.

Est-ce qu'elle obéissait à un ordre de la CI de ne pas divulguer d'infos sur ce sujet et de contrer les personnes qui, malgré tout, s'aventuraient à en savoir plus en les ridiculisant.

Vous savez, l'emploi de la stratégie de l'assassinat de la personnalité.

Il ne faut pas se voiler la face. La CI passe directement des ordres aux journalistes haïtiens. Pour preuve, l'info divulguée par wikikeaks dans laquelle on apprenait que Mme Clinton avait demandé à son ambassadeur en Haïti, que les journalistes qui critiquaient l'intervention des USA lors du séisme, soient mis à l'index.

 

Il aura fallu que lors d'une réunion avec la diaspora au Canada, M. Bellerive à l'époque Premier ministre, harcelé par les questions du public, lâche le morceau: oui il existait bien un potentiel minier en Haïti, non négligeable.

Bellerive que, par la suite, on apprendra était dans une combine avec notamment le  frère de Mme Clinton dans cette affaire d'exploitation des mines, était évidemment bien placé pour connaître la réalité des faits.

Depuis, le gouvenrment rose des Tèt kale, a poursuivi dans l'opacité qui est la marque de son style de gouvernance, les négociations sur l'élaboration d'un plan minier avec la collaboration - pour ne pas dire élaboré par - des instances internationales.

Il est impératif que la société haïtienne fasse sienne cette question et ne l'abandonne pas aux mains des dirigeants et de la CI. Après, comme, d'hab, le mal étant fait, elle se plaira dans une posture masochiste avec pleurs, plaintes, complaintes et envolées lyriques sur la dépendance du pays et son sous-dévelopement.

Comme mentionné par Chalmers, même si Martelly, prend un décret, celui-ci pourra être annulé, lors de la prochaîne magistrature.

Mais encore faut-il que les assemblées, suite aux élections, ne se retrouvent pas bourrées de malfrats qui n'ont d'autre connaissance que celle de leur compte en banque.

D'où l'importance de l'annulation de ces élections frauduleuses. Il faut que tous ces candidats  et journalistes arrêtent de jouer le jeu de la CI et de cautionner ce qui s'annonce comme une mascarade.

Si les paysans et les organisations haïtiennes à l'aide d'organisations internationales ont freiné le plan mortifère d'introduction d'OGM, il est tout à fait possible de lutter contre ce "complot" pour ravir les ressources minières d'Haïti.

Pour finir, si personnellement, je ne pense pas qu'Haïti aurait intérêt à se lancer dans le business des mines et qu'elle ferait mieux de s'attacher, en pensant au futur, à développer les énergies naturelles,  il reste que c'est au peuple haïtien de faire son choix en étant informé des tenants et aboutissants.  

 

 

 

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