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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Un peu de culture ne peut pas faire de mal. Un numéro spécial sur les relations entre la mafia et l'Etat en ITALIE

Publié par siel sur 16 Juillet 2021, 17:47pm

Catégories : #INTERNATIONAL, #AYITI EXTREME DROITE, #AYITI ROSE RAKET, #PEUPLE sans mémoire..., #DUVALIER, #CULTURE

Un peu de culture ne peut pas faire de mal. Un numéro spécial sur les relations entre la mafia et l'Etat en ITALIE

Je vous cite quelques extraits éclairants par rapport à la situation d'Haïti = casse des institutions par JOVENEL et assassinat de JOVENEL.

Les premiers sont tirés de l'article " Dans les entrailles de la Camora" ( un des puissant groupes mafieux)

 "En 2006, Robertao Salviano publie GOMORRA, un livre qui devient très vite un livre à succès mondain. Dans cet ouvrage relevant à la fois du récit personnel, de la chronique des affrontements entre clans mafieux et de l'analyse économique, le journaliste décrit l'emprise tentaculaire de la Camorra sur Naples, sa ville natale, mais aussi sur le reste de l'Italie voire de l'Europe. Salviano, qui vit depuis sous protection policière y explique que cette "organisation criminelle repose directement sur l'économie;" tandis que la dialectique commerciale est l'ossature du clan. Huit ans plus tard, il récidive avec une série télévisée du même nom qui connait elle aussi un succès planétaire avec près de 150 millions de spectateurs. Au delà des intrigues humaines, des déchirements familiaux, des trahisons sanglantes et de l'étude des moeurs marieuses, il s'agit d'abord de montrer à quel point l'économie de la drogue correspond à ce qui serait une sorte de stade ultime du libéralisme.

Ici, vis-à-vis du concurrent ou du rival, il n'y a pas d'OPA ou de fusion mais une élimination physique pure et simple. Pour faire tourner "le système" qui exige son lot de coursier, de dealers, de guetteurs et de frappes, les patrons de la Mafia napolitaine peuvent puiser dans l'infini vivier de "petits tigres" ou de muschilli ( petites mouches) dont la vie ne compte gère. Salariés mais jamais intéressés aux bénéfices, ils " pour la plupart au service des clans mais ne deviendront jamais des caméristes" écrit Saviano."Les clans ne veulent pas d'eux, ils ne veulent pas qu'ils intègrent la structure criminelle. Ils exploitent une main-d'oeuvre abondante et la font travailler un point c'est tout, car ces jeunes n'ont aucune compétence, aucun savoir faire commercial."

Personnage de la série, Ciro DI Marzio dit "l'immortel" est pourtant un homme sorti du rang qui s'élève à force d'intrigues et d'assassinats. D'abord serviteur du clan dirigé par l'impitoyable Don Pietro Savastano, il tente, une fois devenu autonome de changer les règles du jeu. Faire la guerre ? Il préfère chercher un arrangement. Monopoliser les sources d'approvisionnement pour asphyxier la concurrence ? Il tente plutôt de mettre en place une coopérative entre clans rivaux  pour organiser l'entente sur les prix et assurer la paix dans les rues. En somme la régulation d'un business habituellement régi par la loi de la jungle. Mais âpreté au gain oblige, le burdell (bordel) reprend vite le dessus."

Les autres sont tirés de l'article " Pouvoir et mafia " Deux faces d'un même désordre."

" La Mafia  ? Elle consiste à faire de grandes affaires à Naples, en Sicile à Rome, à Milan. Il n'est pas vrai qu'il existe deux Italie, comme le prétendent certains- l'Italie des affaires dans le Nord et celle où on tire dans le Sud... Désormais, on tire et on fait des affaires dans le Nord comme dans le Sud;" déclare en 1990  moins de deux ans avant son assassinat par la Cosa Nostra, le célèbre magistrat antimafai Giovanni Falcone, procureur adjoint de Palerme.

" Enrichissez-vous" tel est alors le mot d'ordre de la Péninsule, du sud au nord. Règne de l'argent, guerre de tous contre tous, à la poursuite effrénée d'intérêts privés réduits au maximum à la famille. Dans le même temps, les dysfonctionnements de toute la sphère publique ( administration, transports, hôpitaux, écoles, universités, justice) sautent aux yeux. Si ces caractéristiques n'ont rien de spécifiquement italien, ce qui l'est en revanche c'est la déségrégation démocratique qui les accompagne.

(...)

 M. Leoluca Orlando, maire de Palerme et dissident de ce parti, artisan du "printemps palermitain" ( une expérience de gestion non mafieuse de la ville lancée en 1989) affirme lui : " La Mafia a le visage des Institutions"

(...)

Mais comment définir la Mafia ?  M. Umberto Santion  explique : " Par Mafia, nous entendons un phénomène complexe, polymorphe, caractérisé par l'utilisation de pratiques de violence et d'illégalité de la part de couches sociales dominantes ou tendant à le devenir ( bourgeoisie mafieuse) dans le but d'accumuler de la richesse et d'acquérir des positions de pouvoir".

(...)

Cette évolution a abouti, selon M. Santion, à une interconnexion toujours plus étroite entre le légal et l'illégal, favorisée par l'opacité du système économico-financier et par la criminalisation de l'économie et du pouvoir."

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