Bonjour, Bonsoir,
Je viens vous donner un exemple de cas de l’indigence. Hier, dans un effort de vulgarisation de l’axiomatique de l’indigence, j’ai soumis un texte à quelques-uns et à quelques médias pour expliquer avec des mots accessibles au plus grand nombre les fondements de cette théorie. Et je remercie le journal militant Le Grand Soir qui a cru pertinent de partager la réflexion avec ses lecteurs français et autres. Car l’indigence ne se limite pas aux shitholes. Le texte ci-dessous essaie justement de cartographier l’indigent, cet homo detritus dont la prolifération menace l’humanité digne et insoumise. D'abord, considérée comme une singularité des espaces shitholiens, l'indigence se révèle au fond être une terrifiante défaillance humaine. Un effondrement de la conscience collective qui verrouille l'humain dans un univers d'impostures et/ou de médiocrités.
https://www.legrandsoir.info/l-axiomatique-de-l-indigence-pour-les-nuls.html
Et pour le prouver, voici un exemple de cas de l’indigence que je dénonce : Ci-dessous le profil d’un ‘’brillant universitaire’’ qui vit à Paris et côtoie le beau monde de l’opulence. Il a un doctorat en droit et est sans doute le prochain ministre de la justice d’Haiti, car il est, comme tous ceux au sommet de la hiérarchie culturelle et sociale haïtienne, anobli par le blanc. Mais regardez l’indigence ce qu’il a postée sur sa page : il fait un vibrant hommage au talent d’un terrifiant chef de gang qui décime la population haïtienne. Haiti est peuplée de ces insignifiants anoblis par le blanc, ce sont eux le mal absolu, et c’est contre eux d’bord et surtout qu’il faut mener la lutte contre l’indigence.
/image%2F1034110%2F20230411%2Fob_3e39ae_image002-2.jpg)
/image%2F1034110%2F20230411%2Fob_7055fe_image003.jpg)
Mais ne croyez pas que les universitaires qui ne font pas éloge de leur proximité culturelle avec les chefs de gangs sont moins indigents. Car au fond, c’est une incapacité à penser dans la complexité et dans la critique qui caractérise l’indigent. C’est justement pourquoi j’essaie de vulgariser cette axiomatique pour que l’on puisse cartographier les strates où se loge l’indigence.
- L’expert en e-gouvernance qui dirige une institution universitaire ou publique et qui est incapable de comprendre que ce sont la congruence des processus et la qualité des données contextuelles de son organisation et de son environnement qui lui fourniront les leviers d’action d’une stratégie en rupture avec l’improvisation et la corruption est aussi un indigent. Même s’il peut se retenir d’afficher publique ses affinités culturelles avec Izo, Sweet Micky (album 200 % Kaka) et les autres précurseurs.
- Le détenteur d’un doctorat en économie ou en droit, qui propose son expertise à un gouvernement dont le modèle d’affaires est la criminalité et qui n’essaie pas d’infléchir ce modèle par ses conseils, ses prises de position et ses actions, est aussi un indigent.
- L’expert en statistiques qui détient un doctorat en mathématiques qui analyse les données de la gouvernance publique ou d’entreprise et qui ne recoupe pas les résultats qu’on lui demande de valider avec le modèle d’affaires et les processus qui génèrent ces données est aussi un indigent.
Le drame d’une certaine pensée militante et mutilante haïtienne est qu’elle limite ses luttes contre l’indigence sur le champ politique, dès lors qu’elle se retrouve en face des impostures culturelles, académiques et sociales de son monde petit bourgeois, mais non moins humainement minable, elle se sent confortable.
A l’inverse, je connais des petites gens qui ne savent pas lire, mais qui n’ont jamais une seule fois de leur vie supporté l’indigence et encore moins fait son éloge comme le fait la majorité des universitaires haïtiens en Haïti ou ailleurs. Au contact de ces gens, dont je me sens humainement proche, d’où mon entêtement à vouloir rester digne quitte à ne pas monter bien haut dans la hiérarchie indigente, j’ai toujours vu scintiller la flamme d’une noblesse d’âme improbable chez ceux qui vivent dans l’illusion de la réussite en Haïti ou ailleurs.
Le triomphe musical de Izo est dans la continuité du triomphe musical de Sweet Micky, il y a toujours un précurseur de l’indigence. Il est aussi dans l’insignifiance assumée par des gens comme les universitaires et autres profils culturels médiatisés qui prêtent leur rayonnement à l’indigence. Disons-le de manière radicale, vulgaire et provocante : La merde ne se serait pas retrouvée à flots dans les intestins de la population haïtienne, si au sommet, il n’y avait pas une grande appétence pour la merde.
N’Est-ce pas une preuve d’indigence que le Dr Pape ait en 2018, en pleine mobilistaion populaire contre la dilapidation des fonds PetroCaribe, apporté sa caution au PHTK ? Certes, il a été récompensé d’un prix par sa nomination au conseil scientifique mondial de l’OMS. Mais l’entendre aujourd’hui pleurnicher pour éviter à Haïti un massacre à la Rwanda est une grande insignifiance. Car un universitaire a les outils épistémiques pour analyser un contexte de valeurs et anticiper les risques de son engagement. S’il ne le fait c’est parce qu’il est, malgré son rayonnement académique, noyé dans l’indigence.
(...)
N’oubliez pas de visiter le lien pour mieux avoir en tête le profil type de l’indigent : https://www.legrandsoir.info/l-axiomatique-de-l-indigence-pour-les-nuls.html
Commenter cet article