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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Le coup de la "mission civilisatrice" et des "races inférieures", je vous l'avais déjà signalé après avoir lu la bio de BLINKEN.

Publié par siel sur 14 Février 2024, 12:45pm

Catégories : #INTERNATIONAL, #PEUPLE sans mémoire..., #DUVALIER

Pour définir sa politique à l'égard d'Israël et du Moyen-Orient, Joe Biden s'appuie sur des conseillers et stratèges incompétents dont la vision du monde est construite autour de la « mission civilisatrice » de l'Occident envers les « races inférieures » de la Terre.

Les stratèges de Joe Biden pour le Moyen-Orient – Antony Blinken, Jake Sullivan et Brett McGurk – ont une compréhension très limitée du monde musulman et nourrissent une profonde animosité à l'égard des mouvements de résistance islamiques. Selon eux, l'Europe, les États-Unis et Israël sont engagés dans un choc des civilisations entre un Occident éclairé et un Moyen-Orient barbare. Ils pensent que la violence peut faire plier les Palestiniens et les autres Arabes selon leur gré. Ils prônent la puissance de feu écrasante des armées américaine et israélienne, la considérant même comme la clé de la stabilité régionale – une chimère qui nourrit les flammes de la guerre et perpétue le génocide à Gaza.

En bref, ces quatre hommes font preuve d'une incompétence flagrante. Ils rejoignent ainsi le club des dirigeants dénués d'intelligence géopolitique, dans lequel on retrouve ceux qui ont participé au carnage suicidaire de la Première Guerre mondiale, ceux qui ont pataugé dans le bourbier du Viêt Nam, ou encore ceux qui ont orchestré la série de débâcles militaires récentes en Irak, en Libye, en Syrie et en Ukraine. Malgré cette incompétence crasse, ils ont le pouvoir de contourner le Congrès pour fournir des tonnes d'armes à Israël et mener des frappes militaires au Yémen et en Irak. Ce cercle restreint de fanatiques de la guerre rejette les conseils plus nuancés et informés du département d'État et des communautés du renseignement, qui considèrent comme malavisé et dangereux le refus de l'administration Biden de faire pression sur Israël afin que soit mis fin au génocide en cours.

Joe Biden a toujours été un ardent militariste – il appelait à la guerre contre l'Irak cinq ans avant que les États-Unis n'envahissent le pays. Il a construit sa carrière politique en s'appuyant sur le dégoût de la classe moyenne blanche pour les mouvements populaires, notamment les mouvements anti-guerre et ceux en faveur des droits civiques, qui ont secoué le pays dans les années 1960 et 1970. C'est de fait un Républicain qui se fait passer pour un Démocrate. Il a rejoint les ségrégationnistes du Sud pour s'opposer à l'intégration des élèves noirs dans les écoles réservées aux blancs. Il s'est opposé au financement fédéral des avortements et a soutenu un amendement constitutionnel autorisant les États fédérés à les restreindre.

En 1989, il s'est attaqué au président George H. W. Bush, le jugeant trop mou dans la « guerre contre la drogue ». Dans les années 1990, il a été l'un des architectes de la loi sur la criminalité et d'une série d'autres lois draconiennes, qui ont eu pour effet de plus que doubler la population carcérale américaine. Il a militarisé la police et fait adopter des lois sur les stupéfiants qui ont permis d'incarcérer à vie des personnes sans possibilité de libération conditionnelle. Il a soutenu l'accord de libre-échange nord-américain, la plus grande trahisonde la classe ouvrière depuis la loi Taft-Hartley de 1947. Il s'est toujours montré un ardent défenseur d'Israël, se vantant d'avoir organisé plus de collectes de fonds pour l'American Israel Public Affairs Committee (AIPAC) que n'importe quel autre sénateur.

« Beaucoup d'entre vous m'ont entendu le dire, s'il n'y avait pas Israël, l'Amérique devrait l'inventer. Il nous faudrait l'inventer parce que... vous protégez nos intérêts comme nous protégeons les vôtres », a déclaré Biden en 2015, devant un public qui comptait l'ambassadeur d'Israël, lors de la 67e célébration annuelle de la Journée de l'indépendance d'Israël à Washington. Au cours du même discours, il a ajouté : « La vérité, c'est que nous avons besoin de vous. Le monde a besoin de vous. Imaginez ce que cela signifierait pour l'humanité et l'avenir du XXIe siècle si on ne soutenait pas Israël, son dynamisme et sa liberté».

L'année précédente, Biden avait prononcé un glorieux éloge d'Ariel Sharon, l'ancien Premier ministre et général israélien impliqué dans des massacres de Palestiniens, de Libanais et d'autres populations en Palestine, en Jordanie et au Liban – ainsi que de prisonniers de guerre égyptiens – si l'on remonte jusqu'aux années 1950. Il a décrit Sharon comme « faisant partie de l'une des générations fondatrices les plus remarquables de l'Histoire, non pas de cette nation mais de toute nation ».

Tout en désavouant Donald Trump et son gouvernement, Joe Biden s'est inscrit dans ses pas à de nombreuses reprises : il n'est pas revenu sur son abrogation de l'accord sur le nucléaire iranien négocié par Barack Obama, ni sur ses sanctions contre l'Iran. Il a fait siens les liens étroits de Trump avec l'Arabie saoudite, allant même jusqu'à réhabiliter le prince héritier et Premier ministre Mohammed ben Salman, après l'assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi en 2017, au sein du consulat d'Arabie saoudite à Istanbul. Il n'est pas intervenu pour freiner les attaques israéliennes contre les Palestiniens ni l'expansion des colonies en Cisjordanie. Il n'est pas revenu sur le déménagement décidé par Trump de l'ambassade des États-Unis à Jérusalem, bien que sur le territoire de l'ambassade on trouve des terres qu'Israël a illégalement colonisées après avoir envahi la Cisjordanie et la bande de Gaza en 1967.

En tant que sénateur du Delaware ayant effectué sept mandats, Biden a reçu plus de soutien financier de la part de donateurs pro-israéliens que n'importe quel autre sénateur depuis 1990. Il conserve ce record bien que sa carrière de sénateur ait pris fin en 2009, lorsqu'il est devenu le vice-président d'Obama. Biden explique son engagement en faveur d'Israël comme étant d'ordre « personnel » et « politique ».

Il a repris à son compte la propagande israélienne – y compris les affabulations concernant les bébés décapités et les viols généralisés de femmes israéliennes par les combattants du Hamas – et a demandé au Congrès de fournir 14 milliards de dollars d'aide supplémentaire à Israël après l'attaque atroce du 7 octobre. Il a contourné le Congrès à deux reprises pour fournir à Israël des milliers de bombes et de munitions, dont au moins 100 bombes de 900 kg, utilisées dans la campagne de terre brûlée à Gaza.

SUITE dans le lien.

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