R. Alvarez. File.
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Santo Domingo. - It's time, especially now, to create an Official Truth Commission to unmask the political violence and terror unleashed by the dictatorship of Rafael Trujillo and officially demystify the system of economic, political and ideological dominance the era imposed from February 23, 1930, to Joaquin Balaguer’s fleeing the country on January 16, 1962.

Roberto Alvarez, who proposes the creation of such a Commission, says it’s the State’s historical duty "to the dictatorship’s countless victims, including the Dominican people, to strike a lasting balance between memory and truth, while strengthening democracy and the rule of law in our country."

"We haven’t had a Truth Commission because of the still proximity of the personalities in the facts are in power and a lack of political will,” Alvarez said to hoy.com.do.

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Les Dominicains ont intérêt à enclencher ce processus s'ils ne veulent pas se retrouver, comme en Haïti, à faire marche arrière toute vers les années Trujillo. Les hommes et femmes qui ont participé à la dictature se trouvent encore à des postes importants, comme ils l'ont été en Haïti de 1986 à l'élection de Martelly en 2011. On peut parier que, comme en Haïti,  ces gens là  n'aspirent qu'à une seule chose : reprendre le pouvoir et avoir accès directement aux caisses de l'Etat .Même si, à l'inverse d'Haïti, toute apologie de Trujillo est interdite par la loi, la  construction de la démocratie, contrairement à la dictature, demande un travail constant, le respect des lois et le sens du "bien commun" de ceux qui s'en réclament. Pas facile. Presque un sacerdoce. Les Dominicains devraient regarder avec attention du côté d'Haïti, pour comprendre ce qu'il faut éviter de faire pour se garder d'une restauration de la dictature et régresser vers un culte du chef ,comme en Haïti aujourd'hui. C'est tout le bien que je leur souhaite.

Sortir d'une longue dictature est difficile. On le voit en Espagne, en Grèce, au Portugal et dans l'ensemble des pays d'Amérique Latine qui ont subi ce régime. Dans tous ces pays, les forces d'extrême droite, enrayent sciemment et constamment le processus démocratique, jusqu'à créer le chaos à travers lequel elles reviennent au pouvoir, comme nous l'avons vu en Haïti en 2004 . La fameuse théorie du choc de Naomi Klein: initier, financer le bordel et profiter de ce désordre pour prendre le pouvoir. En Grèce, actuellement, le mouvement d'extrême droite "Aube dorée" joue cette partition, profitant de la crise économique et de la détresse de la population. Dans le puits de l'oubli stagne une eau empoisonnée ,ceux qui s'y abreuvent se contaminent, à petite dose mais sûrement, leurs corps et esprits.