Une valse à trois temps.
Comme annoncé, Jean Smith Joseph et Edeline Joseph se sont unis dans les doux liens du mariage le samedi 23 juillet 2011. Un moment de vérité pour les conjoints qui se sont jurés fidélité et entraide dans les bons comme dans les mauvais jours, et aussi un grand moment de réjouissances pour la communauté haïtienne d’Île-de-France debout comme un seul homme aux côtés des époux Joseph.
Généralement une cérémonie nuptiale est une valse à trois temps qu’exécutent les mariés sur la pointe des pieds. Les trois étapes ont été respectées : celle du mariage officiel à l’Hôtel de ville de Garges-Lès-Gonesse par l’échange publique des alliances ; puis la deuxième étape à l’église Sainte-Geneviève, dans la même localité, pour la bénédiction spirituelle des alliances; et la dernière étape, la plus longue et la plus dense, tenant lieu de moment de réjouissances nuptiales où le vin d’honneur fut offert par le couple et un copieux repas qui a fait les délices de la nombreuse assistance, suivi d’une partie dansante, à l’Espace Venise de Groslay, à Sarcelles.
Deux Jean Smith en un seul.
On ne peut parler de Jean Smith Joseph sans tenir compte de ses deux dimensions : l’homme privé et l’homme public, pour ne pas le mutiler. C’est ce que nous allons faire.
Le Smith privé et familial.
Trois des quatre discours prononcés, samedi soir, ont été des révélateurs de la personnalité du marié dans sa vie privée. Celui du témoin principal, Asmarck Bosse, à la fois cousin et ami de l’époux, s’est cantonné dans son rôle en rappelant aux héros de la soirée leur promesse de liens indéfectibles. Puis ce fut au tour du deuxième témoin, Jean-Jacques Guirand, faisant son miel de la sentence tirée de Proverbe 20 V 25 (Un livre de la Bible) de prôner le dialogue dans la vie du couple. En dernier lieu, ce fut au tour du fils du nouveau couple, Wensly Pierre, de faire une vraie déclaration publique d’amour au père. Et il a conclu ses propos par la sentence, reprise en chœur : aimez l’amour Ensuite, dans une longue séquence dite de micro ouvert, d’autres interventions venant d’hommes et femmes de l’assistance, ont célébré les vertus filiales à la fois de Jean Smith et d’Edeline Joseph. Finalement, on a compris, entre les lignes, que l’homme vit au milieu d’une nombreuse famille entouré d’amour, d’affection et de respect.
Le Smith public et militant communautaire.
A côté de l’homme privé, des cercles familiaux intimes, il y a aussi l’homme public et communautaire, le militant associatif, un des animateurs du (MHCH) : Mouvement Haïtien pour une Conscience Nationale qui milite pour le relèvement de l’agriculture haïtienne, et un des fondateurs du défunt journal : Haïti-Tribune.
La lourde tâche revenait au Docteur Antoine Fritz Pierre. En substance, il s’est attaché à évoquer le rôle de pionnier joué par Jean Smith dans la naissance de l’hebdomadaire haïtien basé à Paris, tout en se cachant toujours dans l’ombre de Fleurimond Kerns. Comme point de départ, on a avril 2004 à l’AGECA où a eu lieu la réunion décisive pour la création du journal qui sera financé par 18 actionnaires, pour la plupart des chauffeurs de taxis. De juin 2004 à juin 2006, 35 numéros seront publiés, avant de mettre la clef sous la porte pour cause financière.
Quelques traits de caractère de Jean Smith. Docteur Pierre a égrené également des considérations sur l’homme qui tiennent lieu de portrait psychologique. On apprendra que c’est en général un homme discret qui a l’habitude de laisser le devant de la scène aux plus pressés, mais habité par une générosité agissante.
Cela n’empêche pas l’existence d’une grande ténacité, qui fait de lui un vrai entêté raisonnable, Docteur Pierre en veut pour preuve sa volonté plusieurs fois affirmée de voir s’initier dans la communauté une aventure de la même nature de celle qu’a été le Journal Haïti-Tribune.
On aura remarqué que l’orateur a émaillé ses propos liminaires de vœux adressés au couple, c’est-à-dire à la fois à Jean Smith Joseph et à Edeline Joseph, comme pour dire que désormais l’homme se double de sa part intime, dans le sens
que la Sainte Bible l’exprime en termes de deux personnes deviennent une seule chair Et l’orateur a clos son discours par le souhait du Vivre ensemble constructif et heureux.
En conclusion.
Ce fut un mariage exemplaire qui a joué le rôle symbolique des Noces de Cana dans la communauté haïtienne de France. Par son ampleur humaine, plus de 700 invités à l’Espace Venise, ses échos résonneront encore longtemps dans les consciences. C’est que chez Jean Smith, la dimension intime, privée et familialle est indissociable de la dimension communautaire et publique. Ce sont les deux composantes essentielles d’une personnalité riche.
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