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Le Monde du Sud// Elsie news

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Haïti, les Caraïbes, l'Amérique Latine et le reste du monde. Histoire, politique, agriculture, arts et lettres.


Haiti, avril 2004 ,Installation d'un nouveau conseil de gestion à la BRH

Publié par Elsie HAAS sur 31 Janvier 2007, 22:54pm

Catégories : #2007 Peuple sans mémoire - peuple sans âme

Le scandale  qui vient d'éclater autour du rachat par la Banque de la République d'Haïti (BRH) des actifs de la Socabank, une banque privée, mérite un petit retour en arrière.  Il y a eu une OPA sur la banque d'Etat, dès le 1er avril 2004,  (non, non ce n'est pas un poisson d'avril) quelques temps après l'arrivée de Latortue aux commandes. (voir les articles ci-dessous qui date d'avril 2004)
Maintenant ce qu'il faudrait savoir c'est  la nature des  liens entre la nouvelle administration de BRH (Magloire, Lahens et Castel) et l'administration de la  Socabank de l'époque.  D'après ce qu'on  rapporte les liens seraient particulièrement étroits. Comme les journalistes haïtiens font rarement des investigations, le plus souvent de peur d'être mal vus de leurs employeurs  ou bien d'être victimes d'un "accident "de voiture, ne sont pas rendus publics, comme par exemple ici en France, lors du scandale du Crédit Lyonnais, les noms des dirigeants et les responsabilités qu'ils occupaient dans la banque.
De sorte que le jeu de passe-passe qui consiste à ce qu'une bande de copains à la tête d'une banque  en faillite fasse acheter par une autre bande de copains -qui se retrouvent  par hasard à la tête de la banque nationale-  des actions qui ne valaient pas un kopeck, ne peut pas être compris du grand public. il s'agit d'une opération totalement frauduleuse. Au nom de quels principes économiques, une banque d'Etat peut-elle racheter une banque privée en faillite ? Pour quel motif, l'Etat haïtien rembourserait les pertes, dues à des "erreurs" de gestion, d'une banque privée. Du jamais vu!

















A gauche M.  Raymond Magloire, à ses côtés M.  Philippe Lahens

ECONOMIE ET FINANCE (sources HPN)
Installation d'un nouveau conseil de gestion à la BRH
Posté le 1 avril 2004

Un nouveau conseil d'administration a été installé jeudi à la Banque de la République d'Haïti. Raymond Magloire, le nouveau gouverneur de la Banque centrale, promet de relever le niveau de change et de conduire une gestion transparente.

Le nouveau gouverneur de la Banque de la République d'Haïti (BRH), l'économiste Raymond Magloire, a été investi le jeudi 1er avril 2004. Philippe Lahens et Charles Castel, respectivement gouverneur-adjoint et directeur général, ont été également appelés dans la nouvelle administration de la Banque centrale.

Les économistes Remy Montas et Georges Henry Fleury complètent cette équipe qui remplace le précédent conseil dont le gouverneur et les membres sont frappés d'interdiction de départ.

Le Premier ministre Gérard Latortue, qui a affirmé que le gouvernement accordait la priorité à la compétence et l'honnêteté en procédant à ces nominations, a estimé que les administrateurs sont tenus de réussir.

« Nous n'interviendrons pas dans votre gestion », a promis le chef du gouvernement, conscient des déséquilibres que provoquent les recours de l'Etat aux fonds de réserve en cas de déficit. M. Gérard Latortue a souhaité qu'avec l'apport de la BRH le gouvernement arrive à jeter de vraies bases pour renforcer les institutions et favoriser la relance des investissements.

Le chef de la Primature a également annoncé l'ouverture prochaine d'une succursale de la Banque mondiale en Haïti. Il considère déjà ce projet comme l'expression de la volonté des puissances internationales de collaborer avec le gouvernement de transition.

« Nous avons pour mission de faire maintenir à l'intérieur et à l'extérieur la valeur de la monnaie. Notre administration saura dans la transparence et l'honnêteté faire remonter le PIB qui a diminué de 20 % durant les 10 dernières années », a laissé entendre Raymond Magloire. Le gouverneur de la Banque centrale a promis de formuler et de conduire de concert avec le ministère des Finances une politique monétaire capable de combattre et l'inflation et favoriser l'augmentation des capacités d'achat.

M. Magloire a reconnu qu'il était difficile d'anticiper. Il a toutefois relevé les priorités de son administration. La BRH, a-t-il dit, tentera dans les meilleurs délais de relever niveau des réserves de change, avec l'appui, espère-t-il, des bâilleurs de fonds. Des discutions seront bientôt engagés avec le Fonds monétaire international (FMI) sur cette question, a annoncé M. Magloire.

L'économiste a également promis un audit de son institution. Un état des lieux sera établi en vue de relever les dérives de la précédente administration, a-t-il précisé. Le spécialiste financier prévoit enfin de rencontrer des représentants du secteur privé sur le dossier des violences et pillages enregistrés après le départ de d'Aristide.

Bien que conscient de la complexité de la conjoncture, l'économiste qui a travaillé, comme l'actuel Premier ministre, à l'Organisation des Nations unies pour le développementi industriel (ONUDI), voit la réussite de son équipe comme une obligation. Il veut à tout prix poursuivre des programmes économiques du gouvernement de transition.

Sources HPN

Nouveau Conseil à la tête de la Banque de la République d’Haïti

vendredi 2 avril 2004

P-a-P., 2 avr. 04 [Alter Presse] --- Le Premier Ministre Gérard Latortue a procédé ce 1er avril àl’installation du nouveau conseil d’administration de la Banque de la République d’Haïti (BRH) en présence des membres du cabinet ministériel et des représentants d’organismes internationaux dont la Banque Mondiale.

Raymond Magloire, gouverneur ; Philippe Lahens, vice-gouverneur ; Charles Castel, directeur ; Rémy Montas et Georges Henry Fils, membres : telle est la composition de la nouvelle équipe qui doit administrer la BRH.

Raymond Magloire, économiste et banquier, est ancien cadre de la Banque Interaméricaine de Développement (BID) et de l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI).

Dans son discours de circonstances, Gérard Latortue dit avoir envoyé un signal clair que le gouvernement connaît les besoins du secteur privé. « Le développement du pays est lié au dynamisme du secteur privé », a-t-il indiqué.

Le Premier Ministre Gérard Latortue qui a affirmé sa volonté de créer des structures pour lutter contre la corruption a souligné au nouveau conseil de la BRH la lourde tache qui les attend. « Nous voulons rentrer dans les chemins de la modernité », a-t-il martelé.

Le nouveau gouverneur de la BRH, Raymond Magloire a dressé un tableau sombre de la situation financière du pays. Le Produit Intérieur Brut (PIB), a-t-il expliqué, perd 20% de sa valeur par rapport aux années 80, l’Etat haïtien accuse une faillite monétaire avec un déficit budgétaire dans l’ordre de 4 milliards de gourdes et le taux d’inflation est de 40% l’an.

Raymond Magloire a rappellé que le principal objectif de la Banque Centrale est de maintenir la valeur de la monnaie nationale et la stabilité des prix. Il a promis de travailler àla relance de l’économie du pays avec des considérations spéciales pour les banques commerciales victimes lors des pillages qui ont eu lieu dans le contexte du départ de l’ancien président Jean Bertrand Aristide le 29 février dernier.

Par ailleurs l’ancien gouverneur de la Banque Centrale, Vénel Joseph, l’un des bras droit d’Aristide, le vice-gouverneur, Ansy Pierre-Louis ainsi que plusieurs autres cadres de la Banque, sont sur la liste de dignitaires de l’ancien régime qui ne peuvent pas quitter le pays.


Sources Alterpresse
Note: dans le papier de HPN,  l'économiste qui complèt l'équipe est désigné sous lenom de Georges Henry Fleury, dans celui d'Alterpresse, il s'appelle George Henry  Fils. Lequel est le bon ?

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